Les BMS : de l’intérêt de comparer l’original et la copie. L’exemple d’Auriol (1673)

Avec les BMS en ligne, les collections départementales sont désormais facilement consultables, et nettement plus lisibles que sur microfilms. Ce qui ne doit pas nous faire oublier d’éventuelles collections communales correspondantes. 
Vue générale d’Auriol.
Le « partage » des registres ne semble pas s’être fait d’une façon ordonnée. En ce qui concerne la commune d’Auriol (13390), les registres originaux peuvent se trouver indifféremment suivant les années aux archives départementales ou communales, les actes originaux comportant les signatures des témoins.
Comparons l’année de BMS la plus ancienne (1673) conservée en mairie d’Auriol et la même année conservée aux AD13 .
Quelques remarques :
1673 collection départementale (original)
1673 collection communale (copie)

titre :Registre des baptesmes mariages et mortuaires de l’eglise parroissiale du lieu d’Auriol de l’annee 1673
titre : extrait du registre des baptemes, mariages et mortuaires de l’eglise parroissiale du lieu d’Auriol de l’an 1673. Messire Concordan vicaire.

les actes de baptême et décès commencent par les prénom et nom du paroissien concerné. Un acte de mariage commence par la date.
Tous les actes commencent par « l’an de grâce 1673″

signatures des témoins
noms des témoins qui « sont signés à l’original » ou « ont dit ne sçavoir escrire comme il conste par l’original »

l’orthographe des prénoms est propre au prêtre. Exemple: « Guillaume, Elisabet« 
exemple correspondant: « Guilhaume, Elisabeth »

la féminisation des patronymes est propre au prêtre. Exemple: « Marguerite BOSQUE, Catherine POURCHIERE, Magdaleine MAURINGUE« 
actes correspondants: « Marguaritte BOUESQUE, Catharine POURQUIERE, Magdalène MAURINE « 

le prêtre officiant signe: « Villenusve »
le prêtre officiant est noté: « a été baptisé par messire Joseph VILLENUSVE »

l’acte est plus court « Elisabet RAMBERTE la marrine »
plus de détails: « la marreine damoiselle Elisabeth RAMBERTE » (on peut en conclure qu’il s’agit d’une bourgeoise)
Une collection peut aussi être incomplète suite à des dégradations.
On peut, je pense, affirmer que le vicaire, responsable de la paroisse, n’a pas systématiquement recopié les actes de son prêtre secondaire, (qui ne devait guère avoir de temps) mais les a réécrits plus posément, et rectifiés au besoin.
Françoise Ganter-Suzanne