On déjeune à huit heures. Ce repas consiste presque exclusivement en un laitage, nature en général, même si, dès la fin du XVe siècle, on prend aussi l’habitude de boire du lait mêlé à une infusion de sauge.
Lorsque le lait n’est pas bu sans adjonction, on lui associe du cacao ou du café. Le café se boit mêlé à du seigle grillé et pilé.
Le dîner commence à midi précis. Les mets sont simples mais abondants : potage ou soupe de poisson, bouilli de mouton et légumes. Le dimanche, on ajoute une entrée ou une tourte. Le dessert se compose de fromage, de fruits et de confitures.
Le goûter n’est réservé qu’aux enfants et est administré par la mère de famille à quatre heures de l’après-midi.
À huit heures, on prend le souper : carbonade les jours gras, capilotade de poisson les jours maigres, rôti et salade les jours de fête. Bien sûr, on se procurait plus facilement du poisson dans les communes littorales. Dans l’intérieur des terres, on lui substituait de la viande salée (de la soupe au lard – brigadèou, notamment).
Et les boissons ?
Quan manjo tout a soun dina
Noun a plus rèn per soun soupa
(« Quand on mange tout à son dîner,
On n’a plus rien à son souper. »)