Le 2 avril 1868, deux hommes de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Joseph Féraud, 60 ans, et Étienne Brisque, 29 ans, marchant dans la forêt sur les hauteurs du village, au vallon de Garangeol, tombèrent sur le cadavre d’un homme.
On prévint aussitôt le maire, François Gidde, ainsi que M. Faguet, le juge de paix du canton de Martigues. Tous deux se rendirent sur place afin de constater le décès en compagnie d’un médecin du village.
Personne ne savait qui était cet homme. Par chance, un membre de sa famille se présenta à la mairie et redonna une identité à cet homme. Il se nommait Gabriel Marin, était portefaix, avait 46 ans et vivait à Marseille, 6, rue Servian. Ses parents étaient décédés mais il était marié à Martine Tagnard (qui pourrait d’ailleurs être la personne qui permit de l’identifier).
De toute évidence, il n’y avait pas crime. Cet homme était connu dans son voisinage comme étant « un peu idiot » et on considéra que sa mort avait été purement accidentelle. Il avait quitté son domicile depuis une douzaine de jours et sa femme le cherchait partout.
- Sources : Le Petit Marseillais, 4 avril 1868, p. 2.
- État civil de la ville de Châteauneuf-les-Martigues, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 737.