Comme une sorte de peste… (Forcalquier, août 1772)

La ville de Forcalquier a été attaquée d’une maladie épidémique, si cruelle qu’on la regardait comme une sorte de peste. Le peuple s’est trouvé dans l’état le plus déplorable ; la mort des deux médecins de la ville a achevé de plonger les habitants la désolation. Messieurs les Procureurs du pays, pères communs de la patrie, instruits de cette calamité, ont envoyé à leur secours M. Tournatori, médecin distingué dont la science et le zèle ont pleinement répondu à leur juste confiance.

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Dans la foule des malades qu’il a traités jusqu’au nombre de 139 dans certains jours, il n’en est mort que deux, l’un parce qu’il a refusé de prendre ses remèdes, l’autre parce qu’on n’en a pas eu assez de soins.
Attaqué lui-même de la maladie, il s’en est guéri en très peu de temps. Enfin le bon citoyen a couronné les travaux de l’habile médecin. M. Tournatori a versé dans les mains des pauvres des sommes considérables qu’il avait reçues de malades riches ; et ses dépenses remboursées, il leur a destiné la récompense que la Province lui accordait. L’éloge des talents est dans l’exposition de leurs travaux et celui de la vertu dans le récit de ces œuvres. La Province, le Parlement, Monsieur l’évêque de Sisteron et, parmi les habitants de Forcalquier, le consul M. du Bignos, ont généreusement contribué par leurs charités au soulagement des malheureux.
  • Source : La Gazette du commerce
  • Photographie : © Patrick Gaudin, CC BY 2.0.

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