Un fort coup de tonnerre (Avignon, 19 juin 1752)

Le coup de tonnerre de 1752 se produit dans un Avignon sous l’autorité temporelle des Papes, où le quotidien des habitants est rythmé par la superstition et une méfiance palpable envers les phénomènes naturels jugés extraordinaires. À cette époque, l’absence de compréhension scientifique claire de la foudre et du tonnerre amplifie la résonance de tels événements. Ils ne sont pas de simples faits météorologiques, mais des moments de forte anxiété collective, souvent interprétés par la population, majoritairement agricole ou artisanale, comme des présages ou l’expression de la colère divine. Cette chronique anonyme, par sa précision topographique et temporelle, témoigne d’une curiosité pré-scientifique, cherchant à dissocier le prodige de l’observation rigoureuse, en notant notamment la direction des « nuages assez épais ».

« Le 19 juin à 6 heures du matin, un coup de tonnerre s’est fait entendre à Avignon et à six lieues à la ronde ; il a grondé avec la même force pendant plus de huit minutes. Le temps était à la bise et très serein.
On n’apercevait que trois nuages assez épais, poussés l’un du nord-ouest au sud-est, l’autre du sud-ouest au nord-est et le troisième du nord au sud.
Leur choc a été immédiatement suivi de ce coup de tonnerre. »
  • Source : « Fais particuliers arrivés dans la ville d’Avignon depuis l’année 795 jusqu’à l’année 1720 », Registre manuscrit, Archives municipales d’Avignon, 1Z8.

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