Une arrestation mouvementée (Toulon, 23 avril 1895)

C’était un mardi soir. Un jeune garçon, 17 ou 18 ans tout au plus, avait rendu visite à une jeune fille, prénommée Irma et vivant rue Lirette. En partant, il lui déroba une ombrelle que, malgré ses réclamations et ses cris, il refusa de lui rendre.
Des agents de police passaient par là et, entendant la dispute, en demandèrent les motifs. Ils se saisirent donc du jeune homme pour le conduire au poste mais celui-ci les insulta et brandit un couteau dont il les menaça.
Sans se laisser intimider, les agents le désarmèrent et l’emmenèrent au violon de la rue d’Alger. Mais pendant le trajet, il leur opposa la plus vive résistance, se démenant des pieds et des poings, frappant à tort et à travers, aidé en cela par deux de ses camarades, André Bonifay et Jules Conti, tous deux du même âge, qui, non contents d’avoir tenté de s’opposer à son arrestation, ne cessèrent de frapper et d’injurier les agents.
Ces deux jeunes hommes furent donc aussi arrêtés et passèrent la nuit en compagnie de leur camarade.
Celui-ci, interrogé sur son identité, déclara se nommé Auguste Gandolphe et dit qu’il habitait La Seyne. Mais les agents soupçonnèrent qu’il s’agît d’un nom imaginaire.
Nous ne savons pas malheureusement le sort que leur réserva la justice.
  • Source : La République du Var, 24 avril 1895, p. 3.

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