En 1710, le règne de Louis XIV finissant, la Provence est une terre de transit précaire, reliant Marseille à l’intérieur. Cet acte, daté du 22 août, nous plonge dans la cruelle réalité des auberges rurales, souvent cibles faciles. La sociologie des protagonistes est révélatrice : l’hoste Jean Arnoux et sa maisonnée, représentant une petite bourgeoisie de subsistance, sont massacrés par des « soldats des galères » et contrebandiers. Ces assassins, figures de la violence sociale et du crime de subsistance, soulignent l’insécurité endémique des chemins. Le sort réservé à Pierre Joseph Ollivier, roué à Aix, rappelle enfin l’extrême sévérité du droit pénal de l’Ancien Régime face à un tel crime de sang.
Acte de mariage de Jean Arnoux (19 avril 1708)
« Le 19 avril 1708, après avoir publié 3 fois à nos prosnes sans avoir découvert aucun empeschement et veu l’attestation de Mre Laurens, vicaire de la Majeur, comme il avoit encore publié sans opposition trois fois et Mre Paul une fois à Encens, nous avons receu à la bénédiction nuptiale Jean Arnoux, fils de feu Honnoré et de feue Anne Turc, se tenant au quartier d’Encens et depuis quelques temps aux Pennes d’une part et honneste femme Marquise Pierre, fille de Jean Jacques et de feue Anne Cordelle, dudit quartier d’autre… »
J. Bonfilhon, J. Femy, A. Bonfilhon, J. Maillan, Ollivier (vicaire).
