Le lundi 29 mars 1880, un brigadier de police d’Arles arrêta le dénommé Séverin Frédéric Aillet, 19 ans, né à Châteauneuf-de-Mayenc (Drôme), inculpé d’une triple tentative d’assassinat, dont il était venu se dénoncer lui-même et contre lequel le juge d’instruction de Montélimar avait décerné un mandat d’arrêt.
Ce jeune meurtrier errait dans les environs et dans le vestibule de l’Hôtel-de-Ville d’Arles, quand il fut interpellé par le brigadier qui avait remarqué son signalement et ses allures inquiètes et auquel il répondit qu’il avait besoin de secours, qu’il était sans ressource et qu’il voulait faire une déclaration.
Introduit dans le bureau de police, il raconta que, étant employé dans une ferme dirigée par la famille Guillot, il avait été l’objet de sévices de la part du fils, pour un motif plus ou moins sérieux. Pensant que ces mauvais traitements avaient eu lieu à l’instigation des époux Guillot et de leur fille, il s’était introduit une nuit par escalade dans la chambre où se trouvaient Mme Guillot et sa fille et il les frappa notamment à coups de couteau.
Son intention était également d’attaquer le frère. Lorsque celui-ci intervint, Aillet lui porta aussi des coups de couteau et s’enfuit par la fenêtre par laquelle il était entré.
Sitôt après, Aillet quitta la région et alla travailler dans plusieurs fermes de l’Ardèche et de la Camargue.
Sitôt après, Aillet quitta la région et alla travailler dans plusieurs fermes de l’Ardèche et de la Camargue.
Il revenait d’ailleurs du domaine de Fiélouse, en Camargue, lorsqu’il fut arrêté.
On raconte qu’il fut condamné à mort par la cour d’assises de la Drôme.
- Source : L’Homme de bronze, no 25, 4 avril 1880, p. 1.