Profession Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/profession/ 500 ans de faits divers en Provence Fri, 08 Aug 2025 15:56:02 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Profession Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/profession/ 32 32 Partis en famille faire la moisson (Graveson, 26 juin 1696) https://www.geneprovence.com/partis-en-famille-faire-la-moisson-graveson-26-juin-1696/ https://www.geneprovence.com/partis-en-famille-faire-la-moisson-graveson-26-juin-1696/#respond Fri, 08 Aug 2025 15:56:02 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26099 « L’an 1696 et le 26 juin est décédée de ce monde, munie des sacrements, âgée d’environ dix-huit ans, Catherine Moureau, fille de Pierre, travailleur, et de Marguerite Beaulieu, habitant de Montbrun.…

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« L’an 1696 et le 26 juin est décédée de ce monde, munie des sacrements, âgée d’environ dix-huit ans, Catherine Moureau, fille de Pierre, travailleur, et de Marguerite Beaulieu, habitant de Montbrun.
Étant venus en ce lieu pour travailler à la moisson.
Et a été ensevelie dans le cimetière de la présente paroisse de Graveson.
En foi de ce, »
[J. Guignard, curé]
  • Source : Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 446.

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Le malaise du confiseur (Gap, 9 novembre 1864) https://www.geneprovence.com/le-malaise-du-confiseur-gap-9-novembre-1864/ https://www.geneprovence.com/le-malaise-du-confiseur-gap-9-novembre-1864/#respond Wed, 30 Apr 2025 05:30:11 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=25214 Étienne Signoret était confiseur à Gap (Hautes-Alpes) sur la place Saint-Étienne. Âgé de 42 ans, il était né aux Crottes (commune aujourd’hui nommée Crots) de feu André Signoret et de…

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Étienne Signoret était confiseur à Gap (Hautes-Alpes) sur la place Saint-Étienne. Âgé de 42 ans, il était né aux Crottes (commune aujourd’hui nommée Crots) de feu André Signoret et de Magdeleine Jame, celle-ci étant toujours domiciliée aux Crottes.
Après son mariage avec Lucie Chouvet, il avait décidé de s’installer définitivement à Gap pour y exercer son activité de confiseur-pâtissier.
Il était 14 heures environ, ce mercredi 9 novembre 1864, et, comme à son habitude, Étienne pétrissait ses pâtes dans son cabinet. Celui-ci était particulièrement étroit et l’air n’y passait guère, mais tous les jours il travaillait là.
Est-ce parce qu’il faisait particulièrement froid ou pour son travail ? Il alluma un fourneau rempli de charbon de bois. La chaleur le réconforta mais il se sentit rapidement incommodé. Mais il lui fallait poursuivre.
Ne le voyant pas revenir à la boutique, son épouse Lucie s’inquiéta et l’appela. Elle le retrouva allongée sur le sol. Il était mort. Gap venait de perdre un confiseur de talent.
  • Sources : L’Annonciateur, 12 novembre 1864, p. 2.

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Le créancier empoisonné (Aix-en-Provence, 3 octobre 1839) https://www.geneprovence.com/le-creancier-empoisonne-aix-en-provence-3-octobre-1839/ https://www.geneprovence.com/le-creancier-empoisonne-aix-en-provence-3-octobre-1839/#respond Tue, 22 Apr 2025 05:30:01 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=25135 Dans la journée du 3 octobre 1839, toutes les rues d’Aix-en-Provence parlaient d’une tentative d’empoisonnement qui avait eu lieu sur la personne d’un nommé M., qui avait vendu sa campagne…

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Dans la journée du 3 octobre 1839, toutes les rues d’Aix-en-Provence parlaient d’une tentative d’empoisonnement qui avait eu lieu sur la personne d’un nommé M., qui avait vendu sa campagne à fonds perdu à un boulanger de la ville.
On racontait que ce dernier envoyait à ce dernier, outre la rente annuelle, des présents consistant en pains. Charmante attention, sauf que M., après avoir reçu un jour un pain plus gros et plus beau qu’à l’accoutumée, se sentit tout à coup pris de fortes coliques et de vomissements.
Son médecin accourut et les prompts secours qui lui furent prodigués parvinrent à le soigner.
Nous ne savons pas si l’histoire est vraie, mais cela semble être le cas. Elle a en tout cas défrayé la chronique aixoise en ce mois d’octobre 1839.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 5 octobre 1839, p. 2.

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Deux frères ensevelis (Saint-Firmin, 7 mai 1864) https://www.geneprovence.com/deux-freres-ensevelis-saint-firmin-7-mai-1864/ https://www.geneprovence.com/deux-freres-ensevelis-saint-firmin-7-mai-1864/#respond Thu, 06 Feb 2025 05:30:37 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24353 Une tragédie en montagne Le 8 mai 1864 était un dimanche. Au matin de cette triste journée, une nouvelle atteignit Gap (Hautes-Alpes), nouvelle selon laquelle deux ouvriers puisatiers avaient été…

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Une tragédie en montagne

Le 8 mai 1864 était un dimanche. Au matin de cette triste journée, une nouvelle atteignit Gap (Hautes-Alpes), nouvelle selon laquelle deux ouvriers puisatiers avaient été pris par un éboulement de terrain, dans une montagne du Valgaudemar, sur la commune de Veynes.
Alerté immédiatement, le préfet, accompagné de l’ingénieur de l’arrondissement, se rendit sur les lieux, pendant que le Procureur impérial se hâtait, de son côté, de s’y transporter, ainsi que le Commandant de la gendarmerie.
Les deux victimes, de la même famille, Pierre et Hippolyte Freynet, l’un âgé de 27 ans, l’autre de 23, habitaient le hameau du Villard, dans la commune de Saint-Firmin. Depuis des années, motivés par un espoir farfelu, les frères, issus d’une famille très modeste, exploraient sans relâche les entrailles de la terre, persuadés de découvrir un filon qui assurerait la fortune de la famille. Ils pensaient avoir trouvé dans une combe, au quartier de la Coste de la Croix, le lieu idéal. Avec une persévérance et une énergie surhumaines, les deux frères sondaient donc en tous sens, dans cette solitude, les flancs d’une montagne au terrain presque entièrement friable. Plusieurs galeries, creusées déjà sans succès, avaient été abandonnées ; c’était la dernière, la plus profonde, qui venait de les engloutir.

Une course contre la montre

La sœur de ces malheureux donna l’éveil. Les habitants du Villard et de Saint-Firmin accoururent. C’était au fond même de la galerie, à plus de 130 mètres, que l’éboulement s’était produit. La galerie, haute à peine d’un mètre et demi, sur 60 centimètres de largeur, ne livrait passage qu’à une seule personne. À trente-cinq mètres environ de l’éboulement, elle était plus qu’à moitié remplie par l’éboulement même, et ce n’était qu’à plat ventre, pour ainsi dire, qu’on pouvait dès lors avancer. D’un autre côté, les étais insuffisants placés par les imprudents puisatiers pouvaient laisser craindre de nouveaux écroulements.
Malgré ces obstacles et ces dangers, de braves gens pénétrèrent audacieusement dans le couloir obscur. On put s’approcher à quelque distance d’Hippolyte, qui était vivant. Il disait n’être enseveli que jusqu’à la ceinture et il parlait. Son frère, disait-il, était mort sans doute et il se trouvait sous ses pieds. Cette situation terrible anima le dévouement de tous. Des hommes se succédaient, se glissaient jusqu’au malheureux, et travaillaient avec les mains, l’usage de tout instrument étant impossible dans un espace aussi restreint.
Dès les premiers moments, le jeune vicaire de la paroisse s’était enfoncé dans la galerie pour y porter secours et encouragements.
On croyait à chaque instant s’approcher du succès, quand, après avoir dégagé les jambes, on trouva les pieds pris et serrés, d’une manière inextricable, dans le croisement d’étais brisés. Cette complication inattendue ne refroidit le courage de personne. Un des frères des victimes, gravement malade, sortit de son lit pour venir travailler à son tour. Il fallut employer la force pour le faire partir, tant il s’accrochait à l’espoir de retrouver ses frères et on le rapporta presque inanimé dans le chalet de la famille. Avertis par les soins de M. Long, un des premiers sur le théâtre du sinistre, l’ingénieur et les ouvriers de la mine du Roux étaient arrivés en toute hâte.
Mais tant de dévouement n’amenait plus aucun progrès, et les pieds du malheureux jeune homme restaient toujours fixés sous l’étreinte qui les retenait. D’un autre côté, l’air se raréfiait de plus en plus, malgré tous les essais de ventilation. On ne pouvait disposer pour cet objet d’aucun instrument spécial, le mode d’exploitation des mines voisines n’en ayant jamais exigé l’emploi.
Sur ces entrefaites, un second éboulement mit en péril un instant la vie de plusieurs travailleurs. De ce moment, le découragement commença à envahir la plupart, et, malgré les efforts des autorités locales, des chefs et ouvriers mineurs, et de la gendarmerie de Saint-Firmin, qui donnait l’exemple de la persévérance et du courage, quand le préfet arriva, le chantier ne comptait plus guère que des hommes hésitants et abattus.
La présence du chef du département, ses exhortations et ses promesses, réveillèrent le zèle et le dévouement de tous. L’ingénieur de l’arrondissement reconnut, en accord avec l’ingénieur de la mine du Roux, que les pieds d’Hippolyte et les poutres qui les serraient étaient engagés de telle sorte qu’il était désormais impossible de continuer les travaux dans les conditions voulues. Il fallait se résoudre à couper les deux jambes ou à provoquer un éboulement qui devait engloutir complètement Hippolyte Freynet et ceux qui voulaient le sauver.
On étaya le chantier autant que possible à mesure qu’on avançait. C’était un long travail, mais le malheureux Hippolyte était d’une constitution très robuste, et semblait encore avoir assez de vie. On avait même pu lui faire absorber quelques aliments. Il y avait donc encore de l’espoir.

Le drame inévitable

La nuit venue, il se mit à tomber une pluie abondante, mais le travail continuait avec la même ardeur. Le préfet, les ingénieurs, et le procureur Impérial, constamment près de la galerie, motivaient tout le monde.
À 2 heures du matin, on constata que Freynet pouvait encore parler mais que sa voix devenait plus faible. Des éboulements successifs l’avaient de nouveau enterré jusqu’à la poitrine.
À 3 heures et demie, un nouvel éboulement l’enterra jusqu’aux épaules.
À 4 heures, il ne répondait plus et il gardait sa tête inclinée, sans mouvement.
Mais le travail se poursuivait néanmoins avec activité. Mais chaque fois qu’un nouvel appel était fait au puisatier, plus grande devenait l’appréhension qu’il ne fût déjà mort.
Dans l’après-midi du lundi, le doute et l’espoir n’étaient plus permis. Il ne restait qu’à achever le déblaiement pour enlever les deux cadavres.
Le préfet se rendit au chalet de la famille Freynet, où l’attendait une scène de désolation. Le troisième frère agonisait, victime de son dévouement, et la famille en larmes n’allait plus se composer que du père et de la mère septuagénaires, de deux filles non mariées et d’un idiot. Le préfet promit à ces pauvres gens les secours du gouvernement de l’empereur.
On retira le premier cadavre le lundi dans l’après-midi, et le second dans la nuit seulement.

Des gens à ne pas oublier

Pierre Joseph Freynet avait 27 ans. Il était né au hameau du Villard et était cultivateur.
Hippolyte Freynet, lui, avait 23 ans, et était soldat au moment des faits.
Leurs parents se nommaient Joseph Freynet et Marie Richou.
Par bonheur, le troisième frère survécut malgré son état de santé vacillant.

  • Sources : L’Annonciateur, 14 mai 1864, p. 1, 2.
  • État civil de Saint-Firmin, Archives départementales des Hautes-Alpes, 2 E 148/8/1.

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Étourdi par le vin de prune (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 24 septembre 1684) https://www.geneprovence.com/etourdi-par-le-vin-de-prune-saint-maximin-la-sainte-baume-24-septembre-1684/ https://www.geneprovence.com/etourdi-par-le-vin-de-prune-saint-maximin-la-sainte-baume-24-septembre-1684/#respond Tue, 26 Nov 2024 05:30:50 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23425 « L’an que dessus [1684] et le 24 septembre, est décédé, muni seulement du sacrement de l’extrême onction, André Hugon, marié avec Magdeleine Bernarde, n’ayant pu recevoir les autres sacrements à…

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« L’an que dessus [1684] et le 24 septembre, est décédé, muni seulement du sacrement de l’extrême onction, André Hugon, marié avec Magdeleine Bernarde, n’ayant pu recevoir les autres sacrements à cause d’un accident survenu,
Après l’avoir tiré d’une cave où la force du vin de prune l’avait étourdi.
Il a été enseveli.
Présents Barthélemy Giraud et François Baudisson. »
[F. de Félix, curé, B. Giraud, F. Baudisson]
  • Source : Registre paroissial de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Archives départementales du Var, 2 MI EC2809R1

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Claude-Baptistin Bénoit, l’épicier d’Endoume : une vie entre huile d’olive et trépassés (Marseille, 1868) https://www.geneprovence.com/claude-baptistin-benoit-lepicier-dendoume-une-vie-entre-huile-dolive-et-trepasses-marseille-1868/ https://www.geneprovence.com/claude-baptistin-benoit-lepicier-dendoume-une-vie-entre-huile-dolive-et-trepasses-marseille-1868/#respond Tue, 10 Sep 2024 09:14:52 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22146 L’épicier d’Endoume Le journal Le Petit Marseillais, dans son édition du 21 avril 1868, évoquait la figure d’un honnête Marseillais, figure illustre d’Endoume, qui exerçait la modeste profession d’épicier. Nous…

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L’épicier d’Endoume

Le journal Le Petit Marseillais, dans son édition du 21 avril 1868, évoquait la figure d’un honnête Marseillais, figure illustre d’Endoume, qui exerçait la modeste profession d’épicier. Nous n’avons malheureusement pas trouvé trace de son décès. Il remonte probablement au milieu du XIXe siècle.
Claude-Baptistin Bénoit, un nom qui résonnait encore en 1868 dans les ruelles d’Endoume, était bien plus qu’un simple épicier. Ce Marseillais pur souche, né et élevé au cœur de sa ville, incarnait à lui seul une certaine idée du commerce traditionnel et de l’attachement à ses racines.
Installé entre la place Vieille et la place Castellane, son épicerie était bien plus qu’un simple magasin. C’était un lieu de vie, un point de rencontre où les habitants du quartier venaient non seulement faire leurs courses, mais aussi échanger quelques mots avec le bonhomme Benoît. Son rêve ? Un avenir paisible à Endoume, loin de l’agitation de la ville, une fois la petite fortune de cent mille francs amassée.

Une passion inattendue

Mais le destin en décida autrement. Plus il se rapprochait de son objectif financier, plus il s’attachait à son commerce. Les barriques de cassonade, les épices exotiques et les clients fidèles devinrent ses compagnons de tous les jours. Il finit par trouver un plaisir inattendu dans cette vie simple et rythmée par les allées et venues des clients.
Et puis, il y eut cette découverte inattendue : une véritable passion pour les obsèques. Bénoit était de tous les convois funèbres, réconfortant les familles endeuillées et accompagnant les défunts jusqu’à leur dernière demeure. Il prenait un malin plaisir à jeter une poignée de terre sur les tombes, comme pour sceller son lien avec la communauté et avec ceux qui l’avaient quitté.
Un jour, un Parisien, perdu dans les allées de son épicerie, lui posa une question qui le laissa sans voix : « Comment on pêche les sardines à l’huile ? » Cette naïveté parisienne le fit éclater de rire et le convainquit définitivement de ne jamais quitter sa ville natale.

Un héritage marseillais

À sa mort, tout Marseille pleura son épicier. Les discours prononcés lors de ses obsèques furent empreints d’une grande émotion, mêlée d’une pointe d’humour. On se souvenait longtemps après sa mort de celui qui avait raconté l’histoire de la question sur les sardines, provoquant un éclat de rire général.
Et si Bénoit n’a jamais pu s’offrir la retraite paisible à Endoume dont il rêvait, il avait laissé derrière lui bien plus qu’une simple épicerie : le souvenir d’un homme attachant, profondément enraciné dans sa ville et dans ses traditions, un homme qui savait trouver du bonheur dans les petites choses de la vie.
Dans les années 1860, lorsque l’on se promenait dans les rues d’Endoume, on ne pouvait s’empêcher de penser à Claude-Baptistin Bénoit et à tous ceux qui, comme lui, avaient fait de cette ville un lieu unique où il faisait bon vivre.
  • Sources : Le Petit Marseillais, 21 avril 1868, p. 3.

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L’accident du balayeur des rues (Gap, 8 juillet 1850) https://www.geneprovence.com/laccident-du-balayeur-des-rues-gap-8-juillet-1850/ https://www.geneprovence.com/laccident-du-balayeur-des-rues-gap-8-juillet-1850/#respond Fri, 06 Sep 2024 17:19:22 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22096 Joseph Taix avait vu le jour à Gap, dans les Hautes-Alpes, en 1803. Il y avait passé toute sa vie, se consacrant aux modestes travaux de journalier. Les petites besognes…

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Joseph Taix avait vu le jour à Gap, dans les Hautes-Alpes, en 1803. Il y avait passé toute sa vie, se consacrant aux modestes travaux de journalier. Les petites besognes qu’on lui confiait, il les acceptait avec une docilité tranquille, trouvant en elles une raison de se lever chaque matin.
Resté célibataire à 47 ans, il travaillait aussi pour la mairie, veillant à la propreté des rues de sa ville natale. C’était un homme honnête, sans l’ombre d’un doute, et d’une serviabilité discrète. Pourtant, les rigueurs de son existence trouvaient leur apaisement dans les excès de boisson, cette eau-de-vie qu’il avalait chaque jour sans mesure.
Il arrivait donc souvent qu’il se présente à son ouvrage dans un état peu compatible avec ses devoirs. Ainsi, ce lundi 8 juillet 1850, une journée semblable à tant d’autres sous le ciel d’été de Gap, Joseph se présenta, comme à l’accoutumée, enivré, pour balayer quelques rues.
Plus tard, il se trouva chargé de décharger un tombereau, sans doute plein de gravats ou de déchets divers. Mais l’ivresse le rendait incapable de maîtriser le cheval attelé au tombereau. L’animal fit un écart soudain, et Joseph, déséquilibré, fut violemment projeté au sol, recevant plusieurs coups de sabots dans la poitrine.
Dans un état critique, on le transporta à l’hospice pour tenter de le soigner, mais en vain. Le lendemain, à 17 heures, Joseph rendit son dernier souffle.
  • Sources : L’Annonciateur, 11 juillet 1850, no 128, p. 1.
  • État civil de la ville de Gap, Archives départementales des Hautes-Alpes, 2 E 65/49.

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Un atelier de charron (Apt, 1883) https://www.geneprovence.com/atelier-de-charron-apt-1883/ https://www.geneprovence.com/atelier-de-charron-apt-1883/#respond Sat, 28 Jun 2014 00:01:24 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=13000 La photographie ci-dessous représente un atelier de charron à Apt (Vaucluse) en 1883. Il nous a été transmis par Sébastien Piquemal que nous remercions vivement.

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La photographie ci-dessous représente un atelier de charron à Apt (Vaucluse) en 1883. Il nous a été transmis par Sébastien Piquemal que nous remercions vivement.

(Suite du texte sous la photo…)
charron-coste-athenoux-apt

Cette photographie a été donnée à M. Piquemal par sa grand-mère, Rose Joséphine Violette Coste, peu avant sa mort. Elle représente l’atelier de charron du grand-père de celle-ci, Joseph François Costes, à Apt.
Les protagonistes sont les suivants :
  • Joseph François Costes, au milieu de la photo, né le 28 décembre 1832 à Vézins-de-Levezou (Aveyron),
  • Baptistin Costes, à gauche, père de la grand-mère de M. Piquemal, devenu plus tard entrepreneur à Marseille,
  • Delphine Rosa Athenoux, épouse de Joseph François, née le 10 octobre 1835 à Apt,
  • entre Delphine Rosa et Baptistin, une de leurs filles au prénom inconnu,
  • derrière Joseph François, Antonin Costes,
  • à droite de Joseph François, Léon Costes,
  • et tout à droite, un ouvrier.
À l’époque, les ateliers de charron étaient indispensables dans les villages. La photo montre bien la réparation et la fabrication des roues de charrette à la main.
La grand-mère de Sébastien Piquemal lui a fait part de petites anecdotes :
Antonin Costes, plus tard, tenait une grand épicerie à Apt où elle allait passer ses vacances.
Léon Costes, marié à Marie Rosa Antonia Callot, a fait du trapèze volant et fut un des premiers de la région à le faire sans filet. Plus tard, à l’âge de 40 ans, il se lança dans la chanson et se produisit dans plusieurs théâtres de Provence.
Delphine Rosa est la fille de Pierre Athenoux, aubergiste à Apt, né à Nice en 1794, médaillé de Sainte-Hélène en 1857, et de Catherine Jeanne Roubion (ou Roubillon selon certains actes), née le 2 novembre 1795 à Apt.

Photographie : Archives personnelles Sébastien Piquemal

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Trucs et astuces employés par les maçons provençaux d’hier https://www.geneprovence.com/trucs-de-macons-de-provence/ https://www.geneprovence.com/trucs-de-macons-de-provence/#respond Tue, 10 Sep 2013 00:38:15 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=9109 Le dessinateur toulonais Pierre Letuaire (1798-1885) a grandement contribué à faire connaître la vie de tous les jours des petites gens du XIXe siècle non seulement par ses dessins mais aussi par les textes qu'il écrivait sur les gens qu'il côtoyait. Voici en quels termes il parlait des astuces qu'employaient les maçons de son temps pour gagner quelque sou supplémentaire.

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Le dessinateur toulonais Pierre Letuaire (1798-1885) a grandement contribué à faire connaître la vie de tous les jours des petites gens du XIXe siècle non seulement par ses dessins mais aussi par les textes qu’il écrivait sur les gens qu’il côtoyait. Voici en quels termes il parlait des astuces qu’employaient les maçons de son temps pour gagner quelque sou supplémentaire. Cet article sera aussi l’occasion de découvrir une profession qu’un de vos ancêtres exerçait peut-être…

maconLES OUVRIERS MAÇONS ne négligent aucune des coutumes qui peuvent leur procurer des étrennes. Lorsqu’ils travaillent à la construction d’une maison, ils ne sont satisfaits que lorsqu’ils ont atteint et placé la toiture. Il n’y a encore ni escalier ni aménagement intérieur mais la toiture est en place : cela leur suffit. Ils s’empressent de fixer au faîte une longue perche à laquelle ils fixent un grand drapeau national, surmonté d’un superbe bouquet de lauriers et de fleurs, auquel est en outre suspendue une énorme couronne de verdure.
C’est prévenir ainsi le propriétaire que le moment est venu de se conformer à l’usage. La coutume exige en effet de payer la journée double à tout le personnel, ouvriers et manœuvres employés sur le chantier.
Un autre usage qui fait pendant à celui-ci concerne le dernier carreau ou moellon que les ouvriers posent sur le sol sans le fixer. Le propriétaire qui ignore la coutume s’étonne de la chose et en fait part au maître maçon.
« C’est que monsieur doit bâtir, dit celui-ci, riant sous cape.
— Comment ? Bâtir ? Est-ce à moi à m’acquitter d’un travail que je paye ?
— Certainement non, répond le maître maçon, mais l’usage veut que ce dernier moellon non bâti soit fixé par le propriétaire, à l’aide d’une étrenne. »
Et le propriétaire, qui a déjà donné pour la toiture, doit glisser quelque chose sous le dernier carreau, ne serait-ce qu’une pièce de cent sous.
Vient-il à refuser ? Le carreau ne sera pas bâti. Et il n’est pas un ouvrier qui consentirait à le bâtir. Un maître maçon qui s’aviserait de faire lui-même cette besogne verrait déserter son chantier. Il ne trouverait pas d’autres ouvriers à embaucher.
À quelle époque remonte ces usages, je ne le sais. On les considère ici comme fort anciens et, en tout cas, il est bien rare de rencontrer un propriétaire assez ladre pour chercher à s’y soustraire.
P. Letuaire
  • Illustration : Delaporte, Michel (1806-1872), lithographe, Le Replâtrage, caricature de Louis-Philippe sous les traits d’un maçon. Chez Aubert, Galerie Véro-Dodat. Bibl. nationale de France.

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Les nettoyeurs de puits de Provence https://www.geneprovence.com/les-nettoyeurs-de-puits-de-provence/ https://www.geneprovence.com/les-nettoyeurs-de-puits-de-provence/#respond Sat, 10 Aug 2013 00:45:45 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=8753 Le dessinateur toulonais Pierre Letuaire (1798-1885) a grandement contribué à faire connaître la vie de tous les jours des petites gens du XIXe siècle non seulement par ses dessins mais aussi par les textes qu'il écrivait sur les gens qu'il côtoyait. Voici en quels termes il parlait des nettoyeurs de puits.

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Le dessinateur toulonais Pierre Letuaire (1798-1885) a grandement contribué à faire connaître la vie de tous les jours des petites gens du XIXe siècle non seulement par ses dessins mais aussi par les textes qu’il écrivait sur les gens qu’il côtoyait. Voici en quels termes il parlait des nettoyeurs de puits. Cet article sera l’occasion de découvrir une profession ingrate qu’un de vos ancêtres exerçait peut-être…

curaire-de-pousQUELQUES malheureux appartenant à la catégorie de ces hommes que l’on désignait sous le nom de roubeiroous exerçaient la profession de nettoyeurs de puits.
On les voyait parcourir la ville et on les entendait aussi crier à gorge déployée :
« O curo pous ! Curaire de pous ! »
Chacun d’eux portait sur son dos un seau auquel était fixée une assez longue corde : c’était là tout le matériel nécessaire à sa besogne.
Il en coûtait une pièce de quatre ou cinq francs au propriétaire qui voulait faire nettoyer son puits ; ce prix variait selon la profondeur du puits et son état de propreté.
L’homme descendait au fond du puits, le vidait jusqu’à la dernière goutte puis, quand il était tout à fait sec, il nettoyait avec de l’eau propre les pierres qui sont ordinairement placées au fond et le lendemain l’eau était belle et limpide.
Ce n’était pas là un métier fatigant, ni dangereux, et qui put procurer des bénéfices suivis ; aussi ces hommes n’avaient-ils à lutter contre aucune concurrence, pendant les quelques mois où ils avaient du travail. Cependant, quoique cela n’enrichit pas celui qui exerçait cette profession, il cessait de s’y livrer sitôt qu’il avait gagné quelque argent et se hâtait de l’aller dépenser au cabaret.
puits-couvert-montsalierIl y avait, à cette époque-là, au moins un puits dans chaque maison de la ville et ils fournissaient alors une eau excellente. Les fontaines publiques étaient très nombreuses et une eau abondante et claire roulant dans les ruisseaux entraînait presque toute la saleté à la mer.
Peu à peu des inflitrations polluèrent l’eau des puits et l’installation de la Compagnie générale des eaux en fit condamner beaucoup ; mais il en est resté, tant en ville que dans les faubourgs un nombre considérable.
Les cureurs de puits avaient à peu près disparu. Ils furent remplacés vers 1860 par des Piémontais.

Illustrations

1. Les nettoyeurs de puits, par Pierre Letuaire, vers 1880.
2. Puits couvert à Montsalier (Alpes-de-Haute-Provence). © Véronique Pagnier, 2011.

Vie quotidienne

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