Vol à la tire à la porte des Cordeliers (Aix-en-Provence, 25 mai 1826)

  • Sources : Archives communales d’Aix-en-Provence, I1-50, lettre manuscrite.

« Le commissaire de police à Monsieur le Maire, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, à Aix,

Monsieur le Maire(1),
Il est arrivé sur les midi environ, trois filous qui ont commis dans peu de temps plusieurs escroqueries; heureusement que l’un d’eux, qui a déclaré se nommer Michel Jean Louis(2), cordonnier, natif de Marseille, a été arrêté par un nommé Bernard, piéton de Marignane, au moment où il venoit de lui escroquer dans la poche un sac contenant environ huit francs de cuivre.
Cet événement a eu lieu tout près du poste de la porte des Cordeliers, la garde qui le compose, ayant été témoin du différend auquel cette scène a donné lieu entre le voleur et le volé, a pris le sage parti de les arrêter l’un et l’autre; mais, étant survenus, nous avons fait traduire Michel en prison, et avons reçu la déclaration de Bernard que nous avons envoyée à Mr le procureur du roi.
Il paroit que les deux camarades de Michel auront sagement gagné le large; nous n’avons pas entendu dire que depuis son arrestation il y eut d’autres vols.

J’ai l’honneur d’être avec respect

Monsieur le Maire

Votre très humble
et très obéissant serviteur
[J. Fouquet] »


(1) Le maire d’Aix-en-Provence est alors Louis Jules Dubourguet.
(2) Michel est son patronyme.

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