La numérotation Sosa-Stradonitz

La numérotation dite de Sosa-Stradonitz est aujourd’hui universellement utilisée dans le domaine de la généalogie. On considère généralement que c’est l’historien allemand Michael Eytzinger qui l’a, le premier, mise sur pied. Il est parti de la constatation simple que 1 enfant = 2 parents. Lapalisse n’aurait pas dit mieux, mais cette équation allait permettre d’ordonner de façon stricte toutes les généalogies du monde.
En 1676, Jérôme de Sosa, un généalogiste espagnol, reprit le principe et c’est Stefan Kekulé von Stradonitz qui le popularisa grâce à son Ahnentafelatlas.

En quoi consiste donc cette numérotation ?

Comme l’a énoncé Eytzinger, un enfant = deux parents. Concrètement, cela signifie que la personne dont on établit la généalogie, et que l’on nomme le de cujus, portera invariablement le numéro 1. Son père sera le numéro 2 et sa mère, le numéro 3. Notez que le père porte toujours le double de son enfant (ici 1 multiplié par 2) et la mère porte le numéro du père plus 1 (ici 2+1).

Partant de ce principe, on peut établir que les parents du père (n°2) porteront les numéros 4 (2 multiplié par 2) et 5 (4+1). Du coup, tout s’ordonne de façon mathématique. Un homme porte toujours un numéro pair et une femme, un numéro impair, à l’exception, évidemment, du de cujus qui peut être une femme. Chaque numéro impair (femme) équivaut donc au dernier représentant d’une lignée.

  • un père a toujours un numéro double de celui de son fils et la moitié de celui de son propre père,

  • un homme a donc toujours un numéro pair, une femme un numéro impair, à l’exception du numéro 1 qui est soit un homme soit une femme,

  • on peut préparer et numéroter les tableaux à l’avance, chaque personnage y trouvant naturellement sa place,

  • le nombre d’ancêtres à chaque génération correspond au numéro de l’ancêtre en ligne agnatique du numéro 1, c’est à dire : 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128 et 512 à la 9e génération.

Dans la pratique, on peut représenter un arbre de la façon suivante, avec en rouge, les hommes (pairs) et en noir, les femmes (impairs) :