Restauration du Parlement de Provence (Aix-en-Provence, 15 janvier 1775)

Gallois de La Tour, premier président du Parlement de Provence restauré en 1775. (médaille en bronze d’Augustin Dupré)
Gallois de La Tour, premier président du Parlement de Provence restauré en 1775.
(médaille en bronze d’Augustin Dupré)

« Le 15e du mois de janvier 1775, Monsieur de Rochechoix en qualité de commandant du Roy en cette province avec Monsieur de Maruille ayant les mêmes ordres, ont installé l’ancien Parlement. Ont a jamais vu une pareille joie de tous les habitants et un peuple infini des étrangers pour voir cette auguste cérémonie suivi de fêtes qu’on ne saurait l’exprimer. Monsieur de La Tour, premier président et Monsieur de Castillon en ont été attendris de joie. Dieu soit loué à jamais. »

[frère Paul, sacristain des anciens Cordeliers]


À la suite de la réforme de René-Nicolas de Maupeou, chancelier de France et Garde des Sceaux de Louis XV, les Parlements sont supprimés dans le royaume (édit du 23 février 1771), car ces cours souveraines sont jugées trop indociles face au pouvoir royal. Elles sont remplacées dans chaque province par des Conseils supérieurs, où la vénalité des charges est abolie, et où les magistrats sont nommés par le Roi et rétribués par l’État. À l’avènement de Louis XVI, sur les conseils de Maurepas, poussés par les anciens Parlementaires soucieux de défendre leurs privilèges, Maupeou se voit retirer les Sceaux de France. Sa réforme est abolie, et tous les anciens Parlements sont rétablis dans leurs formes anciennes et privilèges (24 août 1774). Certains y voient une des multiples causes à l’origine de la Révolution française.
  • Source : registre des sépultures du couvent des Cordeliers d’Aix, 202 E 100.
  • Crédit image : By Augustin Dupré (graveur) (Joconde database: entry 10230019238) [Public domain or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

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