Un assassinat suivi d’un vol fut commis à Saint-Mitre-les-Remparts (Bouches-du-Rhône), sur la personne de Magdeleine Gauthier, veuve Trouche, âgée de 78 ans. Cette pauvre femme, veuve deux fois, vivait dans sa maison d’habitation dans l’enceinte du village.
Le matin du 18 avril 1839, à 6 heures, alors qu’il faisait encore nuit, les assassins pénétrèrent dans la maison où la victime habitait seule, en faisant effraction à une croisée du rez-de-chaussée. De là, ils montèrent au premier étage où, selon toute apparence, ils trouvèrent Magdeleine Trouche endormie. Ils l’étranglèrent sans l’aide d’aucun instrument, car le cou avait été pressé de telle sorte que le lendemain on distinguait encore parfaitement l’empreinte des doigts.
Après s’être débarrassé de cette malheureuse, les assassins forcèrent le tiroir d’une commode dans laquelle elle enfermait son argent. Ils emportèrent une somme évaluée à 3 600 francs ; une autre somme de 400 francs fut retrouvée intacte dans un autre tiroir de la commode.
Les suites de l’affaire, malheureusement, ne nous sont pas connues. On soupçonnait que les assassins n’étaient pas étrangers à la commune et la gendarmerie opéra des arrestations, mais sans résultat probant.
- Sources : Le Mémorial d’Aix, 27 avril 1839, p. 2.
- État civil de la commune de Saint-Mitre-les-Remparts, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 561.