Mauvaises moeurs Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/mauvaises-moeurs/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 08 Sep 2024 15:17:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Mauvaises moeurs Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/mauvaises-moeurs/ 32 32 Tentative d’intrusion dans une maison close (Aix-en-Provence, 5 février 1839) https://www.geneprovence.com/tentative-dintrusion-dans-une-maison-close-aix-en-provence-5-fevrier-1839/ https://www.geneprovence.com/tentative-dintrusion-dans-une-maison-close-aix-en-provence-5-fevrier-1839/#respond Sun, 08 Sep 2024 15:16:54 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22121 Mardi 5 février 1839, à une heure après minuit, une scène déplorable eut lieu hors de la porte de la Plate-Forme*, à Aix-en-Provence. Quatre caporaux de la garnison, probablement pris…

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Mardi 5 février 1839, à une heure après minuit, une scène déplorable eut lieu hors de la porte de la Plate-Forme*, à Aix-en-Provence.
Quatre caporaux de la garnison, probablement pris de vin, voulurent entrer de force dans une maison de prostitution, maison qui avait été bien des fois le théâtre de vives querelles.
L’entrée leur ayant été refusée, à cette heure indue, les militaires jugèrent à propos de faire tomber une grêle de pierres sur les fenêtres du logis. Cet acte de vengeance faillit tourner mal et l’un d’entre eux (peut-être le plus paisible) paya pour les trois autres.
En effet, l’assaut durait depuis une demi-heure, lorsqu’un certain Laurent, dont on devinera aisément la profession, fatigué du bruit extérieur, monta au premier étage, armé d’un fusil et le déchargea sur les assiégeants.
Le caporal Eugène eut la figure labourée par les plombs et on craignit, en le conduisant à l’hospice, qu’il ne perdît un œil.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 16 février 1839, p. 4.

* Cette porte se trouvait à l’intersection de l’actuel boulevard Carnot et la rue de la Mule-Noire. La maison de prostitution évoquée dans ce fait divers se situe donc probablement sur l’actuel boulevard Carnot.

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La mort d’un grand pécheur (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 18 novembre 1682) https://www.geneprovence.com/la-mort-dun-grand-pecheur-saint-maximin-la-sainte-baume-18-novembre-1682/ https://www.geneprovence.com/la-mort-dun-grand-pecheur-saint-maximin-la-sainte-baume-18-novembre-1682/#respond Sat, 08 Jun 2024 19:42:57 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21064 « L’an 1682 et le dix-huitième novembre est décédé dans la communion de l’église, sans avoir pu recevoir le saint viatique à cause d’un catarrhe, mais a reçu l’absolution sous condition,…

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« L’an 1682 et le dix-huitième novembre est décédé dans la communion de l’église, sans avoir pu recevoir le saint viatique à cause d’un catarrhe, mais a reçu l’absolution sous condition, ayant dit être marri d’avoir offensé Dieu et le saint Sacrement de l’extrême onction, Honnoré Brun, veuf à feue Catherine Arnaude, âgé d’environ 80 ans, et a été enseveli le 19.
Présents Barthélemy Giraud et François Baudisson. »
[J. Lande, secondaire, B. Giraud, Baudisson]
  • Source : Registre paroissial de Saint-Maximin, AD83 2 MI EC2809R1

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Un peu de pudeur, s’il vous plaît ! (Aix-en-Provence, 4 juin 1901) https://www.geneprovence.com/un-peu-de-pudeur-sil-vous-plait-aix-en-provence-4-juin-1901/ https://www.geneprovence.com/un-peu-de-pudeur-sil-vous-plait-aix-en-provence-4-juin-1901/#respond Wed, 25 Nov 2015 15:44:40 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15577 « Mardi matin, vers 5 heures, une femme inconnue a procédé à ses ablutions à la fontaine d’eau chaude située au beau milieu du cours Mirabeau. Et n’allez pas croire qu’il…

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« Mardi matin, vers 5 heures, une femme inconnue a procédé à ses ablutions à la fontaine d’eau chaude située au beau milieu du cours Mirabeau.
Et n’allez pas croire qu’il s’agissait là d’un simple débarbouillage.

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Il paraît même que la femme en question a pris dans un baquet un bain de siège et, après s’être séchée sur toutes les faces, elle s’en est allée comme elle était venue, laissant ébahis les quelques passants témoins de ses agissements. »
  • Sources : Le National, dimanche 9 juin 1901, n° 1563.

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Mariage de « débauchés » (Banon, 26 octobre 1716) https://www.geneprovence.com/mariage-de-debauches-banon-26-octobre-1716/ https://www.geneprovence.com/mariage-de-debauches-banon-26-octobre-1716/#respond Sun, 14 Jun 2015 20:51:01 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15149 Le vingt sixième octobre de l’an cy dessus [1716] après une publication tant seulement faite de mariage à cause de la dispense de deux bancs reçue de Monseigneur l’évêque d’Apt…

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F. Boucher (1703-1770), Paysanne à la cruche, estampe, Bibl. nat. de France.
F. Boucher (1703-1770), Paysanne à la cruche, estampe, Bibl. nat. de France.
Le vingt sixième octobre de l’an cy dessus [1716] après une publication tant seulement faite de mariage à cause de la dispense de deux bancs reçue de Monseigneur l’évêque d’Apt dans toutes les formes ;
Ont été épousés Esperit Chabaud, détenu en prison l’espace d’environ quinze jours dans le château de Banon pour avoir ravi l’honneur dont il a eu un enfant déclaré présent, fils de feu Antoine et de feue Thérèse Michel d’une part
Et Catherine Girard, débauchée du susdit Esperit, et veuve d’Antoine Rey, tous les deux de la paroisse de Banon diocèse d’Apt…
  • Registre paroissial de Baon (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Texte transmis par Yve Chetaille

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Troubles aux bains (Digne-les-Bains, 23 juin 1337) https://www.geneprovence.com/troubles-aux-bains-digne-les-bains-23juin1337/ https://www.geneprovence.com/troubles-aux-bains-digne-les-bains-23juin1337/#respond Sun, 24 Feb 2013 21:49:47 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=2620 La fréquentation des bains de la ville de Digne ne date pas de notre époque. D’aussi loin que remontent les archives communales, on trouve des allusions régulières à cet établissement dans lequel se pressaient de nombreux habitants dans le but d’apporter à leurs maux quelque soulagement ou tout du moins de jouir d’un moment de détente.

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La fréquentation des bains de la ville de Digne ne date pas de notre époque. D’aussi loin que remontent les archives communales, on trouve des allusions régulières à cet établissement dans lequel se pressaient de nombreux habitants dans le but d’apporter à leurs maux quelque soulagement ou tout du moins de jouir d’un moment de détente.
L’histoire est ancienne en effet et il faut pourtant imaginer nos ancêtres y faire les mêmes gestes que nous aujourd’hui. Si les faits divers et autres anecdotes ne sont pas légion lorsqu’il s’agit d’évoquer cette vénérable institution, celui qui est survenu durant l’année 1337 mérite d’être évoqué tant dans les faits eux-mêmes que dans les conjectures qu’il soulève. Voyez plutôt :
Les bains de Digne. DR.
Les bains de Digne. DR.
Le 23 juin 1337 au soir, alors que des dames de qualité se prélassent aux bains de Digne comme à l’accoutumée, entrent dans la salle réservée plusieurs personnes enveloppées de voiles. Les regards sont interrogateurs : qui sont ces nouvelles têtes jamais vues ici jusqu’alors ? Alors que l’on se pose encore la question, on découvre vite qu’en fait de femmes, c’est une bande de jeunes voyous, « fils d’iniquité et dévoyés par instigation diabolique » comme on le rapportera alors, qui vient se baigner en compagnie de ces dames.
Au moment de pénétrer dans l’eau, ces fausses femmes ôtent soudain leurs vêtements et se jettent sur les dames présentes afin de leur faire subir des outrages. Oscillantes per violentiam, carnaliter cognoscere satagentes, pour reprendre les termes du rédacteur du document. Une expression difficilement traduisible mais tombant de toute évidence sous le coup de quelque article du code pénal.
Les femmes refusent de se laisser faire, poussent des hurlements pour faire venir de l’aide et leur « clameur intense » leur permet finalement de se débarrasser de leurs agresseurs.
Courageuses certes, mais bien peu considérées au final puisque l’affaire ne sera que mollement instruite, au début du moins, les magistrats semblant traîner des pieds pour faire payer les coupables. Cette attitude lamentable oblige le sénéchal de Provence et de Forcalquier, Philippe de Sanguinet, à enjoindre vivement les magistrats dignois à retrouver les coupables « avec une extrême diligence » et à les faire payer.
Que ceux-ci subirent leur peine, cela ne fait aucun doute. Ce qui est plus douteux en revanche, c’est que les gens de la noblesse qui avaient payé ces vauriens pour commettre ce forfait (ad suggestionem aliquarum personarum nobilium) furent inquiétés. Car si de hautes personnalités furent effectivement impliquées dans cette affaire lamentable, aucune ne fut poursuivie contrairement à leurs minables exécutants.
Ainsi s’amusait la noblesse dignoise au Moyen Âge.

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Trafic d’images osées (Aix-en-Provence, 7 juin 1874) https://www.geneprovence.com/trafic-dimages-erotiques-aix-en-provence-7-juin-1874/ https://www.geneprovence.com/trafic-dimages-erotiques-aix-en-provence-7-juin-1874/#respond Mon, 26 Dec 2011 11:16:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=170 L’an mil huit cent, etc. Nous, Jean Baptiste Finet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.

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L’an mil huit cent, etc.
Nous, Jean Baptiste Finet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.
Rapportons qu’hier à 6 heures 12 du soir, l’agent Duchier, se trouvant sur le Cours, fut accosté par un jeune homme qui lui dit qu’il venait d’acheter des cartes à condition que le marchand les reprendrait si elles ne lui convenaient pas, que, les ayant vérifiées, il avait voulu les remettre et que le marchand ne voulait pas lui rendre son argent.

Ces cartes étant à dessein vues en les exposant à la lumière et quelques-unes représentant des scènes obscènes, l’agent les a saisies et on a arrêté dans son auberge le marchand qui avait fui.
Conduit devant nous, il nous a déclaré être le nommé Forget Bon Joseph Marie, marchand ambulant, demeurant à Marseille, rue Glandevès, n° 14, au 1er étage, célibataire, n’ayant pas subi de condamnation.
Il reconnaît avoir vendu les cartes saisies, mais en avoir le droit, ces cartes étant estampillées. Il ne veut pas dire où se trouve la caisse contenant ses autres cartes et marchandises, caisse qu’il a fait disparaître en la remettant à un compère. Il les a achetées, ajoute-t-il, de M. Testavi, négociant à Marseille.
M. Testavi, négociant à Marseille, rue des Chartreux, n° 2, que nous avons fait comparaître devant nous, dit avoir vendu six douzaines de cartes à Forget : il les avait achetées à la foire de Montpellier du 28 avril dernier de M. Clamon, éditeur. Une des cartes saisies porte le nom de Clamon, éditeur, sans désignation de domicile.
Le jeune homme auquel ces cartes avaient été vendues est le nommé Hugoulin Victor, âgé de 19 ans, tailleur de pierres, demeurant à Aix, place Saint-Antoine, n° 10.
Il déclare que le marchand prétendait que ces cartes représentaient à la lumière des femmes nues dans des positions lubriques et obscènes avec des hommes ; qu’elles valaient à Paris dix francs et qu’il ne les vendaient que 50 centimes ; que, si elles ne convenaient pas à l’acheteur, il les reprendrait quand on les aurait visitées.
Qu’ayant trouvé que ces cartes n’étaient pas ce qu’il croyait, qu’il aurait voulu les remettre au marchand qui avait refusé de les prendre et de lui remettre son argent.
Sept de ces cartes représentent des nudités ou des scènes obscènes, à la lumière.
Une d’elles porte l’estampille du colportage du ministère de l’Intérieur sur l’image Menherschlague (Prusse). Elle représente un homme cherchant les puces à une femme. Les onze autres représentent diverses caricatures. Une seule porte la mention : Paris  – typ. Vert frères, 8, rue Français.
L’estampille a dû être posée sur la feuille contenant les 18 dessins apparents. Ces dessins ont été découpés et collés avec les autres dessins représentant des scènes obscènes et des caricatures non estampillées, après le visa.
Aucun de ces derniers dessins ne porte le nom de l’imprimeur ni les lettres D. V. (pour visa) prescrites par la circulaire ministérielle du 5 avril 1874.
Forget n’étant pas muni d’une permission de colportage, vendant des dessins non autorisés et ne portant pas le nom de l’imprimeur, faits prévus et punis par les articles 2 et 7 de la loi du 10 décembre 1830, 19 de la loi du 21 octobre 1814 et 22 du décret de 17 février 1852, dessins qui en outre sont un outrage aux bonnes mœurs, fait prévu et puni par les articles 1er et 8 de la loi du 17 mai 1819, nous l’avons fait conduire devant M. le procureur de la République auquel sera transmis le présent procès-verbal.
Fait à Aix, etc.

  • Archives communales d’Aix-en-Provence

 

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Affaires dans une maison de tolérance (Aix-en-Provence, 23 mai 1874) https://www.geneprovence.com/affaires-dans-une-maison-de-tolerance-aix-en-provence-23-mai-1874/ https://www.geneprovence.com/affaires-dans-une-maison-de-tolerance-aix-en-provence-23-mai-1874/#respond Sun, 27 Feb 2011 15:48:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=279 L’an mil huit cent, etc. Pardevant nous, Jean-Baptiste Pinet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc. S’est présenté M.

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L’an mil huit cent, etc.
Pardevant nous, Jean-Baptiste Pinet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.
S’est présenté M. Dard Charles, âgé de 36 ans, tenant la maison de tolérance, rue de la Fonderie n°11, lequel a déposé la plainte ci-après :« J’ai comme fille soumise, depuis le 13 de ce mois, une fille nommée Queyron Marie-Léonie, âgée de 25 ans, née à Cayres (Haute-Loire) ; elle venait d’Arles.
Avant-hier à minuit, elle est partie furtivement, emportant outre tout ce qui lui appartenait et qui avait quelques valeur :

bouterie

une chemise que ma femme lui avait prêtée pour aller passer la visite ;
une paire de bas en coton ;
un mouchoir de poche.
Avant son départ, elle a emprunté, quoiqu’elle eût trente francs, cinq francs à la domestique et trois francs à une autre fille soumise.
J’ai payé pour elle à Arles 440 F plus le prix de son voyage dans les secondes d’Arles à Aix.
Hier, ayant appris qu’elle s’était retirée chez un homme, rue d’Italie n°63, j’en ai fait la déclaration à la police. »Lecture faite, Dard a signé avec nous.

Nous, commissaire de police, avons fait rechercher l’individu demeurant rue d’Italie, n° 63.
Conduit devant nous, il nous a déclaré être le nommé Leven Marius, âgé de 38 ans, chapelier, né à Gréoux (Basses-Alpes), le 12 avril 1836, fils d’Antoine et de Praxète Morel, veuf de Marie Millaud, marié à Aix en 1869.
Cet individu, qui ne travaille pas depuis fort longtemps, est un habitué des maisons de tolérance où il fait des dépenses exagérées (18 ou 20 francs trois ou quatre fois par semaine).
Il est toujours accompagné des nommés :
Paneri Antoine, dit Tomy,
Martin Jean-Pascal, dit Le Rouge.

On présume que ces trois individus sont les auteurs de deux vols commis à Aix dans le mois de décembre 1873 et de celui commis [chez] MM. Angelin et Mourgues, au mois de mars dernier.
Ils ont été signalés à la police comme faisant jouer aux trois cartes dans les foires et fêtes.
Leven a donné 20 francs au nommé Nicole Louis, laveur de vaisselle, à l’auberge du Veau-qui-tête, pour aller chercher la fille Queyron dans la maison de tolérance de Dard et la conduire chez lui.
Lorsque Leven a été conduit au bureau de police par les agents Charbonnier et Vuillecard, il a sorti son couteau et a dit : « Je préfère me tuer que de me laisser mettre au violon. »
Leven avait dans son porte-monnaie 68 frs 40 cts composés de 3 pièces de 20 francs, 1 pièce de 5 francs argent, 3 pièces de 1 franc et 40 cts en billon.
Nous avons trouvé dans sa malle, dans une perquisition faite en sa présence une pièce en or de 80 francs à l’effigie du roi de Sardaigne 1830, six pièces de 20 francs et un billet de banque de 100 francs n°589-505.
Il nous a déclaré que cet argent (300 francs) provenait du prix d’immeubles qu’il avait vendus par contrats passés devant Me Guibert, notaire à Gréoux. Il a reçu 900 francs au mois de septembre 1873 et 400 francs à Pâques de 1874.
Il ne connaît Tomy que depuis 15 jours et Le Rouge depuis trois ou quatre mois. Il n’est allé dans la maison de tolérance que depuis un mois. C’est Lerouge qui l’y a conduit.
Sur les 900 francs il a dépensé ou perdu 500 francs dans son affaire avec la femme Meunier qui a été condamnée à Marseille pour escroquerie. Lerouge lui a dit il y a 15 jours qu’il avait un billet de 1000 francs et un de 500 francs. Il ne lui a pas dit d’où venait cet argent.
Il n’a jamais vu d’argent à Tomy quand ils sont allés ensemble dans les maisons de tolérance. Chacun payait son écot.
Nous avons fait rechercher et arrêter :1) Paneri Antoine, dit Tomy, âgé de 32 ans, portefaix, demeurant rue des Cardeurs, n° 28, né à Pompeïana (Italie), célibataire.
Il a déclaré qu’il a subi une condamnation et a été expulsé de France où il est revenu sans autorisation. Il ne connaît Leven que depuis trois semaines. C’est Lerouge qui le lui a fait connaître.
Ils sont allés ensemble plusieurs fois dans les maisons de tolérance, mais il n’y ont bu de deux à trois bouteilles de bière, chacun payait son écot. Leven et Lerouge y ont couché plusieurs fois, mais lui se retirait et il ne peut dire si alors ils faisaient d’autres dépenses.
Leven a changé devant lui un billet de banque de 50 francs. Il ne sait s’il avait beaucoup d’argent.

2) Martin Jean-Pascal, dit Lerouge, âgé de 35 ans, journalier, demeurant rue du Bon-Pasteur, n° 2, né à Sénas (Bouches-du-Rhône) le 27 mars 1839, fils d’Olivier Martin et de Rose Légier, célibataire.
Dans une perquisition faite dans sa chambre et en sa présence, nous avons trouvé un billet de banque de 20 francs (n° 609 et W1518), un billet de banque de 50 francs (n° 935 et Q194) et un billet de 500 francs souscrit à Martin par un nommé Candy, cantonnier à Gardanne, en juillet 1873, payable au mois de juillet prochain.
Il a été trouvé dans son porte-monnaie 4 francs 75 centimes et à la prison dans ses chaussettes 13 francs.
Il prétend qu’il a gagné cet argent à Gardanne en juillet 1873 où il a travaillé pendant dix ans, gagnats 40 francs par mois et nourri.
Il a quitté cette localité il y a six mois et n’a pas travaillé depuis.
Il connaît et fréquente Leven depuis trois mois, Tomy depuis un mois et demi.
Il portait autrefois toute la barbe mais il l’a fait raser trois semaines après la Toussaint.
Martin fut arrêté et conduit au bureau de police le 4 décembre dernier. Il dit à M. Hivert qu’il venait de Gardanne, qu’il était malade et qu’il se trouvait sans ressources, qu’il couchait avec un camarade.
Des renseignements recueillis dans la maison de tolérance, il résulte que Leven et Martin fréquentaient ces maisons et y dépensaient beaucoup d’argent.
Ils en donnaient aux femmes avec lesquelles ils couchaient. Deux de la maison Dard en sont parties en disant que Leven et Lerouge qui avaient beaucoup d’argent leur en avaient donné.
Louise Doriadi, femme Cazali, sous-maîtresse, déclare que depuis le 26 avril, jour de son entrée dans cette maison, elle y a vu Leven et Lerouge presque tous les jours ; ils y couchent au moins trois fois par semaine, quelques fois quatre fois. Ils dépensent au moins 7 ou 8 francs chacun sans compter ce qu’ils donnent aux femmes. Quand ils reviennent, ils ont toujours bu et sont presque ivres, ils doivent donc avoir dépensé déjà de l’argent.
Leven paie presque toujours en faisant changer des billets de banque de 20 francs.
La semaine dernière, il a montré son porte-monnaie qui était plein d’or, il y avait deux pièces de 80 francs, il contenait en tout plus de 1000 francs.
La veille, il avait changé un billet de banque de 50 francs. Quand Léonie Peyron est partie, elle avait une pièce de 20 francs et une de 10 francs que Leven lui avait donné.
Le 15 mai courant, Lerouge (Martin) dit qu’il allait à Arles chercher de l’argent qui lui était dû ; il avait également dit qu’il avait des propriétés qu’il voulait vendre.
Leven dit, en parlant de Lerouge : « Il lui est dû 1500 francs. »

Mme Dard déclare que Leven, Lerouge et Tomy fréquentent sa maison depuis deux mois et demi. Depuis quinze jours, ils y viennent tous les jours et y couchent (Leven et Lerouge) trois ou quatre fois par semaine.
Elle ajoute : « Il y a un an et demi Lerouge avait pour maîtresse une fille soumise de la maison de tolérance tenue par Mme Lacroix. Cette fille avait beaucoup d’argent et en envoyait à ses parents. Elle disait que quand elle voulait 20 francs elle n’avait qu’à les demander à Lerouge.
Marie Peyrat, domestique de la maison de tolérance, déclare qu’il y a un mois Lerouge avait toute sa barbe. Un jour, l’ayant saisie par son chignon, elle lui dit : « Si tu ne me lâches pas, je t’arrache ta barbe. »
Depuis cette époque il ne vient plus dans cette maison. Avant il y venait tous les samedis et les dimanches. Il dépensait chaque fois 3 ou 4 francs, et 7 ou 8 francs quand il y couchait.
Nous avons fait écrouer à la maison d’arrêt les nommés Leven, Martin et Paneri, pour être mis à la disposition de M. le Procureur de la République.
De tout ce que dessus, nous avons dressé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de droit.

  • Registre de police, I1
  • Archives communales Aix-en-Provence
  • Photographie : DR

 

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Légalisation d’une union scandaleuse (Brue-Auriac, 25 août 1699) https://www.geneprovence.com/legalisation-dune-union-scandaleuse-brue-auriac-25-aout-1699/ https://www.geneprovence.com/legalisation-dune-union-scandaleuse-brue-auriac-25-aout-1699/#respond Fri, 13 Feb 2009 00:01:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=669 « En suite de la dispense des bans obtenue de la part de M.

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couple-amoureux« En suite de la dispense des bans obtenue de la part de M. le Prévôt de Cosnac, vicaire général de Monseigneur l’Archevêque d’Aix, se sont présentés devant moi et dans l’église de ma paroisse François Benoît Gondran, du lieu de Seillans, fils de feu André et de Elizabeth Allarde, et Louise Rougone, du lieu de la Tour d’Aigues, et après avoir donné des marques de repentir et demandé publiquement pardon à Dieu et au peuple assemblé du scandale par eux donné, ont demandé encore d’être reçus à la célébration d’un légitime mariage et que j’ai fait en présence de Bernard Serre, Honnoré Castelan, du lieu de Tournés, et Jean Dauphin, du lieu de Régusse, le tout enregistré et contrôlé à Barjols le 25 août. »
  • Registre paroissial de Brue-Auriac
  • Illustration : Liebespaar auf der Rasenbank, Albertina, Vienne, 1460.

 

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Tentative de viol (Valserres, 8 septembre 1821) https://www.geneprovence.com/tentative-de-viol-valserres-8-septembre-1821/ https://www.geneprovence.com/tentative-de-viol-valserres-8-septembre-1821/#respond Wed, 01 Aug 2007 11:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=982 Cour royale de Grenoble Par arrêt de la cour d'assises du département des Hautes-Alpes, séant à Gap, du trente novembre mil huit cent vingt-un.

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Cour royale de Grenoble
Par arrêt de la cour d’assises du département des Hautes-Alpes, séant à Gap, du trente novembre mil huit cent vingt-un.
Jacques Magallon, originaire de Jarjayes, domestique de Jean-Antoine Astier, habitant à la commune de Valserres, contumax,
valserresA été condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité et au remboursement des frais envers l’État, comme convaincu d’avoir, dans la nuit du huit au neuf septembre dernier, et dans la maison du domaine dudit Jean-Antoine Astier, sise au lieu de Saint-Maurice, commune de Valserres, tenté de violer Rosalie Astier, fille dudit Jean-Antoine, son maître, laquelle tentative aurait été manifestée par des actes extérieurs et suivis d’un commencement d’exécution, et n’aurait été suspendues ou manqué son effet que par des circonstances fortuites et indépendantes de la volonté dudit Magallon.
D’après les dispositions des articles 2, 331, 333 du code pénal et 472 du code d’instruction criminelle.
Pour extrait à M. le Procureur du roi,
[Le greffier du tribunal GAUTIER]
  • AD Hautes-Alpes, 2 U 21-1
  • Texte transmis par Marie-Thérèse Rostan
  • Photographie : Vue générale du village de Valserres. DR.

Faits divers de Valserres

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Les moines « escandaleux » (Auriol, 12 septembre 1724) https://www.geneprovence.com/les-moines-escandaleux-auriol-12-septembre-1724/ https://www.geneprovence.com/les-moines-escandaleux-auriol-12-septembre-1724/#respond Wed, 01 Aug 2007 10:00:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=983 Archives communales d'Auriol, 12 septembre 1724, délibération du conseil de communeTexte transmis par Françoise Suzanne « Proposition sur les calomnies contre les R.P.

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  • Archives communales d’Auriol, 12 septembre 1724, délibération du conseil de commune
  • Texte transmis par Françoise Suzanne

« Proposition sur les calomnies contre les R.P. capucins »

moines-escandaleux-auriol« Le sieur Gorsou premier consul a dit quil lui est revenu de toute part, qu’on a porté de vives plaintes à Monseigneur de Matignon, abbé du vénérable monastère de St Victor, à Monseigneur leveque, contre la conduite des R. P. capucins qui sons establis dans ce lieu jusque a ce point que de vouloir les faire passer poure des escandaleux du voisinage de leur habitation, disant leur frere questeur un enjoué, entrer dans les maisons, converser avec le sexe d’un air gracieux, meme dans celles ou il y a de femes et de filles suspettes, et quoyque ces bons peres soins audessus dune telle critique encelat de se justifier eux meme en tous et par tous etans neanmoins a aprehander que les d(its) R(évérents) P(ères) capucins que certains esprits malintantionné machinent par toute sorte de moyens de faire decamper ce de lieu, continuent destre ataqués dans leur régullarité, ne le rebutent et ne soient malgré eux forces de se retirer, ce qui ne sauroit estre un plus grand malheur pour le lieu tant pour la gloire de Dieu que pour le salut des ames dans la malheureuse sitatuation ou les habitans se trouvent,
le dit consul a cru quil etoit non seulement du devoir de sa charge mais encore de ce luy de sa consiance de faire cesser les opprobres et iniquités dons on a été si mal accuzé que de charger ces bons pères et a ces effet dassembler le present conseil de tous les chefs de famille pour savoir sil y a quelqu’un qui puisse se plaindre de la conduite des R.P. capucins et si au conseil il ni a point de plaignants comme il ne peut y en avoir aucun, porter bon et fidel temoignage a leur regularité et bon exemple.
[…] l’assemblée est persuadée que ce ne peut estre que Mr le vicaire de cette paroisse, ou quelqu’un autre quil aye fait agir, jalloux quil est de lestablissement des dits R.P. dans ce lieu et de la bonne odeur avec laquelle ils y restent, chagrin au contraire de ce qu’il est luy meme abandonné de touts ses parroissiens, qu’aucun na confiance en luy, de quoy il se doit inculper a luy seul la cause par sa propre conduite et déclare
ET DECLARE le plus authentiquement, solannellement et affirmativement que faire se puisse quil ny a rien adire sur la conduite des R.P. Capucins et leur frere questeur […]
Lhotte juge, Gorsou consul

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