S’étant acquitté fidèlement de ses fonctions, il lui donna, en considération de ses services, un office de conseiller au Parlement de Bourgogne et le fit lieutenant de sénéchal [1] en Provence.
La soumission des Milanais
Louis XII, successeur de Charles VIII, après avoir conquis le Milanais, l’envoya à Milan y exercer la charge de Premier conseiller au Sénat. En cette qualité, il fut donné en 1500 pour auditeur au fameux cardinal George d’Amboise, délégué pour aller clore la révolte des Milanais vaincus. Cette commission lui apporta une vive popularité.
À l’issue de sa charge, une anecdote mérite d’être évoquée pour préciser la qualité du personnage. Le jour du Vendredi-Saint, après la soumission humiliante des Milanais, la foule se présenta vêtue de robes noires et précédée de quatre mille enfants vêtus de blanc, fondant en larmes et se prosternant aux pieds du cardinal, lui criant : « Merci » (entendre : “ Pitié »).
Michel Riccio prit alors la parole et, après avoir fait observer au peuple la gravité de sa rébellion, mais précisa que le roi accordait son pardon, et termina son discours par ces mots latins : Misertus est Dominus super ninivem, eo quod paenitentiam egit in cinere & cilicio.
Le Parlement de Provence
En 1501, le roi le nomma président du tout nouveau Parlement de Provence. Mais, comme, en raison des oppositions, le parlement tardait à se mettre en place, et que le roi de Naples avait besoin de son magistrat, il nomma Antoine Mulet pour le remplacer. C’est ainsi que Michel Riccio est considéré, à juste titre, comme premier Président du Parlement de Provence, sans en avoir pourtant réellement exercé la charge.
Bibliographie
Portraits ou Éloges historiques des Premiers Présidents du Parlement de Provence, Pierre-Joseph de Haitze, Avignon, impr. D. Chastel, 1727.
Voir aussi
[1] Chef en subrogation de toute la justice de Provence.