83 - Hyères Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/83-hyeres/ 500 ans de faits divers en Provence Wed, 23 Jul 2025 13:35:16 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 83 - Hyères Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/83-hyeres/ 32 32 Quand l’abbé démasque un drôle de pilleur de troncs ! (Hyères, 19 mai 1895) https://www.geneprovence.com/quand-labbe-demasque-un-drole-de-pilleur-de-troncs-hyeres-19-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/quand-labbe-demasque-un-drole-de-pilleur-de-troncs-hyeres-19-mai-1895/#respond Wed, 23 Jul 2025 13:35:16 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25978 Ce matin-là, l’ambiance était calme à l’église Saint-Louis, à Hyères (Var). L’Abbé Paul, vicaire des lieux, confessait ses fidèles. Pourtant, son attention fut vite captée par un individu au comportement…

L’article Quand l’abbé démasque un drôle de pilleur de troncs ! (Hyères, 19 mai 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Ce matin-là, l’ambiance était calme à l’église Saint-Louis, à Hyères (Var). L’Abbé Paul, vicaire des lieux, confessait ses fidèles. Pourtant, son attention fut vite captée par un individu au comportement étrange.
En effet, cet homme rôdait autour des troncs de l’église. Il s’arrêtait brièvement devant l’un, puis passait rapidement au suivant. Intrigué par son manège, l’Abbé Paul sortit du confessionnal. Il alerta aussitôt le sacristain.
Ensemble, ils se dirigèrent discrètement vers l’homme. Le sacristain l’invita ensuite à le suivre dans la sacristie. L’individu refusa d’abord, mais il finit par céder. On décida alors d’appeler le commissaire de police.
À son arrivée, les forces de l’ordre fouillèrent le suspect. Quelle ne fut pas leur surprise ! Dans les poches de sa grande redingote, ils découvrirent un assortiment inattendu. Il y avait des baleines de corsets et surtout, un paquet de poix. L’homme utilisait cette poix pour enduire les baleines, puis les plongeait dans les troncs. Ainsi, il pouvait récupérer la monnaie et les pièces. Il s’agissait donc d’un voleur à la tire, pris la main dans le sac !

Le profil mystérieux du coupable

La fouille des vêtements révéla d’autres trouvailles étonnantes. Le voleur possédait une collection de passeports. Ces documents étaient de nationalités diverses. D’ailleurs, la plupart portaient un visa, ou du moins semblaient visés, par le consul de Russie à Gênes. De plus, les enquêteurs mirent la main sur des cartes de visite. Celles-ci appartenaient à de hauts dignitaires russes. Des timbres humides retrouvés sur lui étaient la preuve d’un stratagème ingénieux. Grâce à eux, il parvenait à donner un cachet d’authenticité à des pièces qu’il fabriquait lui-même. Cela lui avait sans doute permis de berner de nombreuses victimes.
Interrogé sur l’origine de ces objets, le voleur raconta une histoire singulière. Selon lui, un voyageur les lui avait remis. Il décrivit même vaguement cet inconnu. Ce dernier les lui aurait confiés sur la route entre Saint-Raphaël et Hyères. Bien entendu, ce voyageur ne fut jamais retrouvé.
Puis, on lui demanda de rédiger sa déposition. L’homme affirma ne pas savoir écrire le français, uniquement l’allemand. Il déclara s’appeler Muller Selz. Il était né, selon ses dires, à Châteaulin, en Meurthe-et-Moselle. Après cet interrogatoire, on le conduisit à la prison d’Hyères avant d’être transféré à Toulon pour la suite de l’affaire.
  • Source : La République du Var, 20 mai 1895, p. 2.

L’article Quand l’abbé démasque un drôle de pilleur de troncs ! (Hyères, 19 mai 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/quand-labbe-demasque-un-drole-de-pilleur-de-troncs-hyeres-19-mai-1895/feed/ 0
Fils du préfet, mon œil ! (Auribeau, 1er février 1841) https://www.geneprovence.com/fils-du-prefet-mon-oeil-auribeau-1er-fevrier-1841/ https://www.geneprovence.com/fils-du-prefet-mon-oeil-auribeau-1er-fevrier-1841/#respond Sun, 27 Apr 2025 05:30:05 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25172 Un individu, jeune encore (dans les 30 ou 35 ans), d’une mise élégante et aux dehors séduisants, se trouvait dans les premiers jours de février 1841 à Saignon (Vaucluse), se…

L’article Fils du préfet, mon œil ! (Auribeau, 1<sup>er</sup> février 1841) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Un individu, jeune encore (dans les 30 ou 35 ans), d’une mise élégante et aux dehors séduisants, se trouvait dans les premiers jours de février 1841 à Saignon (Vaucluse), se disant fils du préfet du Var1, capitaine dans un régiment de la ligne et forcé de se cacher par suite d’une conspiration dans laquelle il avait été trahi. C’est ainsi du moins qu’il expliquait sa présence dans la commune et celles environnantes et tout le monde d’écouter son récit et de prendre intérêt à sa personne.
S’adressant à un paysan, il lui demanda s’il ne voulait pas le conduire avec un mulet à Hyères (Var), où il avait l’intention d’aller voir Cabrera2.
« Non, je ne le puis, répondit le paysan, mais si vous voulez, nous irons à Auribeau chez mon beau-frère qui pourra vous accompagner avec sa monture. »
On se rend donc à Auribeau et le capitaine fait ses accords avec celui-ci, lui promet, outre les frais de voyage, une somme de 80 francs et un cadeau pour chacun de ses enfants. Et le lendemain, après avoir soupé et passé la nuit, nos deux individus se mettent en route.
Au moment de partir, le prétendu capitaine dit à son hôte qu’ayant été forcé de s’éloigner sans prendre de l’argent, il aura à faire toutes les avances, lui promettant de les rembourser sitôt son arrivée à Hyères. Confiant dans ces promesses, le paysan emporte dix écus, c’est-à-dire tout l’argent qu’il avait chez lui et le soir on s’arrête à Pertuis (Vaucluse) où un bon souper est ordonné et servi moyennant 5 francs.
Le lendemain on prend la route de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) et l’on descend à une auberge où l’on passe la nuit après avoir pris part à un succulent repas. De grand matin, le capitaine se lève et dit à son compagnon de chambre qu’il va commander le déjeuner et faire donner l’avoine au mulet afin de pouvoir partir ensuite de bonne heure.
Le paysan s’habille, descend et ne trouve plus que sa bête. L’individu était parti et on ne l’a plus revu. Grande rumeur dans l’auberge, grand désappointement ! mais ce n’est pas tout. Le crédule paysan se lamente, surtout quand il ne trouve plus dans la poche de son gilet les 25 francs qui lui restaient…
Il va trouver la gendarmerie du lieu. Celle-ci n’a rien su, rien vu et force est à ce brave homme de courir à la brigade voisine d’où il revient essoufflé, sans qu’on ait pu retrouver la trace de notre chevalier de pacotille.
Pour comble de fatalité, on fit payer au paysan les 6 francs dépensés la veille à l’auberge, sous peine de se voir privé de sa monture qu’on voulait retenir en garantie.
Le brave homme fit donc la route de Saint-Maximin à Auribeau, sans argent et par conséquent à jeun, « jurant, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ».

Notes

1. Le préfet du Var se nommait alors Rose Joseph Teisseire.
2. Il pourrait s’agir de Ramón Cabrera, général espagnol lors de la guerre carliste de 1833-1839.

  • Sources : Le Mercure aptésien, 7 février 1841, p. 3.

L’article Fils du préfet, mon œil ! (Auribeau, 1<sup>er</sup> février 1841) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/fils-du-prefet-mon-oeil-auribeau-1er-fevrier-1841/feed/ 0
La dernière note du musicien (Hyères, 7 mai 1895) https://www.geneprovence.com/la-derniere-note-du-musicien-hyeres-7-mai-1895/ https://www.geneprovence.com/la-derniere-note-du-musicien-hyeres-7-mai-1895/#respond Fri, 21 Feb 2025 05:30:07 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24519 Jean Pierre Léonce Sallis, chef de musique municipale à Hyères (Var), était originaire de Narbonne (Aude). Le 28 décembre 1885, alors qu’il était chef de musique à l’École d’artillerie de…

L’article La dernière note du musicien (Hyères, 7 mai 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Jean Pierre Léonce Sallis, chef de musique municipale à Hyères (Var), était originaire de Narbonne (Aude). Le 28 décembre 1885, alors qu’il était chef de musique à l’École d’artillerie de Nîmes (Gard), il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Quelques temps plus tard, il quittait le Gard pour aller vivre à Hyères.
On apprit sa mort le 7 mai 1895. Il venait de mettre fin à ses jours, à l’âge de 54 ans à son domicile du premier étage du 32, avenue Gambetta, à Hyères, plus précisément sur le palier de son appartement.
Souffrant depuis quelques mois d’une tumeur cancéreuse à la gorge, il s’était tiré au cœur un coup de fusil Lefaucheux chargé avec un plomb no 12. Dans un esprit calme, parfaitement lucide, il avait envoyé sa domestique faire une course pour être sûr de mener à bien son projet.
Accourus au bruit de la détonation, les voisins le trouvèrent râlant sur les marches de l’escalier, la poitrine trouée de part en part. L’arme gisait à ses pieds.
À leurs appels, des manœuvres de M. Laugier, qui construisait une maison à côté de celle de M. Sallis, accoururent et le transportèrent sur son lit où il ne tarda pas à expirer.
On trouva, fixé au loqueteau de la porte, une lettre adressée à M. Aldebert qui habitait dans la maison voisine. Cette lettre confiait un billet de banque de mille francs, l’adresse de ses enfants et de sa sœur que le défunt priait M. Aldebert d’aviser de sa mort en le chargeant en outre du règlement de quelques petites affaires, entre autres celle de remettre 5 francs à la Société des Combattants de 1870 dont il était membre.
Les constatations légales furent faites par le docteur Dubrandy et par le commissaire de police Davasso.
À peine âgé de 54 ans, M. Sallis jouissait à Hyères de l’estime générale. Musicien de talent, il était connu comme compositeur et comme exécutant.
Ses obsèques eurent lieu le mercredi 8 mai 1895, à 16 heures.

L’article La dernière note du musicien (Hyères, 7 mai 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/la-derniere-note-du-musicien-hyeres-7-mai-1895/feed/ 0
Drame en mer (Toulon, 29 avril 1895) https://www.geneprovence.com/drame-en-mer-toulon-29-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/drame-en-mer-toulon-29-avril-1895/#respond Thu, 12 Dec 2024 05:30:50 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23634 Une promenade en rade Honoré Estienne, propriétaire du Restaurant Français, une physionomie toulonnaise bien connue, possédait depuis environ un mois un très joli bateau de plaisance ponté, nommé le Volage,…

L’article Drame en mer (Toulon, 29 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Une promenade en rade

Honoré Estienne, propriétaire du Restaurant Français, une physionomie toulonnaise bien connue, possédait depuis environ un mois un très joli bateau de plaisance ponté, nommé le Volage, récemment construit à Marseille, et avec lequel il faisait de fréquentes promenades en rade. Lundi 29 avril 1895, il partit à 14h30 pour aller jusqu’à La Seyne. La brise d’ouest soufflait assez fraîche. Le temps était magnifique pour pareille promenade. M. Estienne avait avec lui son chef cuisinier François, quatre étudiants en médecine, MM. Ritz, Maunier, Duchêne et Trottman, pensionnaires de son restaurant, et le mousse du bord, Vincent Morella.

Mises en garde ignorées

Au moment où le Volage quittait le garage des yachts de la Société Nautique, un ami voyant les sept personnes à bord, interpella M. Estienne :
« As-tu pris tes bouées de sauvetage ?
— Je n’en ai pas besoin », répondit-il en riant. Et comme il doublait l’embarcadère des bateaux des Sablettes, un vieux bonhomme qui pêchait dans les eaux de la darse lui demanda en plaisantant s’il avait fait son testament.
Poussé par la brise, le Volage sortit rapidement de la darse vieille, franchit la passe et prit le large en rade, se dirigeant vers la digue. Le voyage fut très gai, le mousse était à la barre. À maintes reprises M. Estienne pria les jeunes gens de ne pas rester sur le pont car ils gênaient les manœuvres, mais eux se trouvant mieux là persistèrent à y rester.
Enfin on arriva à La Seyne, le bateau fut amarré à quai, et tandis que le mousse allait faire une commission, on s’amusa à jouer à la roulette et l’étudiant Ritz invita ses cinq compagnons à se rafraîchir. Comme l’un d’entre eux lui demanda la raison de cette gaieté inattendue, il répondit que, arrivé de permission de Pâques huit jours plus tôt, il attendait quelque chose de sa famille.
Puis on revint vers Toulon. Le Volage poussé par la brise d’ouest filait à présent vent arrière.
« Ne restez pas sur le pont ! » dit encore à plusieurs reprises M. Estienne. Mais les jeunes gens ne voulurent encore rien entendre.

Le drame : le chavirage du Volage

Vers 16h30, comme on était à la hauteur du Bois-Sacré, une forte rizée souffla soudain, le bateau tréloucha, le palan du gui se cassa et le Volage chavira. À six cents mètres environ de là, entre les coffres 16 et 18, était mouillé le yacht anglais Rona, appartenant à M. Wood. L’homme de quart vit l’accident et donna l’alarme. En un clin d’œil, l’équipage, qui prenait son repas du soir, sauta dans la chaloupe à vapeur qui se trouvait sous les tangons, on y jeta des vêtements de rechange et elle se dirigea sur le Volage qui était demeuré couché sur babord.
Le patron Bianqui, des Mouissèques, qui quelques minutes auparavant était passé à côté du Volage avec son bateau la Volonté de Dieu revint aussitôt sur les lieux en même temps que quatre jeunes gens qui, se trouvant sur la côte, prirent au hasard un bateau amarré à terre et se portèrent au secours des naufragés.
Ceux-ci se tenaient toujours près du bateau dont la coque leur donnait un appui sérieux. Le mousse Vincent, dit le Vichou, âgé de 17 ans, ne perdit pas son sang-froid et donna des conseils à tous. L’eau était glacée et durant environ vingt minutes – vingt siècles –, les sept malheureux demeurèrent ainsi dans l’eau, gênés dans leurs mouvements par leurs vêtements dont ils n’avaient pas le temps de se débarrasser.
L’un des étudiants, Maunier, qui ne savait qu’à peine nager, se cramponna au gui et fit des signaux de détresse. Son camarade Ritz qui était à côté du mousse, fit un moment la planche, mais il ne savait pas nager et comme il se redressa pour se retenir à la quille du Volage, ses forces l’abandonnèrent et, saisi par le froid, il poussa un faible cri, suprême appel de secours, puis il se laissa couler à pic. Le Vichou le vit disparaître sans pouvoir lui porter secours. Le froid le paralysait et il n’avait même pas la force de parler.

Les secours héroïques

Enfin les secours arrivèrent. Le patron Bianqui recueillit successivement le cuisinier François qui, lui aussi, avait conservé tout son sang-froid, Estienne, Trottman, Duchêne et Vincent, tandis que la chaloupe du Rona recueillait Maunier. Celui-ci fut en un instant dépouillé de ses vêtements et revêtu d’un chaud costume de marin anglais puis le Volage, pris à la remorque et vidé en un clin d’œil, on regagna le Rona où Maunier fut l’objet des soins les plus dévoués. À 18 heures, la chaloupe remorquant le Volage remis à flot ramenait les naufragés à Toulon.
De ce temps, la Volonté de Dieu avait transporté dans une guinguette près du Bois-Sacré M. Estienne et ses quatre compagnons qui reçurent des secours empressés. On lui donna du linge, on alluma un grand feu et ce n’est qu’une fois qu’il fut complètement remis qu’on le laissa repartir pour Toulon où une voiture le ramena vers 20 heures.
Jusqu’au moment où ils furent recueillis à bord de la Volonté de Dieu, les trois étudiants ignorèrent la mort terrible de leur jeune camarade dont le chapeau de paille était demeuré au-dessus des flots. Le mousse, comprenant que tout secours était inutile, avait, avec une rare présence d’esprit, caché le triste événement qui aurait pu effrayer et paralyser ses camarades.

L’émotion générale

Ce drame, dont la nouvelle s’était répandue en ville dans la soirée, dès 18 heures, émotionna profondément la population toulonnaise qui se rendit au quai, avide de détails sur cet accident qui avait coûté la vie à un jeune homme plein d’avenir. Celui-ci se nommait Jules-Joseph Ritz, était né à Vichy (Allier) le 26 janvier 1874. Il était étudiant en médecine à l’hôpital principal de la marine de Toulon depuis le 10 novembre 1894. Il était bachelier ès-sciences depuis le 27 juillet 1894 et bachelier ès-lettres du 6 novembre 1894.
M. Estienne dut s’aliter après le drame. Il passa une nuit très agitée, en proie à une violente fièvre qui lui causa de nombreux accès de délire. Au petit matin, en revanche, son état s’était amélioré.
Aussitôt informé du drame, le père de la victime, M. Ritz arriva à Toulon le lendemain, 30 avril, et fut reçu à la gare par des amis. Le corps de son fils ne fut pas retrouvé avant plusieurs jours malgré des recherches réalisées par des scaphandriers.
Le 10 mai, soit douze jours après le drame, on découvrit sur la presqu’île de Giens (commune d’Hyères) le cadavre d’un homme noyé. La peau du crâne ayant été enlevée et les yeux rongés par l’eau de mer, on ne put immédiatement identifier la victime. L’homme était chaussé de bottines fines et vêtu d’un pantalon d’étoffe fantaisie. Le docteur Dubrandy prit en charge le cadavre et on conclut qu’il devait s’agir du cadavre de Ritz.
  • Source : La République du Var, 1er mai 1895, p. 2 ; ibid., 2 mai 1895, p. 3 ; ibid., 11 mai 1895, p. 2.

L’article Drame en mer (Toulon, 29 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/drame-en-mer-toulon-29-avril-1895/feed/ 0
Arrestation de l’assassin d’Hyères (Arles, 10 septembre 1880) https://www.geneprovence.com/arrestation-de-lassassin-dhyeres-arles-10-septembre-1880/ https://www.geneprovence.com/arrestation-de-lassassin-dhyeres-arles-10-septembre-1880/#respond Mon, 11 Nov 2024 05:30:18 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23171 Arles fut en septembre 1880 le théâtre d’une arrestation qui glaça l’opinion publique. Joseph Charles, un homme de 43 ans, originaire des Bouches-du-Rhône, avait été appréhendé par les forces de…

L’article Arrestation de l’assassin d’Hyères (Arles, 10 septembre 1880) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Arles fut en septembre 1880 le théâtre d’une arrestation qui glaça l’opinion publique. Joseph Charles, un homme de 43 ans, originaire des Bouches-du-Rhône, avait été appréhendé par les forces de l’ordre. Son crime ? Un double meurtre, commis trois mois plus tôt, peu avant l’été 1880, à Hyères.
Pendant plusieurs semaines, Charles avait mené une existence errante, se faisant passer pour un pauvre hère à la recherche d’un abri et de quelques pièces. Les autorités locales, touchées par son histoire, lui avaient même accordé leur aide. Mais derrière ce masque de misère se cachait un sombre secret.
Lorsque les enquêteurs réussirent à remonter jusqu’à lui, ils furent confrontés à un tableau des plus macabres. Charles avait assassiné sa femme et tenté de mettre fin aux jours de son père dans leur maison d’Hyères. Après avoir commis l’irréparable, il avait pris la fuite, emportant avec lui quelques objets de valeur pour financer sa cavale.
  • L’Homme de bronze, no 49, 19 septembre 1880, p. 3.

L’article Arrestation de l’assassin d’Hyères (Arles, 10 septembre 1880) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/arrestation-de-lassassin-dhyeres-arles-10-septembre-1880/feed/ 0
Une sanglante dispute (Toulon, 19 avril 1895) https://www.geneprovence.com/une-sanglante-dispute-toulon-19-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/une-sanglante-dispute-toulon-19-avril-1895/#respond Tue, 30 Apr 2024 19:24:46 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20557 Il était 14h30, ce 19 avril 1895, devant le magasin d’épicerie Borzone, au 90, cours Lafayette, à Toulon (Var). Le nommé Henri Audibert, 29 ans, employé chez M. Sigaud, messager…

L’article Une sanglante dispute (Toulon, 19 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Il était 14h30, ce 19 avril 1895, devant le magasin d’épicerie Borzone, au 90, cours Lafayette, à Toulon (Var).
Le nommé Henri Audibert, 29 ans, employé chez M. Sigaud, messager d’Hyères, se présenta à l’épicerie Borzone pour demander s’il y avait des colis à transporter à Hyères.
M. Borzone, qui, semble-t-il, avait des raisons d’en vouloir à Audibert, enjoignit ce dernier à sortir du magasin. Audibert refusa, arguant du fait que les idées de M. Borzone à son sujet n’étaient pas fondées.
Le patron de l’épicerie s’arma alors d’une bouteille et s’avança vers Audibert qui, se voyant menacé, se saisit d’un flacon et à son tour en menaça M. Borzone. Un employé de l’épicerie, Thomas Tornate, exagérant sans doute le danger que courait son patron – car Audibert ne souhaitait pas en venir à une bagarre – s’interposa et voulut bousculer Audibert. Ce dernier, alors, lui lança un coup de bouteille sur le crâne. L’employé se mit à saigner abondamment.
M. Borzone se saisit soudain d’une clé anglaise en forme de marteau, qui se trouvait à portée de sa main, et en asséna un coup à Audibert qui fut atteint au front.
Les blessés se retirèrent pour aller se faire panser puis ils se rendirent chacun de son côté au commissariat de police du canton Est où ils exposèrent leurs griefs réciproques.
Par chance, les blessures des deux hommes n’étaient pas graves mais l’incident avait provoqué un attroupement devant l’épicerie.

  • Source : La République du Var, 20 avril 1895, p. 2.

L’article Une sanglante dispute (Toulon, 19 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/une-sanglante-dispute-toulon-19-avril-1895/feed/ 0
Un miracle à Hyères (Hyères, 20 mars 1863) https://www.geneprovence.com/miracle-a-hyeres-hyeres-20-mars-1863/ https://www.geneprovence.com/miracle-a-hyeres-hyeres-20-mars-1863/#respond Mon, 17 Oct 2022 16:13:31 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=18378 M. André Lovisolo publiait en 2005, dans le Bulletin de Amis du Vieux Toulon et de sa région, une lettre jusqu’alors inédite. Ce courrier date de 1863 et relate un…

L’article Un miracle à Hyères (Hyères, 20 mars 1863) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

M. André Lovisolo publiait en 2005, dans le Bulletin de Amis du Vieux Toulon et de sa région, une lettre jusqu’alors inédite. Ce courrier date de 1863 et relate un véritable « miracle » qui aurait eu lieu le jour de la Saint-Joseph (20 mars) dans la ville d’Hyères (Var).
Voici le contenu de cette lettre :
Église Saint-Paul d'Hyères. DR.
Église Saint-Paul d’Hyères. DR.
Ma chère Commère,
Je viens aujourd’hui vous annoncer une heureuse nouvelle. Votre fille Adélaïde vient de ressusciter, elle est parfaitement bien guérie.
Par suite d’une cruelle maladie dont nous avons oublié de vous faire part, la pauvre fille avait perdu la vue, ses yeux étaient totalement fermés à la lumière, devenue sourde à ne pouvoir plus rien entendre et à ne plus pouvoir marcher. Telle était la position de notre pauvre fille.
Malgré ses souffrances et sa triste situation, la pauvre fille a fait neuvaine à Saint Joseph. Durant sa maladie, elle disait toujours qu’elle serait guérie et délivrée de toute infirmité, le jour solennel de la fête de Saint-Joseph.
Hier matin, à 8 heures, elle a été conduite à l’église en voiture. Elle a entendu la sainte Messe. Au moment de la Sainte Communion elle a été présentée à la Sainte Table comme un petit enfant. Lorsque le prêtre tenait en ses mains la Sainte hostie pour la distribuer aux saintes fidèles, elle a senti une main invisible lui poser les deux doigts sur ses paupières fermées et lui ouvrir les yeux. Cette main s’est faite sentir trois fois.
Au moment qu’elle recevait son Dieu, ses yeux ont été ouverts à la lumière, elle a crié: « Ma mère, je vois ! Oh ! miracle ! Dieu m’a rendu la vue par l’intercession du grand Saint en qui j’avais toute ma confiance ! »
Jugez chère Commère, quelle a été notre joie. L’église a été encombrée de monde, chacun courait pour venir voir et reconnaître le miracle fait et opéré dans l’église en faveur de notre pauvre fille Adélaïde. Hier a été une procession continuelle des visiteurs étrangers pour rendre visite à notre fille et des âmes pieuses, qui avaient prié pour sa guérison, ont rendu grâce à Dieu et à saint Joseph du miracle fait.
Un saint et digne missionnaire que nous avons à Hyères en ce moment, prêchant le Carême a tant prié pour elle et tant insisté auprès de saint Joseph que ce saint homme a prédit deux heures avant qu’il ne se passerait pas la journée sans qu’il ne se fît un grand miracle. Dieu et saint Joseph l’ont écouté en délivrant publiquement notre fille de la vue perdue, de la surdité et de la paralysie. Aujourd’hui elle voit, entend et marche mieux que jamais.
Nous rendons grâce à Dieu et à saint Joseph de la grâce qu’ils nous ont fait.
Nous désirons vivement vous voir. Ne soyez pas fâchée de ne vous l’avoir pas écrit plus tôt. Mais dans des moments si cruels, j’ai tout oublié, même mes deux derniers enfants qui sont loin de nous.
Votre fille vous embrasse de tout son cœur ainsi que nous tous en attendant de vous voir.
Nous vous saluons.
Votre commère, Fine Origon

L’article Un miracle à Hyères (Hyères, 20 mars 1863) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/miracle-a-hyeres-hyeres-20-mars-1863/feed/ 0
Les héros de la mer https://www.geneprovence.com/les-heros-de-la-mer/ https://www.geneprovence.com/les-heros-de-la-mer/#respond Thu, 27 Dec 2007 17:18:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=919 La Provence est liée depuis toujours à la mer et aux marins qui l'ont sillonnée. Lorsque des accidents ou des naufrages survenaient, des hommes ont mis leur vie en jeu pour sauver leurs semblables.

L’article Les héros de la mer est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

tempete-de-mer-avec-epaves-naviresLa Provence est liée depuis toujours à la mer et aux marins qui l’ont sillonnée. Lorsque des accidents ou des naufrages survenaient, des hommes ont mis leur vie en jeu pour sauver leurs semblables. Voici une liste de Provençaux récompensés en 1832 et 1833 par des médailles remises suite à des actes de courage et de dévouement et accordées au nom du Roi par le ministre de la marine et des colonies.
  • PIGNATEL Jean Pierre
  • PIGNATEL Jean Joseph
  • PIGNATEL Jeannet
  • SANGUINETTI Bénédit, patrons de bateau
Le 4 février 1832, une embarcation du brick grec l’Achille, montée par quatre matelots, un passager et un garde de santé, se rendant de la chaîne du port de Marseille au lazaret, fut entraînée par la grosse mer et vint se briser sur le rocher de l’Émeraude.
Aussitôt que cet événement fut connu au lazaret, quatre patrons de bateau, les nommés Pignatel (Jean-Pierre), Pignatel (Jean-Joseph), Pignatel (Jeannet) et Sanguinetti, se sont jetés dans un frêle bateau et, malgré la violence de la mer et le danger que leur présentait le rocher sur lequel ils se dirigeaient, ils sont parvenus à arracher trois des naufragé à une mort imminente.

Une médaille d’argent à chacun de ces quatre marins le 7 mars 1833.


  • MIREUR Joseph, sous patron des douanes, à Agay.

Le 26 janvier 1832, vers onze heures du soir, la tartane française La Vierge de la Garde échoua par l’effet d’une tempête dans la rade d’Agay, département du Var : trois hommes composant l’équipage de ce navire étaient exposés à une mort que rendait imminente l’éloignement où ils étaient de terre, lorsque leurs cris de détresse furent entendus par le sieur Mireur. Cet employé se jeta aussitôt à la nage, atteignit le bâtiment d’où il ramena le capitaine, après avoir lancé à trois de ses camarades qui s’étaient avancés dans la mer une corde au moyen de laquelle ceux-ci sauvèrent le matelot et le mousse qui, peu d’instants plus tard, auraient été ecrasés par la chute de la vergue.

Médaille d’argent au sieur Mireur le 7 janvier 1832.

  • BARLE Joseph César, lieutenant des douanes à Cavalaire

Le 12 avril 1832, au moment où la tartane Les Enfants Chéris et le bateau Les Deux Amis étaient poussés par la tempêté dans le fond de la baie de Cavalaire[-sur-Mer], les préposés des douanes accourus aux cris de détresse des naufragés n’hésitèrent pas, malgré la violence de la mer, à se jeter à l’eau pour porter à bord du premier bâtiment une corde, au moyen de laquelle les matelots de ces deux navires sont parvenus à se sauver.
Dans cette circonstance, le sieur Barle s’est signalé d’une manière toute particulière : voyant que le capitaine de la tartane Les Enfants Chéris était entraîné par la mer, il s élança au milieu des flots et, bravant les plus grands dangers, il eut le bonheur de le ramener à terre sain et sauf.

Une médaille d’argent le 5 mai 1839.


  • PONSARD Joseph, pêcheur à Martigues

Le 21 mars 1832, un chasseur, le nommé Goiraud, se trouvant dans un bateau qui chavira à environ une lieue de l’étang de Berre, courait le plus grand danger, lorsque le sieur Ponsard, n’écoutant que le besoin de sauver son semblable, prit sur lui de monter un bateau un peu plus fort et, avec la rapidité de l’éclair, alla malgré le mauvais temps le recueillir au moment où les forces du malheureux Goiraud l’abandonnaient.

Médaille d’argent le 23 juin 1832.

  • GRIMAUD Jean Hippolyte, ouvrier à Porquerolles (commune de Hyères, Var)

Le nommé GRIMAUD Jean Hippolyte, ouvrier employé à la fabrique de soude de Porquerolles, s’est précipité à la mer le 27 juin 1832, par un très mauvais temps, pour se porter au secours d’un mousse nommé David qui, entraîné par la violence des vagues, était exposé à une mort certaine. Ce n’est qu’après de nombreux efforts et après avoir bravé avec courage et volontairement les plus grands dangers que Grimaud est parvenu au péril de sa vie à sauver le jeune David.

Médaille d’argent le 27 juin 1832.

  • DENIS Jean, marin d’Arles

Le 22 novembre 1831, un enfant étant tombé dans le bassin du port de Marseille, à l’ouest de la palissade du Juge-du-Palais, le sieur Denis, embarqué sur un bâtiment voisin de la scène, se fila aussitôt dans l’eau par un cordage et, aidé du sieur Bardou, garde du guet, qui s était élancé dans un canot, parvint à ramèner à terre l’enfant qui se noyait, ne sachant pas nager.

Médaille d’argent le 4 août 1833

  • VERANDI Jean Baptiste, ouvrier poulieur au port de Toulon

Le 2 octobre 1830, un enfant de huit ans, tomba à la mer d’un radeau assez éloigné du port de Toulon et placé entre deux bâtiments en radoub. Le nommé Verandi, voyant le danger que courait cet enfant, se précipita à son secours. Blessé dans la chute qu’il fit sur le radeau, il poursuivit sa généreuse entreprise sans tenir aucun compte de sa blessure et du sang qu’il perdait et, plongeant jusqu’à trois fois, il parvint enfin à saisir et à retirer de l’eau l’enfant qui se noyait.
Ce trait de courageuse humanité n’est point le seul dont le sieur Verandi puisse s’honorer ; en effet le 6 mars et le 4 novembre 1831, il s’est encore élancé à la nage pour secourir deux autres enfants qui se noyaient dans le même endroit et qu’il est parvenu aussi à sauver.

Médaille d’argent et gratification le 18 décembre 1832.

  • CALVO Dominique, négociant à Marseille

plongeur-merLe 8 décembre 1829, un enfant de huit ans s’étant laissé tomber à la mer dans le port de Marseille, il fut sauvé d’une mort certaine par M. Calvo qui, tout habillé et malgré la rigueur de la saison, se précipita dans les eaux et, après avoir longé plusieurs fois sous les navires, parvint non sans péril, à accomplir son action généreuse.
Le 24 mai 1832, un accident semblable vint encore mettre à l’épreuve les sentiments philanthropiques et généreux de M. Calvo. Un tout jeune enfant qui s’amusait sur les pontons qui avoisinent le chantier de construction fut précipité dans les eaux et disparut bientôt sous les bois flottants qui se trouvaient en très grande quantité dans cette partie du port. M. Calvo, qu’un hasard heureux amenait sur les lieux, se jeta sous les pontons malgré tout le danger de la localité, et parvint à saisir le jeune naufragé mais il aurait péri lui-même par l’obstacle que les bois lui opposaient pour revenir au-dessus de l’eau s’il n’eût été secouru par un marin qui le dégagea de cette position périlleuse.

Médaille d’or le 20 février 1833.

  • CERNOGORAWICH, capitaine du brig russe Le Thémistocles

Durant la nuit du 15 au 16 juin 1832, le paquebot à vapeur Le Scipion, ayant à bord vingt-deux hommes d’équipage et douze passagers, fut assailli à quinze lieues environ du port de Marseille par une tempête violente qui mit son gouvernail hors de service ; le navire était battu par les lames qui couvraient le pont et qui avaient déjà enlevé une partie des planches des tambours bientôt, à la suite d’un coup de lame affreux, la force du tangage ayant refoulé l’eau des chaudières à l’extrémité arrière, la vapeur se porta à l’avant et, lorsque l’eau fut revenue sur la vapeur, la secousse fut si violente qu’une des chaudières creva et la vapeur, aussitôt, sortit de toutes parts.
Cet accident, dont les suites auraient pu être si funestes pour toutes les personnes qui se trouvaient à bord, n’atteignit que les trois chauffeurs qui, enveloppés par la vapeur, eurent les poumons brûlés et succombèrent quelques heures après. Cependant, la situation du paquebot continua d’être très critique et le danger augmentait avec les difficulté lorsque, vers neuf heures du matin, un brick russe Le Thémistocles, commandé par le capitaine Cernogorawich, étant passé près du Scipion, répondit à son signal de détresse avec un zèle et un dévouement admirables. Ce capitaine dut manoeuvrer pendant une heure avant de faire parvenir une amarre, qu’il était impossible d’envoyer par une embarcation ; enfin, à environ huit lieues sud du cap Sicié, il réussit à prendre le Scipion à la remorque et, bien que destiné pour Marseille, il consentit à le conduire à Toulon, dont il eut beaucoup de peine à atteindre la rade et où il ne parvint à entrer qu’après avoir pris constamment des bordées pendant plusieurs heures, secondé par son équipage dans cette manoeuvre difficile avec le plus grand dévouement.

Médaille d’or le 23 février 1833.

  • LARDENOY Sébastien, caporal de grenadiers as 13e régiment de ligne, à Toulon

Le sieur LARDENOY Sébastien, caporal de grenadiers au 13e régiment de ligne, a arraché à la mort le 6 juillet 1822, deux hommes de ce corps qui se baignaient dans la rade de Toulon et qui, sans son secours et son dévouement, seraient infailliblement noyés.

Médaille d’argent le 17 janvier 1833.

  • NUSS François Xavier, caporal au 18e régiment d’infanterie, Toulon

Le sieur Nuss François Xavier, caporal au 18e régiment d’infanterie, étant de garde au parc d’artillerie de Toulon, le 17 juillet 1830, a sauvé au péril de sa vie un marin qui était en danger de se noyer dans le port.

Médaille d’argent le 30 août 1833.

  • BEIGNE Donat, maître au cabotage à Marseille

Le sieur Beigne, grenadier de la garde nationale de Marseille, étant de service au poste de l’état major établi près du port, passait sur le quai dans la nuit du 24 au 25 juin 1833 lorsqu’il entendit le bruit de la chute d’un homme dans l’eau. N’écoutant que la voix de l’humanité, il se précipite aussitôt dans les flots tout habillé sans avoir pris même le temps de se débarrasser de son sabre et de sa giberne et, bravant courageusement au milieu de la nuit des dangers réels, il parvint à saisir cet homme qu’il ramena à terre après les plus grands efforts. Le sieur Beigne s’est distingué dans plusieurs circonstances antérieures et il a été signalé particulièrement comme ayant montré le plus grand dévouement lors de l’incendie qui a éclaté dans le port en 1822 et qui pouvait avoir les suites les plus désastreuses, sans l’intrépidité qu’il montra ainsi que quelques autres personnes.

Médaille d’or le 14 septembre 1833.

  • JOFFRET Marie Antoine, sous patron de brigade des douanes à Marseille

Le 1er juillet 1833, le sieur Joffret, étant à souper, quitta son repas pour accourir sur la plage aux cris qu’un homme se noyait. Aucun des individus qui se trouvaient sur les lieux n’osait se porter au secours de cet homme nommé Louis, voltigeur au 3e régiment d’infanterie de ligne. C’est alors que Joffret, après s’être débarrassé de ses vêtements se jeta à la nage et parvint à saisir Louis qu’il ramena à terre avec beaucoup de peine et au risque de périr lui-même, car ses forces étaient épuisées par les efforts qu’il avait dû faire pour sauver le soldat Louis qui, ayant été atteint d’une crampe aux pieds et aux mains, se serait sans lui infailliblement noyé.

Médaille d’argent le 28 septembre 1833.

  • BORIES Pierre, portefaix à Marseille

Le 21 janvier 1833, à huit heures et demie du soir, Bories sortant de chez lui après souper se trouvait sur le quai du canal entre les deux ponts, lorsqu’il s’aperçut qu’une femme venait de se jeter volontairement dans l’eau. Bories, mu par un noble sentiment d’humanité, s’élança courageusement tout habillé au secours de cette malheureuse femme et, bravant des dangers augmentés par l’obscurité et le froid, il parvint après les plus grands efforts, au péril de sa santé et de ses jours, à l’atteindre et à la retirer du canal ; elle fut heureusement rappelée à la vie.
Le sieur Bories est en outre l’auteur de trois actes de sauvetage antérieurs dont l’accomplissement, en lui fournissant l’occasion de montrer son zèle à secourir l’humanité, l’a mis en danger de perdre la vie.

Médaille d’or le 5 octobre 1833.

Bibliographie : « Annales maritimes et coloniales », Ministère de la marine et des colonies, 1835.
Illustrations : (haut) Joseph Vernet (1714-1789), Tempête de mer avec épaves de navires, Ancienne Pinacothèque de Munich, peintre avignonais ; (bas) Swimming Scientifically Taught, a Practical Manual For Young and Old, by prof. Frank Eugen Dalton, P.S.A., 1912, 1918.

L’article Les héros de la mer est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/les-heros-de-la-mer/feed/ 0
I. La ville comtale d’Aix-en-Provence https://www.geneprovence.com/i-la-ville-comtale-daix-en-provence/ https://www.geneprovence.com/i-la-ville-comtale-daix-en-provence/#respond Tue, 31 Jan 2006 15:10:00 +0000 http://s430202914.onlinehome.fr/geneprovence/?p=1404 Page 1 / Page 2 / Page 3 / Page 4 / Page 5 L'Hôtel de Ville d'Aix fut construit de 1656 à 1668 sur les ruines d'un édifice municipal antérieur qui ne se remit jamais vraiment de son incendie par les troupes de Charles Quint en 1536 malgré sa restauration. Jusqu'en 1741, la façade principale du bâtiment donnait sur la rue Droite.

L’article I. La ville comtale d’Aix-en-Provence est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Page 1 / Page 2 / Page 3 / Page 4 / Page 5

L’Hôtel de Ville d’Aix fut construit de 1656 à 1668 sur les ruines d’un édifice municipal antérieur qui ne se remit jamais vraiment de son incendie par les troupes de Charles Quint en 1536 malgré sa restauration. Jusqu’en 1741, la façade principale du bâtiment donnait sur la rue Droite. Le bloc de maisons fut abattu et l’actuelle place de l’Hôtel de Ville vit le jour.

La place de l’Hôtel de Ville. © Jean Marie Desbois, 2003
La place de l’Hôtel de Ville.
© Jean Marie Desbois, 2003

En 1756-1757, l’architecte Brun fut chargé d’y ériger la fontaine qui y demeure. La colonne de granit qui la surplombe provient de l’hôpital Saint-Jacques où elle fut trouvée en 1626 à l’emplacement de l’actuel parking Pasteur. C’est le chapitre de Saint-Sauveur qui en fit don à la municipalité. On dit qu’une deuxième colonne, trouvée au même endroit, orne aujourd’hui la rue Bonaparte à Marseille grâce au préfet Delacroix, connu pour le mépris qu’il portait à Aix qu’il appelait un « village orgueilleux ».
Quatre inscriptions ornent les côtés de la fontaine, réaménagées au fil des ans et des régimes politiques.
En passant la halle aux grains, on aboutit à la place Richelme. Cette place a été établie vers 1360 lorsque le bourg Saint-Sauveur et la ville comtale furent réunis. A Averse, la reine Jeanne de Naples en confirma l’établissement en septembre 1365.
L’histoire de cette place, dont le nom était alors Place aux Herbes, est liée à la peste qui dévasta Aix en 1390, 1416. 1451 et 1466. Pour en finir avec le fléau, le roi René demanda au pape Paul II de l’aide. Celui-ci lui envoya en 1470 les reliques de saint André et de saint Sébastien. La chapelle Saint-Sébastien fut bâtie sur la Place aux Herbes où elle demeura jusqu’en 1618.
Le sol de cette place était très inégal, ce qui amena certains historiens à croire que sous la terre se trouvait une fontaine d’époque romaine. Des recherches menées vers 1838 ne donnèrent rien et le sol fut aplani.

La place Richelme et son marché. © Jean Marie Desbois, 2003
La place Richelme et son marché.
© Jean Marie Desbois, 2003

Cette place a de tout temps été la place du marché à Aix. Des ordonnances de 1452 rapportent que l’on y vendait du poisson en abondance: thons, soles, dorades et autres rougets. Au XIXe siècle, elle était entourée de bancs de pierre sur lesquels les maraîchers étalaient leurs légumes. Un de ces bancs portait le nom de « banc du Roi ». L’historien Bouyala-d’Arnaud en donne la raison: « On raconte que les princes de la deuxième maison d’Anjou (à laquelle appartenait le roi René), ayant perdu leur royaume de Naples, n’étaient pas riches et faisaient vendre, comme de simples maraîchers, les légumes provenant de leur jardin et qu’ils ne consommaient pas à leur table ».
La place Richelme n’avait originellement pas la taille qu’elle a aujourd’hui. Jusqu’en 1717, la rue des Corroyeurs (rue de la Correjarié) la traversait au sud et débutait à l’embouchure de la rue des Marseillais. Elle fut abattue pour dégager l’espace face à la Halle aux Grains (bâtiment des greniers publics) qui coupe la place au nord.
A l’est, une autre rue coupa l’espace. La rue Donalari fut abattue à son tour pour dégager la place. L’origine du nom de cette rue prête à conjectures. Bouyala-d’Arnaud évoque le nom d’un gentilhomme espagnol, don Alari. Roux-Alphéran, lui, ne croit pas à cette hypothèse.
D’autres rues méritent d’être mieux connues.
La rue Vauvenargues est lié au village du même nom, situé à l’est d’Aix, par Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, né au 26 de cette rue, le 6 août 1715. Connu comme moraliste, il est l’auteur des célèbres  » Réflexions et maximes « . Lieutenant au régiment du roi de 1735 à 1740, lieutenant au régiment du roi, de 1745 à sa mort, il s’éteint à Paris le 28 mai 1747. Il souffrait d’une santé fragile ; lors de la campagne de Bohême (1742), il eut les jambes gelées et dut abandonner sa carrière militaire. Il vécut à Paris dans la misère et la méditation, loin de la Provence qu’il n’aimait pas.
Son père, Joseph de Clapiers, fut seigneur de Vauvenargues et consul d’Aix à l’époque de la Grande Peste de 1720. C’est pour les services qu’il rendit lors de l’épidémie que le roi érigea ses terres en marquisat. La famille de Clapiers descend de Nicolas de Clapiers, originaire de Hyères (Var), seigneur de Pierrefeu. C’est ce dernier qui acquit la maison au n°26 de la rue de Vauvenargues.

Tableau de François-Marius Granet, peint à l’initiative d’Antoine Aude en 1844, représentant une crèche aixoise au Petit Malvallat. Mme Granet est à genoux au centre, portant une pomme à sa bouche. DR.
Tableau de François-Marius Granet, peint à l’initiative d’Antoine Aude en 1844, représentant une crèche aixoise au Petit Malvallat. Mme Granet est à genoux au centre, portant une pomme à sa bouche. DR.

La rue Maréchal-Foch portait jusqu’au XVIIIe siècle le nom de rue Droite. Au temps de Roux-Alphéran, elle était dénommée rue des Orfèvres. Au n°7, on remarque une magnifique demeure ayant appartenu au début du XVIe siècle à Jacques de la Roque, fondateur de l’hôpital Saint-Jacques, sur les fondations duquel se trouve aujourd’hui le centre hospitalier d’Aix-en-Provence. Souvent victime des épidémies, la ville a rapidement vu en Jacques de la Roque un bienfaiteur qu’il fallait respecter.
La rue de l’Official reçut en 1870 le nom d’un maire d’Aix, Antoine Aude (maire du 8 août 1835 au 10 mars 1848) et est aujourd’hui connu sous le nom de rue Aude. Antoine Aude fut le créateur des premières crèches aixoises, en collaboration avec son ami, le peintre François-Marius Granet (1775-1849). Le nom de rue de l’Official vient de Victor Peyroneti, vicaire général, vice-chancelier de l’université d’Aix et official métropolitain du diocèse sous Henri II (1550), qui y fit bâtir une maison que l’on voit aujourd’hui au n°13 (et connue sous le nom d’hôtel Peyroneti). Quelques noms célèbres y virent le jour :

  • Sextius Alexandre François comte de Miollis, lieutenant-général, grand-officier de la Légion D’honneur, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandeur de l’ordre de la Couronne de fer, y naquit le 18 septembre 1759. Il décéda au château de la Sextia, près de Puyricard, le 18 juin 1828.
  • Le frère de ce dernier, Mgr Miollis, né en 1753. Evêque de Digne, il inspira à Victor Hugo, dans Les Misérables, le personnage de Mgr Myriel [1].

L’historien André Bouyala d’Arnaud signale que c’est aussi dans cette maison que fut créée après 1830 la société La Cougourde (« courge » en provençal), « parce qu’une courge (…) avait été trouvée dans l’appartement où la société s’installait. »
À l’angle de la rue Aude et de la rue Bédarride se trouvait jusqu’au milieu du XVIIe siècle le premier Hôtel de Ville d’Aix. Cette rue portait jusqu’à la Révolution le nom de rue Notre-Dame de Beauvezet ou rue Beauvezet, en raison d’une chapelle, dédiée à la Vierge, qui y fut bâtie en 1231 par un nommé Bérard [2]. Aujourd’hui en plein dédale de rues, le bâtiment offrait autrefois une vue que l’historien Roux-Alphéran qualifie de « délicieuse , au midi comme au couchant de la ville », ce qui lui valut ce nom de Beauvezet . Cette chapelle fut occupée par les religieux Picpus de 1666 à 1787, puis détruite sous la Révolution. Ce même historien signale une plaque de marbre qui se trouvait dans le vestibule de la maison érigée, à la place de cette chapelle, en 1787 par M. Leydet père, indiquant « V. P. 1556 Men. Martii F. » cette plaque provenait, d’après Roux-Alphéran, de la chapelle. Nous sommes plutôt d’avis d’en donner la paternité à Victor Peyroneti (V.P.), la date correspondant (voir ci-dessus). En 1848, cette plaque existait toujours, quoique rongée par le temps. A notre connaissance, elle n’existe plus aujourd’hui.
Une chapelle attire l’attention dans cette rue, sur la droite, lorsqu’on la descend. Il s’agit de la chapelle de la maison hospitalière de la Pureté, où furent logées les filles de l’Enfance, à partir du 12 janvier 1674.
Du haut de la rue Bédarride, démarre une rue aujourd’hui fermée dénommée la rue de l’Annonerie, aussi nommée rue de l’Annonerie-Vieille. On la trouve parfois sous le nom de rue Marante, du nom d’une famille qui y vivait. En 1634, on l’appelait la traverse de Garron, du nom d’une autre famille l’habitant. Dans la maison qui fait l’angle avec la rue Bédarride, dans la nuit du 10 au 11 décembre 1748, un événement tragique s’y déroula. Si vous venez à passer dans cette rue, pensez aussi au paysan Franc qui y vivait vers 1710 et qui se rendit célèbre pour ses bons mots. Voyant renouveler la plantation de l’actuel cours Gambetta, dont le terrain était maigre et où les arbres croissaient difficilement, il s’adressa à un des consuls qui se trouvait là pour surveiller les travaux et lui dit: « Que ne faites-vous planter ici des procureurs! Vous seriez plus assuré qu’ils prendraient; ils prennent partout. » Passant une autre fois devant le clocher de Saint-Sauveur, tandis que des chanoines et des bénéficiers se promenaient sur la place devant l’église, il s’écria : « Oh ! le beau chêne qui avec ses glands nourrit tant de porcs ! » Ce dont les promeneurs ne firent que rire, loin de s’en offenser, car maître Franc avait acquis la permission de tout dire. L’histoire d’Aix, c’est aussi ces petites histoires de petites gens.
Nous voici maintenant place Ramus. Juste un mot sur cette place de restaurant qui doit son nom à Joseph Marius Ramus, né à Aix en 1805, décédé à Nogent-sur-Seine en 1888. Sculpteur, il est l’auteur de la statue d’Anne d’Autriche, qui orne le jardin du Luxembourg, à Paris. Cette place était autrefois la place Saint-Antoine du nom de l’hôpital, également dénommé maison de l’Aumône (Domus Eleemosynae), qui y fut fondé au XII
e siècle pour les mendiants invalides. C’est peut-être dans un des salles de ce bâtiment que fut signée en 1357 la réunion du Bourg Saint-Sauveur et de la Ville Comtale.

Page 1 / Page 2 / Page 3 / Page 4 / Page 5


1. Cf. Biré (Edmond),  » Mgr de Miollis et Les Misérables  » in L’Univers, du 10 avril 1894. Repris dans  » Histoire et littérature « , Lyon, 1895.
2. On trouve les noms Bellovisu et Belvezer pour la nommer.

L’article I. La ville comtale d’Aix-en-Provence est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/i-la-ville-comtale-daix-en-provence/feed/ 0