Jean Joseph Allemand (1772-1836), un prêtre sous la Révolution

joseph-allemandJean Joseph Allemand est né à Marseille le 27 décembre 1772.
Longtemps compagnon de l’abbé Reymonet et après avoir été élève au Sacré-Coeur dès l’âge de treize ans, il annonce à ses parents, en 1790 (à l’âge de dix-huit ans), sa volonté de devenir prêtre (1), et se heurte à leur opposition. Il fut donc secrètement ordonné prêtre, lors d’une cérémonie célébrée de nuit dans une maison isolée de Saint-Barnabé, près de Marseille, le 19 juillet 1798.
Avant cette ordination, il s’était efforcé avec succès de cacher la formation qu’il recevait de l’abbé Reymonet. Un de ses frères, révolutionnaire convaincu, est accusé de trahison et meurt.
En 1799, Allemand fonde l’Œuvre de la Jeunesse, avec quatre disciples. L’organisation connaîtra un certain succès, malgré l’intervention de la police impériale qui en ferme les locaux après l’internement du pape Pie VII à Savone (Italie) (2). C’est le retour au pouvoir des Bourbons qui permettra la réouverture de l’organisme.
Le reste de sa vie fut consacré à l’Œuvre qui obtint une grande renommée auprès des catholiques et notamment après sa mort.

Notes

  1. On est alors en pleine Révolution, ce qui traduit chez le personnage une véritable volonté.
  2. Napoléon ayant privé le pape Pie VII de ses États pontificaux, ce dernier excommunie l’empereur qui le fait arrêter le 10 juin 1809. Pie VII sera libéré en 1814.