Paul Marie Joseph Desbief est né à La Canée, sur l’île de Crète, le 18 juin 1850. Il est engagé volontaire au 18e bataillon de chasseurs à pied et est de la campagne de 1870, prenant part, notamment, aux combats du plateau d’Avron, à Ville-Évrard (près de Paris).
À sa sortie de l’armée, il entre à la Société nouvelle des Raffineries de sucre de Saint-Louis, dont il devient administrateur délégué. Il fait partie des initiateurs de l’introduction de la culture de la betterave à sucre en Provence.
Il entre à la Chambre de commerce de Marseille en 1897, dont il devient vice-président en 1903, puis président de 1905 à 1908.
Il s’investit dans la préparation de l’Exposition coloniale de 1906 et dans la création de l’Institut colonial marseillais.
Chevalier de la Légion d’honneur en 1895, il est aussi président de l’œuvre antituberculeuse de Marseille.
Sur la fin de sa vie, il est administrateur de la Compagnie des Mines de la Grand-Combe (Gard). Il meurt à Marseille le 12 mars 1922.
L’hôpital Paul-Desbief
Au début de la Première Guerre mondiale, Paul Desbief participe à la création d’un hôpital voué à soigner les blessés du Front. La guerre terminée, Desbief demanda à ce que l’activité du bâtiment perdure. L’hôpital continua donc son action, sous le nom d’hôpital Saint-Louis. Peu après la mort de son bienfaiteur, l’hôpital reçoit le nom de Paul Desbief, un nom qu’il conserve jusqu’en 2004, date à laquelle il est inclus à un projet d’hôpital aujourd’hui dénommé hôpital Euroméditerranée Ambroise Paré-Desbief.