Accurse Maynier, né à Avignon, baron d’Oppède, était le fils de Guillaume Maynier, grand jurisconsulte et primicier de l’université d’Avignon. Expert en droit, comme son père, il se fit une solide réputation de juriste. Époux d’une fille de la maison de Merles, d’Avignon, il fut successivement, à Aix, maître rational, juge-mage (1492), conseiller, président du Conseil éminent et même ambassadeur pour le roi à Venise sur demande de Charles VIII (1501). Lorsqu’il était président du Conseil, il cassa par délibération les censures ecclésiastiques fulminées par le pape.
C’est ainsi que le 15 juin 1507 il fut élevé, sur la nomination du roi Louis XI, à la présidence du Parlement de Provence en remplacement d’Antoine Mulet. Il ne conserva pas longtemps ce poste et, dès la première année, se trouva croisé avec ceux de son corps, qui, peut-être contrariés d’être dominé par un homme du pays, puisque Maynier fut le premier Provençal à occuper la fonction de premier Président, s’opposèrent à ses entreprises. Aussi étonnant que cela puisse être, il ne put jamais asseoir son autorité.
L’opposition ne cessant pas, le roi décida, en 1509, de faire de Maynier le tiers président du Parlement de Toulouse, où il finit sa vie.
Bibliographie
Dictionnaire de la Provence et du Comtat venaissin, Claude François Achard, vol. III, Marseille, imp. Jean Mossy père, 1786.
Portraits ou Éloges historiques des Premiers Présidents du Parlement de Provence, Pierre-Joseph de Haitze, Avignon, impr. D. Chastel, 1727.
Histoire de Provence, Jean-François de Gaufridi, tome 1, Charles David impr., Aix, 1694.