Le 23 octobre 1700, à la réquisition du sieur Joseph Fuxat, du lieu de Gréoux, Michel Besson, chirurgien et juré royal de Manosque, se transporta au lieu de Gréoux et dans la maison d’habitation de deux sœurs, Mesdemoiselles Anne Garcin et Catherine Garcin, filles de feu Denis Garcin, pour leur prodiguer des médicaments et panser leurs blessures.
Le chirurgien constata qu’Anne Garcin présentait une contusion sur le côté droit du visage, contusion de la largeur d’une pièce de trente sous et une autre contusion au bras gauche sur l’articulation du coude, d’une longueur de trois travers de doigt.
Catherine Garcin, elle, avait plusieurs contusions : une avec élévation sur l’os du front de la largeur d’un écu blanc, et deux contusions, l’une au bras droit et l’autre sur la main droite, chacune d’une longueur de trois travers de doigt. Enfin, il trouva deux autres contusions sur le bras gauche : une sur le bras même et l’autre sur la main.
De toute évidence, ces multiples blessures avaient été occasionnées par un bâton ou un objet équivalent.
Hélas, peu de détails sur l’agression nous sont parvenus. Le responsable serait un nommé Achard, accompagné de deux complices, Ambroise Simon Arnoux et Claude Martel.
Outre les deux jeunes filles Garcin, qui étaient les nièces de Joseph Fuxat, le plaignant, sa femme même avait elle aussi été agressée par « d’atroces et diffamatoires menaces et violences en excès de coups de bâton ».
Les résultats de l’enquête ne sont pas connus.
- Sources : Registre B2453, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence.