Un suicide au Castelas (La Roque-d’Anthéron, 31 juillet 1815)

Vue générale du village. DR.
Vue générale du village. DR.
« L’an 1815 et le 31 juillet à onze heures du matin, nous maire officier de l’état civil de la commune de La Roque-d’Anthéron avons transcrit le procès-verbal dont la teneur suit :
L’an 1815 et le 31 juillet à onze heures du matin, nous Jean Balthazard Granier, maire de la commune de La Roque-d’Anthéron, remplissant aussi les fonctions d’officier de police, sur l’avis qui nous a été donné que le nommé Rey Pierre, travailleur de cette commune, y demeurant, s’était jeté en bas d’un rocher sis en ce terroir appelé le Castellas, et s’était tué.
Nous nous sommes transporté avec les sieurs Barret Jean Joseph [et] Roussier Jean, propriétaires, et Blanchard Antoine, officier de santé, tous domiciliés et demeurant audit lieu de La Roque.
Au pied du rocher dit Castellas ou Claut, nous avons trouvé mort ledit Rey Pierre et nous requis ledit sieur Blanchard, officier de santé, d’en faire la visite à l’instant, à quoi procédant il a remarqué qu’il avait la tête ouverte, le corps, les bras et les jambes fracassés et meurtris, ce qui l’a fait présumer que ledit Rey s’était jeté lui-même en bas du rocher.
En conséquence, et attendu que sa mort est connue et que toute autre recherche à cet égard serait inutile, nous avons déclaré que rien ne s’opposait à ce qu’il fût inhumé suivant les formes ordinaires.
Nous avons ensuite sommé les sieurs Barret et Roussier de nous dire s’ils reconnaissent l’individu, [ils] ont répondu qu’oui et ont signé avec nous ainsi que le sieur Blanchard.
Fait à La Roque le jour, mois et an susdit[s] »
[Blanchard, Roussier, Barret Granier maire]
  • Registre d’état civil de La Roque-d’Anthéron
  • Anecdote signalée par Daniel Tertian

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