Page précédente
Les conseils qui suivent vous permettront de relever des registres entiers et de les mettre en ligne sur le site Expoactes.
Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler quelques conseils liés à la typographie.
Les patronymes
Il n’est pas question de changer un nom par un autre. Si un acte de registre indique que la personne se nomme MARTIN, je ne vais pas l’écrire MARTINO sous prétexte qu’il s’agit en fait de son vrai nom, car j’avais remarqué que cette personne venait d’Italie et s’appelait MARTINO dans un autre acte, ou bien parce qu’elle signe Martino. Je transcris. Rien de plus.
En revanche, je distingue bien le cas précédent de la faute d’orthographe flagrante. Par exemple, il existe une famille PAUVAREL implantée sur la commune.Tous les enfants nés dans cette famille se sont nommés ainsi, mais voici que le curé est malade et son assistant va faire une pige de scribe pendant la maladie du patron. Mais lui, les Pauvarel, il ne les connaît pas bien. Et lorsque Joseph Pauvarel vient faire baptiser son fils, celui-ci va se retrouver affublé du nom BOUVAREL. Mais bien sûr. Pauvre Joseph qui ne se sera rendu compte de rien, car il ne sait pas lire. Dans ce genre de situation, je peux prendre la liberté de rendre à l’enfant son vrai nom : PAUVAREL. Mais je ne manquerai pas d’indiquer dans une note qu’il a été nommé BOUVAREL. (Voyez par exemple
cet acte.)
Pourquoi faire ainsi ? Parce que les relevés sont intégrés à une base de données. Si une personne cherche les PAUVAREL, le logiciel lui listera les PAUVAREL et rien d’autre. Et je serais très étonné que la personne ait l’idée d’aller chercher à BOUVAREL.
La tradition provençale tend à féminiser les patronymes lorsqu’ils concernent des femmes. La fille de Jean MARTIN s’appelle Marie MARTINE. Pour reprendre le cas précédent, PAUVAREL devient PAUVARELLE. N’hésitez pas à conserver cette graphie. Le logiciel Expoactes retrouvera l’acte car lorsque vous tapez « pauvarel », il va rechercher en fait tous les actes dont le nom commence, voir contient pauvarel. Pauvarelle sera donc inclus dans les résultats.
Pour les prénoms, on ne vous en voudra pas de leur rendre une forme normale. Si quelqu’un est dénommé Loüis, n’hésitez pas à transcrire Louis. Ou encore Suzanne à la place de Suzane. Mais laissez Françon, n’écrivez pas Françoise à la place.
Vous noterez que certains prénoms ont une orthographe très précise. Malgré la prononciation, on écrit Barthélemy et non Barthélémy. Attention à l’accent.
Benoît s’écrit Benoît si c’est un prénom, mais Benoit si c’est un patronyme.
Et ce sont d’ailleurs des patronymes fréquents en Provence.
Indiquez les accents et les caractères accentués.
N’écrivez pas BEVANCON, écrivez BEVANÇON ;
N’écrivez pas MENES, écrivez MENÈS ;
N’écrivez pas Etienne, écrivez Étienne.
Les lieux
Il convient de respecter scrupuleusement les noms de lieux que l’on retranscrit. Notamment lorsqu’il s’agit d’adresses. Pour ce faire, munissez-vous d’une liste de rues si vous relevez le registre d’une ville.
On doit mettre un tiret entre les noms d’une rue. Par exemple, avenue Victor-Hugo, rue de la Mule-Noire, rue du Puits-Neuf, etc.
Les abréviations concernant des types de voies sont autorisées, voire recommandées, s’ils sont précédées d’un numéro : 3, r. de la Monnaie, 5, av. Victor-Hugo. Par contre, « boulevard » est abrégé en « bd », sans point, dixit le code typographique : 8, bd Carnot. S’il n’y a pas de numéro, n’abrégez pas : Rue de la Monnaie. Boulevard Carnot. Place des Prêcheurs.
Si l’acte présente une faute d’orthographe sur l’adresse, n’hésitez pas à la corriger. Ce sont les noms de personnes qui ne doivent pas être modifiées, pas les autres informations. Vous êtes sensés connaître parfaitement les noms des rues que vous relevez, alors que le visiteur de votre base de données, lui, ne les connaît généralement pas. Ne lui compliquez donc pas la tâche, ne l’induisez pas en erreur.
Lorsqu’on indique une commune, je fais toujours suivre le nom par le numéro du département si l’acte est postérieur à la Révolution française et à la création des départements. « Marseille (13) ». Certains font suivre le nom de la commune par son numéro INSEE : Marseille 13055. C’est une bonne méthode, meilleure que la mienne*.
Comment s’y prendre ?
Ayez à portée de main une liste des départements français et leur numéro. Personnellement, j’ai imprimé cette liste et l’ai affichée au mur, près de mon ordinateur. Je peux donc m’y référer dès que j’en ai besoin. Ainsi, lorsque je lis sur un acte : « né à Dole (Jura) », je pourrai indiquer sur mon relevé, dans la colonne « Originaire de » : « Dole (39) » ou, mieux « Dole 39198 ». On trouve des sites internet qui indiquent le numéro INSEE des communes. Le plus simple est de se référer à Wikipédia.
* Certaines communes ont un numéro INSEE qui ne correspond pas au numéro de leur département. Par exemple, Tallard, code postal 05130, code INSEE 04150. Une dizaine de communes du Sud-Est sont concernées, mais pas dans les Bouches-du-Rhône.