Architecte en Égypte
Cette époque fut une date charnière dans son existence. Il fit à Paris la connaissance du géographe Jomard qui le mit en relation avec le vice-roi d’Égypte, Mehmet Ali. En 1817, il était engagé comme architecte par le potentat oriental.
En 1825, il rentra en France avec une impressionnante série de dessins sur l’architecture du Caire. Mais il retourna rapidement en Égypte à la demande de Mehmet Ali qui lui confia les fonctions d’ingénieur en chef de la Basse-Égypte. Pendant les quatre années que durèrent son séjour, il accumula de nombreux croquis. Mais, le climat égyptien lui étant difficile à supporter, il revint à nouveau en France (1829).
Il exerça alors à Paris la fonction de professeur d’architecture à l’École des Beaux-Arts, grâce aux relations qu’il avait conservées avec Penchaud. Il en assura la fonction jusqu’en 1861, date à laquelle il fut l’un des membres fondateurs de l’Athénée, centre intellectuel.
Dans l’intervalle, il faisait toujours des voyages incessants entre la France, l’Allemagne, la Belgique et la Tunisie, rédigeant de nombreux ouvrages sur l’architecture faisant autorité. Son Architecture arabe (1827) lui valut d’être attaché à l’ambassade que le Roi envoyait au Shah.
Associé à l’artiste peintre Flandin, il fut autorisé à visiter les ruines d’Ecbatane (actuelle Irak), Bisoutoun, Tak-I-Boston, Serpoul, Pasagardes et Persépolis, où il réalisa de nombreux croquis. De retour par Bagdad, il alla relever les ruines de Séleucie, de Ctésiphon et de Babylone. Il continua par Ninive où l’archéologue Botta allait commencer ses fouilles. Ce voyage lui valut l’intérêt de Louis-Philippe et une nomination en tant qu’architecte en chef de la ville de Marseille (1844).
L’architecte de Marseille
En 1846, le président de la Chambre de Commerce, M. Luce, lui commanda un projet de Bourse sur la Canebière. Certes, le projet, initié par Coste, subit de nombreuses modifications avant d’être réalisé, mais il n’en demeure pas moins le créateur.Coste est aussi à l’origine de deux autres projets architecturaux à Marseille : la construction de la faculté aux allées de Meilhan, et un musée avec château d’eau à Longchamp. Il entreprit aussi la construction de l’abattoir d’Arenc, achevé seulement en 1851.
Voyageur infatigable, il visitait encore, à plus de quatre-vingts ans, l’Espagne, l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Russie et l’Italie. Il en laissa trente albums de dessins, aujourd’hui conservés à la Bibliothèque de Marseille. Malheureusement, nombre de ses essais sont toujours à l’état de manuscrits.
Pascal Coste mourut à l’âge de quatre-vingt-douze ans, le 8 février 1879. Sur la fin de sa vie, il avait élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur.
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