Xavier Louis Ré­guis (1790-1882), hom­me po­li­ti­que bas-al­pin

Xavier Louis Réguis, né et mort à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), est connu pour avoir été un député sous le Second Empire.
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Photo BNF

Né le 12 novembre 1790 de Claude Louis Réguis, avocat et moniteur syndic du district de Sisteron, Xavier Louis Réguis suit des études à l’École polytechnique. Pourvu de son diplôme, il s’engage dans l’armée comme artilleur et participe à la campagne de Russie (1812) puis à la campagne de Saxe (1813).
Sous la Restauration il est mis en demi-solde et vit ainsi plusieurs années avant d’entamer une carrière professionnelle.
En 1835, il devient directeur de la raffinerie de salpêtre de Marseille puis, le 13 janvier 1837, est promu chef d’escadron. Enfin, il devient directeur de l’artillerie à Montpellier et à Toulon.
Devenu lieutenant-colonel le 14 février 1848, il est mis à la retraite en 1850 et entame alors une carrière politique.
Il se rallie à la politique de Louis-Napoléon et au rétablissement de l’Empire et est successivement élu député au Corps législatif, comme candidat du gouvernement, dans la circonscription unique des Basses-Alpes. Il remporte ainsi quatre élections consécutives qui l’envoient à l’Assemblée nationale : 30 janvier 1853, 22 juin 1857, 1er juin 1843 et 24 mai 1869.
Pourtant, son attachement à l’Empire souffre quelques accrocs et il lui arrive de se distinguer de ses partenaires politiques en n’hésitant pas à soutenir quelques propositions libérales. Par exemple, en 1868, il vote contre la nouvelle loi militaire ou encore signe, en 1869, la demande d’interpellation des 116, ne cessant de réclamer l’amélioration du sort des officiers en retraite.
À l’ouverture de la session de novembre 1864, étant le doyen d’âge, il préside le Corps législatif.
Un de ses derniers actes politiques est son vote en faveur de la guerre contre la Prusse. Après la révolution du 4-Septembre, il rentre dans la vie privée.Il s’éteint à Sisteron le 15 mars 1882, à l’âge de 91 ans.