La jeune Marie-Françoise Richard avait dix-huit ans et, comme la plupart des jeunes gens, elle avait passé son adolescence resplendissant de joie de vivre. Pourtant, avec les années, sa bonne humeur s’était atténuée et l’on disait que l’amour n’y était pas étranger.
Ses parents, Joseph Richard et Françoise Bon, deux paysans du quartier des Lônes et Cansaou, dans la plaine d’Oppède, voyaient bien que son état s’altérait. La joyeuse présence de sa petite sœur de 6 ans n’y faisait rien.
Le 14 janvier 1840, ses parents étaient sortis et elle se trouvait seule dans la maison, avec sa petite sœur.
Lorsque Monsieur et Madame Richard rentrèrent, ils trouvèrent le corps de Marie-Françoise couché à terre, maculé de sang et un fusil se trouvait à proximité. Elle avait accompli le projet fatal auquel elle pensait sans doute depuis plusieurs semaines.
Ses voisins dire d’elle que c’était « le dérèglement du cœur » qui l’avait poussé à cette extrémité.
- Source : Le Mercure aptésien, 26 janvier 1840, p. 3.
- Registre d’état civil d’Oppède, année 1840, Archives départementales de Vaucluse.