Samedi soir, vers cinq heures, une automobile portant six personnes a fait panache à la descente de Bayard, à hauteur de Parassac. L’automobile, une Decauville de vingt-quatre chevaux, appartenant à M. Chapuis, ancien directeur des chemins de fer portugais, administrateur de la Cie Decauville à Corbeil. Elle était pilotée par le mécanicien Dromain, qui conduisait M. et Mme Chapuis, Mme Chapuis mère et M. et Mme Retournad, percepteur à Saint-Étienne. Les voyageurs partis de Voreppe où habite Mme Chapuis, mère, se proposaient de coucher à Gap et de regagner dimanche Voreppe, en passant par le Lautaret.
Comme ils arrivaient à hauteur de Parassac, ils s’aperçurent que l’automobile gagnait de vitesse ; le mécanicien voulut mettre le frein, mais celui-ci ne fonctionna plus et, au premier tournant, les roues s’engagèrent dans une ornière et la voiture fit un panache, projetant au loin ceux qu’elle portait.
Fort heureusement, arrivaient en sens inverse deux voitures automobiles qui gravissaient les rampes de Bayard, l’une à M. Sibourd, mécanicien, l’autre à M. Barle, rentier à Charance. Ces messieurs s’empressèrent auprès des voyageurs qui gisaient sur la route. M. Sibourd en prit deux avec lui, les amena à l’hôtel du Nord, avertit le docteur Dorche, qu’il rencontra en auto en entrant à Gap, courut à l’hôpital chercher les objets de pansement puis remonta avec le docteur Ayasse.
À sept heures, tous les voyageurs étaient à l’hôtel du Nord où les deux docteurs leur prodiguèrent des soins dévoués. A l’heure actuelle, leur état est aussi satisfaisant que possible, quoique deux d’entre eux soient assez grièvement blessés. M. Chapuis a la jambe droite brisée, le fémur cassé en sifflet déchiré les chairs, il a l’épaule fortement luxée. Le mécanicien a l’avant-bras droit cassé. Quant aux quatre autres, ils n’ont que des contusions à la face sans grande importance.
C’est le second accident qui arrive dans cet endroit. Chauffeurs, soyez prudents.
Comme ils arrivaient à hauteur de Parassac, ils s’aperçurent que l’automobile gagnait de vitesse ; le mécanicien voulut mettre le frein, mais celui-ci ne fonctionna plus et, au premier tournant, les roues s’engagèrent dans une ornière et la voiture fit un panache, projetant au loin ceux qu’elle portait.
Fort heureusement, arrivaient en sens inverse deux voitures automobiles qui gravissaient les rampes de Bayard, l’une à M. Sibourd, mécanicien, l’autre à M. Barle, rentier à Charance. Ces messieurs s’empressèrent auprès des voyageurs qui gisaient sur la route. M. Sibourd en prit deux avec lui, les amena à l’hôtel du Nord, avertit le docteur Dorche, qu’il rencontra en auto en entrant à Gap, courut à l’hôpital chercher les objets de pansement puis remonta avec le docteur Ayasse.
À sept heures, tous les voyageurs étaient à l’hôtel du Nord où les deux docteurs leur prodiguèrent des soins dévoués. A l’heure actuelle, leur état est aussi satisfaisant que possible, quoique deux d’entre eux soient assez grièvement blessés. M. Chapuis a la jambe droite brisée, le fémur cassé en sifflet déchiré les chairs, il a l’épaule fortement luxée. Le mécanicien a l’avant-bras droit cassé. Quant aux quatre autres, ils n’ont que des contusions à la face sans grande importance.
C’est le second accident qui arrive dans cet endroit. Chauffeurs, soyez prudents.
- Cité in Alpes & Midi, n°4155.
- Photographie : Une automobile au col Bayard, DR.