- Sources : Archives communales d’Arles, J3, liasse.
Ville d’Arles (Bouches-du-Rhône)
Rapport du cinq au douze janvier 1857.
Crimes et délits
Ce matin, vers les deux heures, accompagné de nos agents, nous avons surpris plusieurs individus qui s’étaient réunis dans une chambre affermée par le n[omm]é Simon Trinquier, cafetier, où se tenait une maison clandestine de jeux.
Malgré la condamnation qui a été dernièrement prononcée contre ledit Trinquier pour semblable délit, cet homme, au mépris des lois qui régissent la matière, persiste toujours dans cet esprit de cupidité pour lui et occasionne la ruine et la désolation de bien des familles. Je crois qu’il serait d’une bonne et sage mesure de lui faire fermer son établissement. Il n’y a, je crois, que ce seul moyen qui puisse l’arrêter et le faire renoncer à continuer plus longtemps un commerce des plus dangereux pour la société.
Faits et événements divers
Le 7, un incendie a éclaté vers les neuf heures et demi du soir au mas d’Artaud, territoire de la Crau, à Arles, et a détruit une écurie renfermant deux bêtes de somme, le fourrage et tous les instruments aratoires, propices au travail de labour du mas.
Suivant le rapport du prop[riétai]re, qui est Marie Anne André, veuve de Roux, la perte est évaluée à 8.000 francs d’or, les deux bêtes de somme, tout était assuré à la compagnie du Phénix.
Spectacle
Très suivi et, malgré la foule, la tranquillité n’a pas été un seul instant troublée.
Salubrité, éclairage
La salubrité est assez satisfaisante. L’éclairage n’a pas eu lieu, attendu que la lune donnait.
Esprit public et situation politique
Satisfaisant.
Service des agents de police
On ne peut plus meilleur, et ils m’ont très bien secondé dans le service.
Arles, le 12 janvier 1857,
[Le commissaire de police du 1er arrondissement, Gruat]
[M. le commissaire central de l’Arrondissement]