Ca­tas­tro­phe fer­ro­viai­re à Sis­te­ron (12 no­vem­bre 1886)

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Le 12 novembre 1886, à la suite d’inondations de la Durance, une partie de la montagne de Montgervis, à deux kilomètres de Sisteron (04), quartier Saint-Lazare, s’éboule au moment même où passe un train de chemin de fer en provenance de Marseille (13). Il est midi. Lancé à toute vapeur, l’engin ne parvient pas à s’arrêter à temps avant les trente ou quarante mètres qui le séparent de l’éboulement, quoique le mécanicien, désespéré, tente de faire machine arrière. Le train s’engage sur une voie en train de s’effondrer. Le fourgon et le premier wagon, de troisième classe, sont éventrés. Le reste du train n’a pas déraillé.

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Trois personnes périssent dans la catastrophe : le mécanicien et deux passagers. Plusieurs blessés sont à déplorer.
Voici l’identité des trois morts, telle que constatée dans le registre d’état-civil de Sisteron :
  1. Albert Jules Matabon, 28 ans, mécanicien au chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, célibataire, né à Pertuis (84) le 8 avril 1858, y domicilié, fils de Honoré Matabon et d’Adeline Catherine Breugne.
  2. Étienne Bouterin, 27 ans, agent de l’entretien des lignes télégraphiques, époux de Thérèse Marthe Courbon, né à Tarascon (13) le 18 mars 1859, domicilié à Marseille, fils de Gilles Bouterin et de Jeanne Marie Féraud.
  3. Henriette Baptistine André, 50 ans environ, épouse d’Isidore Ischen, née à Entrepierres (04), domiciliée à Montfort (04), fille de feu Jean Antoine André et de feue Julie Latil.

Photographie : DR.