Incendie majeur au village (Saint-Étienne-le-Laus, 25 janvier 1850)

Le 28 janvier 1850, le village de Saint-Étienne-d’Avançon, aujourd’hui appelé Saint-Étienne-le-Laus, dans les Hautes-Alpes, fut presque entièrement détruit par un incendie. Dans la journée, vingt et une maisons devinrent en peu de temps la proie des flammes et l’on eut bien du mal à empêcher la propagation des flammes aux quelques dernières maisons.
On s’efforça de rebâtir l’ensemble des demeures, dont la plupart n’étaient que peu, voire pas du tout assurées.
Et voilà que dix jours après, le 7 février, un second incendie éclatait, cette fois-ci dans une écurie du village. Par chance, on découvrit rapidement le sinistre et on parvint à l’enrayer rapidement.
Bien entendu, ces deux incendies à quelques jours d’intervalle laissaient supposer que le hasard ou la malchance n’étaient pas mêlés aux faits. Et on soupçonna un habitant du village au comportement étranger, un certain Charles Escallier, jeune homme de 24 ans. Il faut dire que le garçon était connu au village pour son comportement désordonné.
Il fut donc arrêté et mis en accusation. L’enquête fut couronnée de succès car, outre qu’il semblait qu’Escallier était bien l’auteur de ces crimes d’incendie, on pouvait ajouter à ces accusations celle de coups et blessures à l’encontre de son propre père.
Il fut donc incarcéré à Gap et attendit son jugement par la Cour d’assises. Celui eut lieu les 14 et 15 juin de la même année. Escallier était représenté par son avocat, Me Xavier Blanc, tandis que l’accusation était menée par le substitut du Procureur de la République, M. Gay, tandis que le président était le conseiller Blanc.
Les débats confirmèrent largement les faits établis par l’instruction. La mauvaise réputation de l’accusé ne plaidait pas en sa faveur. Considéré comme paresseux, ivrogne, joueur, voleur, on découvrit en outre qu’il avait été frappé d’une condamnation antérieure pour outrages publics à la pudeur.
À 10 heures du soir, le 15 juin 1850, le jury rendit un verdict affirmatif sur toutes les questions, à l’exception de celles concernant l’incendie du 7 février, pour lequel il lui accorda des circonstances atténuantes.
Charles Escallier fut finalement condamné à vingt années de travaux forcés.
    Sources : L’Annonciateur, 20 juin 1850, no 125, p. 1.

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