Des policiers de piètre qualité (Arles, 14 novembre 1857)

Sous-préfecture des Bouches-du-Rhône.
Arles, le 14 novembre 1857,

Monsieur le Commissaire Central1

Je suis informé que les rues d’Arles ont été parcourues hier par un certain nombre de mendiants. Je suis d’autant plus surpris de ce fait que je vous ai adressé récemment, de la part de M. le Préfet, des instructions rigoureuses à ce sujet. Je ne puis donc que vous les rappeler et vous prier de nouveau de tenir la main à leur stricte exécution.
arles-alyscampsLes agents de police de la ville d’Arles sont d’une tiédeur regrettable et ce n’est pas seulement pour le service de la mendicité que leur zèle doit être stimulé; il m’est notamment parvenu des plaintes graves contre quelques-uns au sujet de leur tolérance à l’égard des maisons de prostitution.
C’est à vous, Monsieur le Commissaire Central, qu’il appartient en premier ressort de réprimander ceux de ces agents qui s’écartent de leurs devoirs et ne rendent réellement point de services et à me les signaler afin que je provoque à leur égard telles mesures que de droit.
Recevez, Monsieur le Commissaire Central, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le Sous-Préfet

[Signature]


1. Courrier adressé au commissaire central d’Arles.

  • Sources : Archives municipales d’Arles, cote J3
  • Photographie : Allée des Alyscamps (Arles). DR.

Faits divers d’Arles