Mort dans le Verdon (Vinon-sur-Verdon, 24 mars 1895)

Antoine Gasquet était né à Riez, dans les Basses-Alpes. En 1895, il avait une cinquantaine d’années et était domestique à la ferme de la Désirade, à Vinon.
Le 24 mars 1895, dimanche des Rameaux, il voulut rendre visite à son ami Rivière, qui était domestique à la ferme de Cadarache, à environ un kilomètre de là. Mais pour y arriver, il fallait traverser le Verdon.
Vers une heure de l’après-midi, donc, il mit son projet à exécution.
Et voici sur un mauvais radeau, aidé d’une longue perche que l’on appelle une gaffe. Mais mal lui en prit car bientôt le Verdon l’entraîna dans ses eaux limoneuses jusqu’à la Durance. Et l’on n’eut plus de nouvelles de lui.
Il fallut plus d’un mois pour retrouver son corps. Il s’était sans doute noyé rapidement mais son corps avait lentement progressé dans les eaux et fait un trajet que nous avons estimé à environ 28,8 km !, pour s’échouer sur les graviers de la rive droite de la Durance, au quartier de Réparade… à Pertuis (Vaucluse). C’est là qu’on repêcha son corps en putréfaction1.
Ironie du sort : on trouva sur Gasquet une bouteille d’eau-de-vie qu’il avait prise avec lui afin de la boire avec son ami Rivière.
  • Source : La République du Var, 27 avril 1895, p. 2.
1. Le registre d’état civil de Pertuis fait état de la mort d’un certain Antoine Colostre, originaire de Riez. Le patronyme semble erroné, et il s’agit probablement bien de notre Gasquet, Colostre étant le nom de la rivière qui coule à Riez.

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