Ensevelis en cherchant de l’eau (Saint-Firmin, 7 mai 1864)

Dans son édition du 21 mai 1864, Le Petit Journal signale les circonstances du décès des frères Freynet à Saint-Firmin :
saint-firmin-hautes-alpes« Dans le canton de Saint-Firmin (Hautes-Alpes), deux frères nommés Freynet qui cherchaient une source dans leur propriété ont été engloutis par l’éboulement d’une galerie qu’ils creusaient. L’un d’eux a été tué sur le coup, l’autre est resté les jambes prises sous les terres éboulées. On pouvait le voir et lui parler au moyen d’un espace de 50 centimètres resté libre, mais il ne pouvait essayer de se dégager et on ne pouvait l’y aider sans risquer de l’ensevelir complètement. Sous la direction du juge de paix et du brigadier de gendarmerie, on essaya inutilement pendant tout un jour, de le retirer de cette cruelle position.
Le préfet et l’ingénieur du département arrivèrent le lendemain et reconnurent qu’il fallait arriver à ce malheureux en rouvrant méthodiquement toute la galerie. L’opération fut conduite énergiquement sous une pluie battante ; mais de nouveaux éboulements étant survenus, après quarante-huit heures de travaux, on n’a pu retrouver du second des frères Fraynet que son cadavre. Le vicaire de Saint-Firmin, l’abbé Lafont, avait pu se rapprocher assez de cet infortuné pour lui administrer les derniers sacrements. Des éloges sont dus à M. l’ingénieur Lefèvre et au Piémontais Biava, placé en tête des travailleurs. »Les déclarations des décès apportent quelques informations supplémentaires* :
Pierre Joseph Freynet, dit Joseph, 27 ans, célibataire, né au Villard, hameau de la commune de Saint-Firmin, fils de Joseph et de Marie Richon, est décédé le 7 mai 1864 « à 8 heures du matin dans le quartier la Coste de la Croix par accident. »
Son jeune frère, Hypolite Freynet, 23 ans, soldat, célibataire, est décédé le 9 mai à 3 heures du matin par accident ».


* État civil de Saint-Firmin, archives des Hautes-Alpes.

par MARCEL SARRAZIN, auteur de Montmaur et ses hameaux