04 - Céreste Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-cereste/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 03 Aug 2025 16:27:48 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 04 - Céreste Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/04-cereste/ 32 32 Esclandre au marché d’Apt (Apt, 6 février 1841) https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/ https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/#respond Wed, 25 Jun 2025 05:30:55 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25740 Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du…

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Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du vieux Castillon ? un amateur de la belle nature rêver aux bords de la Buye, ou au pied du rocher des Abeilles ? un botaniste herboriser sur le Luberon ? un géologue ou un industriel fouiller ses entrailles ? on l’épiait, on l’observait, on le traitait comme un vrai suspect. S’il se permettait la plus innocente question, s’il demandait l’heure, peu s’en fallait qu’on ne lui répondît :
« Monsieur, cela ne vous regarde pas. Passez au large, que l’on n’aille pas faire une déclaration à Monsieur le Maire. »
Sous l’empire de cette préoccupation, Mme Gilly rencontra, dans la journée du 5 février 1841, un troupeau de moutons près du pont de Céreste (Basses-Alpes). Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt et s’il trouverait en cas de besoin des gîtes sur la route pour lui et ses moutons.
Un homme qui ne connaît pas la route qu’il suit, ni le marché auquel il se rend, voilà qui parut fort suspect à Mme Gilly. Évidemment, pour elle, ce troupeau avait été volé !

Le signalement et la confrontation au marché

« Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt… »
Arrivée chez elle, elle fit part de ses soupçons à son mari qui, non content de les partager, se fit donner le signalement et du troupeau et de l’individu qui le conduisait. C’était un troupeau de vingt-cinq têtes et marqué de noir. Le conducteur avait une figure ronde, un chapeau à larges bords, un fouet de soixante centimètres et une blouse bleue.
Muni de ces renseignements, M. Gilly se rendit le lendemain au marché d’Apt. Là, il crut reconnaître le troupeau et l’homme du pont de Céreste. Même nombre de têtes, même marque pour le troupeau, du moins de peu s’en fallait. Quant au maître du troupeau, sa figure ne s’était pas encore allongée. Il portait d’ailleurs un chapeau à larges bords, un fouet qui ne sortait pas des magasins de Verdier et une blouse bleue. Point de doute, c’était lui.
L’erreur du sieur Gilly se conçoit du reste parfaitement. Beaucoup d’autres à sa place n’y auraient vu que du bleu et se seraient blousés. Quoiqu’il en soit, sa découverte une fois faite, il n’eut rien de plus pressé que d’aller en faire part à M. le commissaire de police.

L’accusation et la défense au marché

« Oui, M. le commissaire, ce troupeau a été volé, fit-il à l’officier des forces de l’ordre.
— Volé ? Mais à qui, où, comment ?
— Ma foi, je l’ignore. Mais n’importe, il a été volé. La preuve, ma femme l’a rencontré hier au pont de Céreste…
— Que parlez-vous du pont de Céreste ? Cet homme vient de Sault. Je puis le prouver, Dieu merci !
— Oui, il vient de Sault, fit un quatrième. Je puis l’assurer, moi, car je l’ai accompagné et j’ai couché hier avec le conducteur à Bourgane1.
— Connu ! connu ! on sait ce que c’est qu’un compère.
— Alors je vais quérir le propriétaire qui m’a vendu le troupeau et qui heureusement se trouve au marché.
— Connu ! connu ! on veut prendre la clef des champs. Mais monsieur le commissaire qui connaît ses devoirs, ne le permettra pas. Comment, monsieur le commissaire, vous le laissez s’éloigner ? Pour le coup, vous pourrez l’attendre longtemps ! »
Une demi-heure après, Joseph Bonis, le fameux berger de Sault, revenait avec son vendeur, tout s’expliquait, et le sieur Gilly lui faisait des excuses. Mais, après l’éclat qui avait eu lieu, il fallait au sieur Bonis une réparation plus complète. Il s’adressa à la justice pour l’obtenir.

Le procès et le verdict

« À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant. »
L’affaire vint donc à l’audience du vendredi 6 février, le même jour, au tribunal correctionnel d’Apt. Maître Pin, avocat, en fit l’exposé dans l’intérêt du sieur Bonis.
Les témoins furent ensuite entendus. L’un d’eux, le sieur Jacquier de Cadenet, provoqua une hilarité générale par l’originalité et l’énergie de sa déposition :
« Je venais, dit-il, d’acheter les moutons du sieur Bonis, lorsque M. le commissaire de police est arrivé, assisté du sieur Gilly. Aussitôt le payement du prix a été arrêté et le troupeau mis en fourrière. En voyant cela, je dis à Bonis : « À votre place, je saisirais l’homme qui m’accuse. » – Ici le témoin prend son mouchoir, l’attache fortement à son bras gauche, puis avec la main droite le tire encore plus fortement, comme s’il procédait à une arrestation. – Allons, vite ! tous les deux en prison, jusqu’à ce que la chose s’éclaircisse. Puis, la chose éclaircie, celui qui aura dit vrai en sortira et y laissera l’autre. »
Le témoin ajouta qu’en se voyant en butte à une imputation de vol, le sieur Bonis versait des larmes grosses comme le poing.
À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant.
Interrogé par le président, il essuyait ses larmes et invoquait sa bonne foi, l’absence de toute intention malveillante envers le sieur Bonis qu’il ne connaissait pas, la préoccupation sous l’empire de laquelle il avait agi et qui était suffisamment justifiée par les vols dont nous avons parlé et par le désir d’en prévenir la reprise en les signalant à la justice.
Le défenseur de Gilly soutint que là où il n’y a pas d’intention criminelle, il ne saurait y avoir délit et conclut donc à son acquittement.
Maître Pin, tout en reconnaissant la bonne foi de M. Gilly et en droit le principe plaidé dans son intérêt, insista sur sa légèreté vraiment inconcevable, sur le tort qui avait pu en résulter pour la réputation de M. Bonis, auprès des personnes qui, témoins du début de la scène, ne l’auraient pas été également des explications, enfin sur la nécessité de réparer ce tort et de donner, dans tous les cas, une leçon à Gilly, tout au moins par une condamnation à des dommages-intérêts.
M. Rigolet de Saint-Pons, procureur du Roi, conclut à l’acquittement de M. Gilly, et, en ce qui touchait la réparation civile demandée, déclara s’en rapporter à la justice du tribunal.
Le tribunal, après une courte délibération, prononça l’acquittement du prévenu et néanmoins le condamna à 10 francs de dommages-intérêts envers le sieur Bonis, et aux frais.

Note

1. Hameau de Saint-Saturnin-lès-Apt (Vaucluse).

  • Sources : Le Mercure aptésien, 21 février 1841, p. 3, 4.

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Triple noyade dans l’Encrême (Céreste, 24 août 1796) https://www.geneprovence.com/triple-noyade-lencreme-cereste-24-aout-1796/ https://www.geneprovence.com/triple-noyade-lencreme-cereste-24-aout-1796/#respond Sun, 08 Aug 2021 12:29:49 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17688 « Ce jourd’huy sept fructidor an quatre de la République française, une et indivisible, Sur la déclaration qui nous a été faite par le citoyen Martin, juge de paix du canton…

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cereste-pont-romain« Ce jourd’huy sept fructidor an quatre de la République française, une et indivisible,
Sur la déclaration qui nous a été faite par le citoyen Martin, juge de paix du canton de Reillanne,
Qu’il a été trouvé trois cadavres qui ont été noyés et desquels il nous a requis l’inhumation,
Et lesquels cadavres il s’est trouvé le citoyen Michel Devoulx, cultivateur, âgé de soixante et dix ans, André Devoulx, son fils, âgé d’environ trente ans et Anne Trémolière, épouse dudit André Devoulx, âgée d’environ vingt-sept ans,
Et tous lesquels cadavres nous ont été représentés par le citoyen juge de paix pour faire conster de leur mort, d’après le procès-verbal qui a été dressé par icelui,
De laquelle déclaration nous avons dressé acte,
À Céreste le sept fructidor an quatre de la République française, une et indivisible. »
[Martin, juge de paix, Rousset, agent municipal]
  • Source : Registre d’état civil de Céreste, cote AD04 1MI5/0761
  • Anecdote signalée par Armande Trémolière

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Suicide à l’explosif (Céreste, 24 avril 1898) https://www.geneprovence.com/suicide-a-lexplosif-cereste-24-avril-1898/ https://www.geneprovence.com/suicide-a-lexplosif-cereste-24-avril-1898/#respond Sat, 22 Feb 2020 13:16:39 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17562 C’est un bien étrange suicide qui a eu lieu dans le village de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence). Le 24 avril 1898 était le jour de la Saint-Georges, jour de la fête patronale…

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Boulevard Sinéty, à Céreste. DR.
Boulevard Sinéty, à Céreste. DR.
C’est un bien étrange suicide qui a eu lieu dans le village de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence). Le 24 avril 1898 était le jour de la Saint-Georges, jour de la fête patronale de la commune.
Un homme du nom d’Auguste Vérinon, plus connu sous le nom d’Auguste Jean, était un enfant des hospices de Marseille, né de parents inconnus. Journalier de 65 ans, il vivait à Céreste et était célibataire.
Il souffrait depuis de longues années d’une maladie incurable et se savait condamné.
Aussi, ce 24 avril 1898, alors qu’il devait tirer les boîtes explosives qui marquaient le début de la fête, il se coucha sur l’une d’elles aussitôt après avoir allumé la mèche.
L’explosion lui ouvrit le ventre et il mourut peu de temps après.
Son acte de décès le dit « décédé […] sur la voie publique, boulevard de Sinety ».
Vérinon souffrait d’une maladie incurable, ce qui était sans doute la cause de son suicide.
Toujours est-il que cet incident produisit une forte émotion dans l’esprit des habitants de la commune et même des communes environnantes.
  • Source : Courrier de Saône-et-Loire, 28 avril 1898.

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Dermitanis : rectification d’une orthographe oubliée (Forcalquier, 11 décembre 1862) https://www.geneprovence.com/dermitanis-rectification-dune-orthographe-oubliee-forcalquier-11-decembre-1862/ https://www.geneprovence.com/dermitanis-rectification-dune-orthographe-oubliee-forcalquier-11-decembre-1862/#respond Sun, 25 Aug 2013 00:01:21 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=8910 Le 11 décembre 1862 est un jour où le tribunal de première instance de Forcalquier (Basses-Alpes) siège pour rendre la justice. Ce jour-ci, ce ne sont pas moins de neuf personnes qui viennent demander qu’on leur rende un nom que, par oubli ou méconnaissance, leurs ancêtres immédiats avaient négligé d’écrire correctement.

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Le 11 décembre 1862 est un jour où le tribunal de première instance de Forcalquier (Basses-Alpes) siège pour rendre la justice.

Ce jour-ci, ce ne sont pas moins de neuf personnes qui viennent demander qu’on leur rende un nom que, par oubli ou méconnaissance, leurs ancêtres immédiats avaient négligé d’écrire correctement. Outre l’intérêt immédiat pour les familles concernées, ce document a l’avantage de nous plonger dans un pan d’histoire locale.

Leur identité ?

  • Julie d’Ermitanis, femme dûment autorisée de M. Polydore Délestrac, chevalier de la Légion d’honneur, ingénieur des ponts et chaussées, domiciliée et demeurant à Nice (Alpes-Maritimes),
  • Martin Eugène d’Ermitanis, avocat avoué près le tribunal de Forcalquier, y domicilié,
  • Camille d’Ermitanis, propriétaire à Banon (Basses-Alpes), y domicilié,
  • Ernest d’Ermitanis, percepteur des contributions directes à Thoard, y demeurant et domicilié,
  • Thérèse Marie Émilie d’Ermitanis, femme dûment autorisée de M. Ernest de Gyves, receveur de l’enregistrement et des domaines à Poitiers (Vienne), y demeurant et domiciliée avec lui,
  • Mlle Marie Amélie Élodie d’Ermitanis, propriétaire demeurant chez Mme veuve d’Ermitanis, sa mère, à Reillanne (Basses-Alpes),
  • Marie Suzanne Mélanie d’Ermitanis, femme dûment autorisée de M. Pierre Théodore Jean-Baptiste Sardou, commandant de gendarmerie en retraite, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, demeurant et domiciliée avec lui à Marseille (Bouches-du-Rhône), rue Sénac, numéro 41A,
  • Magloire Ferdinand d’Ermitanis, capitaine d’infanterie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, domicilié et demeurant à Manosque,
  • Mlle Reyne Dorothée d’Ermitanis, fille majeure, demeurant à Reillanne.

reillanne

Ce collectif familial s’est donné un représentant en la personne de l’avocat Martin Eugène d’Ermitanis qui va prendre la parole au nom de tous les exposants.

Voici la transcription des mots qu’il prononce :

« Messieurs,
Dès l’année 1600, dans tous les actes civils et privés, actes dont un grand nombre sera mis sous vos yeux, le nom de notre famille est signé d’Ermitanis, avec une apostrophe et un E, et, quelque fois, avec une apostrophe et un H (mais rarement et presque toujours dans les actes écrits en latin ou par des clercs).
Cette orthographe fut continuée sans interruption jusqu’à la Révolution. À cette époque, par des motifs qu’il est inutile d’expliquer, l’orthographe en un seul mot prévalut, quoique dans les actes de baptême des membres de la famille alors vivants, le nom et particulièrement les signatures fussent toujours écrits avec une apostrophe.
Messieurs André et Auguste Joseph et Madame Sardou, qui avaient eu le malheur de perdre leur père en 1788, se contentant de la notoriété et de l’honorabilité attachée à leur nom, continuèrent de signer en un seul mot.
Mais la loi de 1854, en règlementant la matière, appela l’attention de M. Auguste Joseph, survivant, sur les origines de la famille ; il regretta de les avoir un instant oubliées et, quand nous avons eu le malheur de le perdre, il avait réuni tous les documents propres à réparer son oubli et nous avait recommandé de ne rien négliger pour atteindre ce but.
C’est l’accomplissement de ce devoir qui nous amène devant vous et non le futile désir de nous parer d’une distinction sociale à laquelle ne sont plus attachés ni droits ni prérogatives exceptionnels.
Nous venons vous prier de nous rendre le nom de nos pères, nom auquel est attaché pour nous le souvenir de trois siècles bientôt d’honorables services rendus à la cité et au pays, dans les modestes fonctions du consulat et de la mairie, de même que dans celles plus relevées de la magistrature.

Au XVIIe siècle, un d’Ermitanis avait l’honneur de posséder à ce siège l’office de Conseiller secrétaire du roi ; à la fin du XVIIIe, notre aïeul était avocat en la Cour et juge des villes de Reillanne et de Manosque.
Enfin, depuis 1540, on trouve presque toujours un d’Ermitanis au corps de ville de Reillanne ; on le voit représenter cette communauté aux États de 1717, 1746, 1773, 1787 et 1788.

Nous déposons sur la barre à l’appui de cette requête deux liasses de pièces justificatives, l’une composée de trente extraits en forme ou expéditions régulières d’actes de baptême ou autres, établissant, depuis l’année 1633 et sans interruption, la filiation de notre famille. L’autre, contenant pièces diverses, démontrera, comme la première, le continuel usage de l’apostrophe et la possession plus que séculaire de notre nom en cette forme : d’Ermitanis.

Nous ne voudrions pas abuser des moments du tribunal. Cependant nous croyons indispensable d’appuyer notre demande d’une rapide analyse de toutes ces pièces et d’entrer dans quelques détails pour lesquels nous réclamons toute son indulgence.

D’après une tradition conservée dans la famille, elle serait originaire du Piémont, d’un village appelé Roccasparvera1 et serait établie à Reillanne depuis 1340, époque à laquelle un cadet, écuyer de la reine Jeanne et appelé de Arémitanis, serait venu s’y fixer.
Aux archives de Reillanne, au livre de la directe due au seigneur en cette communauté, on trouve au numéro 514, sous la date du 6 septembre 1418, une vente d’un mollin sous la directe du sieur vicomte notaire Alexis de Aremitanis.
Au même livre en 1493 et 1513, il est mention d’autre Alexis d’Armitanis.
Un certificat de M. le maire de Reillanne atteste qu’au cadastre de cette commune, année 1542, folios 189 à 193, on trouve le relevé des propriétés appartenant à Esprit et Antoine de Arémitanis. Plus tard, au cadastre, ce nom se transforme en 1590. Il s’écrit d’Armitany. Le 26 mai 1599 à la paroisse de Forcalquier a été baptisée Loyse d’Armitanis, fille d’André.
La langue française exige l’élision à la rencontre de ceux voyelles. En se francisant, de Arémitanis devait devenir d’Armitanis et, comme en langue romane chacun sait combien d’un village à l’autre la prononciation des voyelles est différente, personne ne s’étonnera qu’en 1600 le nom ne soit écrit d’Ermitanis, avec l’apostrophe, signe indispensable de l’élision ; ici, la grammaire et la logique justifient et confirment les faits.

roccasparvera

À partir de 1600, plus de changement si ce n’est quelque fois mais très rarement l’emploi de l’H devant l’E. Cela s’explique par l’origine latine que les clercs durent donner au nom, mais cela n’a plus de raison d’être quand on songe à l’origine italienne de la maison. L’H n’existe pas en italien et depuis Voltaire le français y a renoncé dans les mots ermite, ermitage.
Gaspard d’Ermitanis était notaire royal à Reillanne de 1590 à 1615 ; il y fut remplacé par son fils Esperit de 1616 à 1655. Leurs minutes sont à l’étude de Maître Miane.

La deuxième pièce de la première liasse est l’acte de baptême d’Antoine d’Ermitanis, fils d’Esperit et de Catherine Poussin (le texte dit Poussine en féminisant).

Avant d’aller plus loin, nous croyons devoir faire remarquer que, si dans le corps des actes par l’ignorance ou l’incurie des scribes, le nom est parfois écrit Dermitanis en un seul mot, ces mêmes actes sont toujours signés d’Ermitanis avec l’apostrophe et la jurisprudence est bien fixée sur ce point que c’est la signature qui fait la loi des familles en cette matière.

Cet Antoine, notaire royal (minutes chez Maître Miane), il épousa Marguerite Moynier, Monier ou Monyer. Ils eurent dix enfants, dont l’un, Antoine, deuxième du nom, né le 15 septembre 1661, fut prieur de Saint-Antoine et vicaire général de Montjustin.
Un autre Esperit, deuxième du nom, né le 5 juin 1670, fut plusieurs fois maire et consul de Reillanne et député aux États de Provence, à Lambesc, en 1717. Un de leurs filles, Magdelaine, née le 26 février 1680, épousa le 10 septembre 1704 Ange Maure, avocat au Parlement. Elle fut la mère de Suzanne Victoire Maure, mariée le 24 novembre 1748 à Jean Antoine du Virail (nobiliaire d’Artefeuil, tome 2, page 530, numéro 1534 du catalogue).
Enfin, leur sixième enfant, François, premier du nom, né le 11 février 1668, fut pourvu d’un office de conseiller au Siège de la ville de Forcalquier, par lettres patentes données à Versailles le 2 juillet 1693, et reçu en cette qualité par le Parlement de Provence suivant arrêté du 16 octobre 1693.
De la pièce C, certificat du greffier de ce tribunal, il appert que toutes les minutes et autres pièces de procédure où il a figuré sont signées d’Ermitanis, le certificat en mentionne quatre, notamment l’arrêt de mort Chabat du 7 octobre 1723. […] François Dermitanis paya le 23 mai 1695 la taxe sur les nobles et vivant noblement, il épousa le 17 décembre 1693 Jeanne de Gueidan, fille de feu monsieur François de Gueidan, avocat au Parlement, et nièce de monsieur Pierre de Gueidan, président à la chambre des comptes de Provence. Ils n’eurent que deux filles et deux fils ; François, deuxième du nom, né le 21 janvier 1714, ne laissa qu’une fille. L’aîné, Antoine, deuxième du nom, né à Forcalquier le 3 novembre 1704, fut maire de Reillanne en 1729, 1744, 1746 et 1749. Il assista en cette qualité à l’assemblée de la viguerie de Forcalquier tenue en 1746.
Il épousa le 6 juin 1736 Suzanne Victoire Devoulz, dont il eut plusieurs enfants.

  • L’aîné, François, troisième du nom, épousa le 5 février 1776 Marguerite Jeanne Delacroix, fille de Bernard Delacroix, seigneur du Roussillet (contrat de mariage reçu par Maître Viguier et Gabriel, notaires royaux de Babiès et Saléran). Il était maire de Reillanne en 1790 et le fut encore en l’an douze, après le rétablissement de l’ordre. On n’a pas encore oublié à Reillanne les services qu’il rendit dans ces jours difficiles.
  • Le second, Dominique, né le 30 mai 1737, fut curé d’Esparron-de-Pallières, prieur de Saint-Antoine et de Saint-François et installé à la cure de Reillanne le 24 août 1784.
  • Le troisième, Antoine, troisième du nom, né le 16 décembre 1838.
  • L’une de leur fille, Anne Suzanne, née le 15 mai 1745, fut mariée à monsieur de Raspaud, avocat au Parlement, enfin leurs septième et dixième enfants furent Joseph et Louis, auteurs des exposants.
  • Joseph d’Ermitanis, né le 12 mai 1744, fut reçu avocat à la cour de Parlement le 30 mars 1772, député de Reillanne aux États de Provence assemblés à Lambesc les 28, 29 et 30 novembre 1773, juge de Manosque le 14 janvier 1755, juge de Reillanne pour les années 1783, 1785 et 1787. Investi de la coseigneurie de Vachères le 17 juin 1779, il fit hommage au roi dans la Cour des comptes de Provence ledit jour 17 juin 1779. Il avait épousé le 21 juillet 1778 Victoire Marguerite Reyne Plantat, du lieu de Simiane.

De ce mariage naquirent :

  • Trois filles : le 31 mai 1780 Pétronille Rose Victoire Thérèse, mariée à monsieur Madon , notaire à Viens. Le 5 mai 1783, Thérèse Julie Suzanne, décédée le 9 germinal an douze. Et le 5 septembre 1784 Marie Suzanne Mélanie, mariée le 11 novembre 1818 à monsieur le commandant Sardou et exposante.
  • Dominique Antoine, mort en bas âge ; le 19 janvier 1787 André, marié le 13 décembre 1820 à Mme Pauline Sarrasin, dont il eut le 1er février 1827 Julie, mariée le 19 janvier 1847 à monsieur Étienne Polydore Délestrac, aussi exposante.
  • Le 3 avril 1788 Auguste Joseph, né la veille de la mort de son père, ce qui explique comment son acte de naissance n’est pas signé et comment les scribes ont pris pour un H le grand E particulier à la signature de Joseph d’Ermitanis.

Joseph Auguste, décédé le 5 octobre dernier, épousa le 15 février 1819 Mme Victoire Sarrasin dont il eut :

  • Eugène d’Ermitanis, avocat, né le 23 octobre 1823.
  • Jules, décédé.
  • Camille, né le 5 juin 1832.
  • Ernest, né le 9 février 1836.
  • Thérèse Marie Émilie, née le 19 août 1820, mariée à Ernest de Gyves.
  • Et Marie Aurélie Élodie, née le 21 mars 1838.

Tous les cinq exposants.

Louis d’Ermitanis, dixième fils d’Antoine et de Suzanne Victoire Devoulz, né le 27 février 1755, après avoir servi dans l’artillerie de marine, épousa en 1801 Mme Marie Dorothée Noat, dont il eut deux fils :

  • Magloire Ferdinand, né le 17 thermidor an 10 (5 août 1802), capitaine d’infanterie, l’un des exposants.
  • Louis Mathieu, né le 25 vendémiaire an douze (18 octobre 1803), décédé en 1834.

Ce Louis Mathieu avait épousé le 18 avril 1826 Mme Élisabeth Pétronille Miane, dont il eut le 11 mai 1831 Mlle Reyne Dorothée d’Ermitanis, aussi exposante.

Après cette longue énumération et ce long historique de la famille, l’avocat supplie le tribunal de vouloir bien ordonner que le nom des d’Ermitanis avec une apostrophe sois substitué à celui des Dermitanis en un seul mot. Cette demande concerne 13 actes d’état civil, demande à laquelle le tribunal accède.

Les actes concernés sont :

Note

1. La commune de Reillanne est jumelée à Roccasparvera (737 habitants en 2010) depuis 1996.

Photographies

1. Vue générale de Reillanne.
2. Vue de Roccasparvera. Par Béotien lambda (Travail personnel) (GFDL ou CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0), via Wikimedia Commons.

Familles de Provence

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Réception d’un mandat – Lettre d’Avignon à Céreste (2 mars 1858) https://www.geneprovence.com/reception-dun-mandat-lettre-davignon-a-cereste-2-mars-1858/ https://www.geneprovence.com/reception-dun-mandat-lettre-davignon-a-cereste-2-mars-1858/#respond Sat, 21 Jul 2012 23:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=36 La lettre que nous considérons aujourd'hui est un document écrit le 3 mars 1858. Il s'agit d'une lettre à la pliure audacieuse dont l'expéditeur, Louis Calvet d'Avignon, accuse réception d'un mandat émis par M. Regne (faut-il lire Reyne, un patronyme présent dans la région de Céreste ?), un marchand de bois de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence).

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La lettre que nous considérons aujourd’hui est un document écrit le 3 mars 1858. Il s’agit d’une lettre à la pliure audacieuse dont l’expéditeur, Louis Calvet d’Avignon, accuse réception d’un mandat émis par M. Regne (faut-il lire Reyne, un patronyme présent dans la région de Céreste ?), un marchand de bois de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence).

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Voici le contenu de cette courte lettre

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Avignon le 2 mars 1858
Monsieur
Je réponds à votre honorée du 27 la qu’elle que vous me dittes que vous m’envoyez par la poste 476 francs que nous avons reçu par les conducteurs de Poulin Martin.
Nous avons fait bon accueil à votre mandat que je vous envoie ici dans cette lettre ci inclus.
Dans l’attente d’avoir le plaisir de vous voir
Je vous salue respectueusement.
P.M.P.
[Calvet Louis]

 

Une courte analyse

La lettre est courte et l’écriture est de très bonne qualité, bien que l’on constate quelques fautes d’orthographe.
La tournure « votre honorée du 27 la qu’elle que vous me dittes » est évidemment erronée mais ne remet pas en question l’instruction de son auteur. Bien au contraire, Louis Calvet sait écrire très correctement quoique son style est empreint de tournures empruntées à la langue parlée.
Notez aussi la belle écriture des majuscules en début de phrase. L’homme accorde visiblement beaucoup d’attention à sa manière d’écrire. (Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.)

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Une recherche sur Martin Poulin ne donnant rien, je fais appel à vous pour m’apprendre qui était cet Avignonais.
  • Sources : archives personnelles de l’auteur

 

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Les remparts de Céreste https://www.geneprovence.com/les-remparts-de-cereste/ https://www.geneprovence.com/les-remparts-de-cereste/#respond Mon, 18 Jul 2011 16:40:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=228 Cette photographie représente les remparts du village de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence) tels qu'ils existaient en 1910. Plus abîmés aujourd'hui, ils sont un témoignage de l'architecture médiévale du village. Photographie : coll. pers.

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Cette photographie représente les remparts du village de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence) tels qu’ils existaient en 1910. Plus abîmés aujourd’hui, ils sont un témoignage de l’architecture médiévale du village.

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Photographie : coll. pers. Jean Marie Desbois

Photographies anciennes de Céreste

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Mort d’un étranger (Céreste, 25 mars 1695) https://www.geneprovence.com/mort-dun-etranger-cereste-25-mars-1695/ https://www.geneprovence.com/mort-dun-etranger-cereste-25-mars-1695/#respond Fri, 17 Jun 2011 20:21:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=239 « Lan susdit et le vingt cinq mars dans le susdit cimetiere a esté enterré un pauvre passant decédé a l'hopital qui disoit estre du lieu de Simianne, a qui l'on a trouvé des heures et un billet de Rosaire par lequel il appert qu'il se nommoit Pierre Stelle, paroissant aagé d'environ cinquante cinq ans en presence des soubzsignes.

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Italien1« Lan susdit et le vingt cinq mars dans le susdit cimetiere a esté enterré un pauvre passant decédé a l’hopital qui disoit estre du lieu de Simianne, a qui l’on a trouvé des heures et un billet de Rosaire par lequel il appert qu’il se nommoit Pierre Stelle, paroissant aagé d’environ cinquante cinq ans en presence des soubzsignes. »
BESSIERES vicaire
S. RIPERT prebtre
S. TREMOLIER
Commentaire de Marie-Françoise Allouis :

Les « heures », c’est un livre de prières. On peut rencontrer des « heures en latin », des « heures en français », des « heures bien reliées », etc. Un billet de Rosaire, ça se décompose ainsi :
– un billet : ici, c’est un certificat de pauvreté, souvent délivré par une communauté, par exemple, un passeport dont se munissaient ceux qui mendiaient leur pain de village en village.
– un rosaire : normalement, c’est un grand chapelet, mais ici, je pense qu’il s’agit de la confrérie du Rosaire (c’est pourquoi je lui ai mis une majuscule). Une confrérie est une association de laïques à but de dévotion, de charité ou de secours mutuel.
Donc, je pense que ce brave homme avait sur lui un billet donné par la confrérie du Rosaire de son village pour le recommander aux confréries ou aux consuls des villages qu’il traverserait. En quelque sorte, un sésame pour ne pas inquiéter les populations, certifier de ses bonnes mœurs et éventuellement lui donner droit à une aide, s’il y avait une confrérie du Rosaire. Et forcément son nom y était inscrit. C’est pour cette raison que le curé dit : « dont il appert qu’il se nommait Pierre Stelle. »
Lorsqu’un pauvre mendiant décédait dans un village, les curés avaient ordre de fouiller leurs poches ou leur corps pour voir s’ils trouveraient un quelconque indice de sa catholicité, afin de pouvoir l’inhumer en terre chrétienne. J’ai souvent croisé ce genre de description lors de sépulture d’« étrangers ». En les notant dans leurs registres, les curés se mettaient prudemment à l’abri d’éventuels reproches de leur évêque qui pourrait se fâcher s’ils inhumaient un non-catholique en terre consacrée.

  • Registre paroissial de Céreste
  • Anecdote signalée par Frédéric de Solliers

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Assassinat de religieux (Manosque, 4 août 1792) https://www.geneprovence.com/assassinat-de-religieux-manosque-4-aout-1792/ https://www.geneprovence.com/assassinat-de-religieux-manosque-4-aout-1792/#respond Thu, 01 Nov 2007 18:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=935 "Les clubistes de Marseille […] provoquèrent un [attentat] peu après, à Manosque en Provence. Par leurs lettres et leurs émissaires, ils firent arrêter trois prêtres, l'abbé Pochet, prébendier à Manosque, l'abbé Reyra,desservant de Meyrasse, et Vial, curé de Céreste.

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« Les clubistes de Marseille […] provoquèrent un [attentat] peu après, à Manosque en Provence. Par leurs lettres et leurs émissaires, ils firent arrêter trois prêtres, l’abbé Pochet, prébendier à Manosque, l’abbé Reyra, desservant de Meyrasse, et Vial, curé de Céreste.
Ils étaient tous réfugiés à Meyrasse, ils en furent arrachés au commencement d’août, et traînés à Manosque où on arrêta aussi le 4 août le père Ponthion, franciscain de l’Observance et supérieur de la maison de son ordre à Manosque ; celui-ci était septuagénaire.
On les traîna tous les quatre dans un champ planté d’amandiers près Manosque, on les accabla d’outrages et de coups, et enfin on les pendit aux arbres du champ. »
  • « Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le dix-huitième… », par Michel Joseph P. Picot, 1856, p. 191.

Faits divers de Manosque

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La taille des arbres – Lettre de Céreste à Reillanne (10 février 1853) https://www.geneprovence.com/la-taille-des-arbres-lettre-de-cereste-a-reillanne-10-fevrier-1853/ https://www.geneprovence.com/la-taille-des-arbres-lettre-de-cereste-a-reillanne-10-fevrier-1853/#respond Sat, 13 Jan 2007 06:40:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1213 Sources : Archives personnelles de l'auteur. Une lettre, écrite le jeudi 10 février 1853 et expédiée le samedi 12, et dont l'adresse indique : "À Monsieur Monsieur Miane père de Monsieur Miane notaire à Reillanne" L'expéditeur écrit de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence) à destination de Reillanne, même département, situé à environ 8 kilomètres à l'est.

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  • Sources : Archives personnelles de l’auteur.

envA07Une lettre, écrite le jeudi 10 février 1853 et expédiée le samedi 12, et dont l’adresse indique :

« À Monsieur
Monsieur Miane père

de Monsieur Miane notaire

à Reillanne »

L’expéditeur écrit de Céreste (Alpes-de-Haute-Provence) à destination de Reillanne, même département, situé à environ 8 kilomètres à l’est. Cette lettre présente un moment de vie quotidienne particulièrement charmant : la période de la taille des arbres.

 

a071. « Céreste le 10 février 1853.,
2. Monsieur,
3. Ne pouvant me rendre à Reillanne pour
4. raison d’affaire, je viens par la présente vous
5. prévenir que je me rendrai chez vous pour
6. tailler vos arbres, ainsi que je vous le promis
7. l’année dernière, après avoir taillé vos mûriers
8. sur la fin de la semaine prochaine , si toutefois
9. vous aviez changé d’idée là-dessus, ayez la bonté
10. de m’en informer au plus tôt, à mon
11. domicile à Maubec (Vaucluse) , et dans ce
12. cas je ne prendrais pas la peine de venir à
13. Reillanne.
14. Votre tout dévoué serviteur

MATHIEU Jean Claude »

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