Discours de Jean-Baptiste Guitton, adjoint à la mairie de Rognes (13 juin 1909)

« AU NOM DU Conseil municipal et de la population tout entière de Rognes, le cœur ému, j’adresse aux familles de nos concitoyens, victimes du malheur qui nous frappe tous, mes plus respectueuses condoléances ; mais je veux aussi et surtout adresser un suprême adieu à ceux qu’une mort terrible a fauchés en pleine jeunesse ou dans l’âge mûr, et que nous venons d’accompagner à leur dernière demeure.[pullquote]Votre mémoire ne sera point oubliée parmi nous et vivra éternellement dans les cœurs de ceux qui vous pleurent…[/pullquote]
Si la parole humaine est impuissante à traduire les sentiments qui nous oppressent en certaines circonstances particulièrement pénibles de la vie, c’est bien à cette heure, et en face de ces quatorze cercueils renfermant les restes de tout ce qui fut cher à beaucoup d’entre nous, et victimes du plus terrible et du plus épouvantable des désastres.
Adieu, amis bien chers ; votre mémoire ne sera point oubliée parmi nous et vivra éternellement dans les cœurs de ceux qui vous pleurent et de tous ceux qui viennent de vous accompagner au champ du repos.
Encore une fois, adieu et au revoir dans un monde meilleur. »

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