L’assassinat du bon père Olive (Marseille, 13 janvier 1793)

eglise-saint-ferreol-marseillePierre Pourrière était le curé de la paroisse de Saint-Ferréol-le-Vieux. Il était très connu pour ses prédications en langue provençale, il mourut en 1747. Son neveu, Mathieu Olive, lui succéda. C’était un homme simple, bon, totalement consacré aux pauvres et aux malheureux à qui il donnait tout ce qu’il possédait. Il demeura curé de Saint-Ferréol jusqu’à la Révolution.
Lors des persécutions contre le clergé, il émigra à Nice, chez des amis d’origine marseillaise qui lui avait offert l’hospitalité.
Mais, au début de 1793, ayant été averti qu’il pouvait rentrer sans crainte, il reprit le chemin de Marseille. Il avait alors quatre-vingt-cinq ans.
Mouraille1, le maire, lui avait donné rendez vous à son arrivée. Mathieu Olive se rendit donc, en confiance, le 13 janvier à dix heures du matin, comme convenu, à l’Hôtel-de-Ville.
Mouraille ne vint pas.
Et, à midi, alors qu’il sortait de la mairie, le vieil homme fut arrêté, traîné à travers les petites rues de la ville jusqu’à l’entrée de la rue des Quatre-Patissiers, de l’autre côté du cours, et là, pendu à la lanterne2.

 

Notes

1 Jean Mouraille, maire de Marseille de novembre 1791 à avril 1793.
2 Pour certains, Mouraille fut le commanditaire de l’assassinat du vieil homme, pour d’autres, il fut au courant du projet et ne fit rien pour l’en empêcher…

  • Source : Les Anciennes Familles marseillaises, Octave Teissier.
  • Texte de Géraldine Surian
  • Photographie : L’église Saint-Ferréol, à Marseille. DR.

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