Discours de Georges Mastier, préfet des Bouches-du-Rhône (Lambesc, 1909)

« Mesdames, messieurs,
J’ai le pénible devoir d’associer le gouvernement de la République à la souffrance que cause la catastrophe qui vient de frapper notre région.
D’autres communes pleurent aussi leurs morts. Je ne peux me trouver partout, mais d’ici ─ Lambesc me le permettra ─ je tiens à leur adresser un dernier adieu.
Que dire d’un pareil désastre ? En face d’une douleur si terrible, en face d’une telle catastrophe, c’est l’écrasement complet, c’est la stupéfaction.
Il faudra cependant nous ressaisir et songer à vivre encore…
Il faudra cependant nous ressaisir et songer à vivre encore. Ceux qui restent ont de grands devoirs à accomplir ; il va falloir se mettre à la reconstruction de vos habitations détruites. Demain, Lambesc, Rognes, Saint-Cannat, devront encore s’élever. Pour accomplir cela, il faut d’abord que vous le vouliez, mais il vous faut encore des secours. Ces secours, vous pouvez en être certains, ne vous manqueront pas. »