Auriol, 1793 : Il fera désormais nuit à la rue de la Paroisse…

Rue d’Auriol un soir d’hiver 2003. © Françoise Suzanne, 2008.

Rue d’Auriol un soir d’hiver 2003. © Françoise Suzanne, 2008.

1793… Les temps sont durs et la commune d’Auriol vit un moment de pénurie. Le conseil cherche des solutions pour réduire les dépenses. il faut économiser sur tout, y compris l’éclairage public.

Le 11 juin 1793, le conseil décide de supprimer les deux réverbères suspendus à la rue Paroisse. Cette rue au centre du village conduit à l’église. Mais était-il important de l’éclairer la nuit ?
Le conseil déclare considérer :
  • « que ces deux fanaux consument considérablement d’huile en les alimentant toutes les nuits,
  • « que la lumière qu’ils répandent n’est pas d’absolue nécessité sous quel rapport qu’on puisse l’envisager »
  • « Que la cherté excessive des huiles dans les circonstances présentes, le peu d’avantage que le public trouve dans cette partie du pays éclairée comparativement avec les frais qu’elle occasionne d’un homme exprès, il sera moins pénible de s’en priver et de déplacer les dits réverbères »
La municipalité est donc « invitée à démonter incessamment les deux réverbères suspendus à la rue de la paroisse et les magasiner dans la maison commune ».
En 1793, le village ne devait compter que très peu de réverbères, car un acte de 1858 – soit soixante-cinq années plus tard – n’en citera… que sept !

 

© FRANÇOISE SUZANNE
source : Auriol, archives municipales