Un miracle à Hyères (Hyères, 20 mars 1863)

M. André Lovisolo publiait en 2005, dans le Bulletin de Amis du Vieux Toulon et de sa région, une lettre jusqu’alors inédite. Ce courrier date de 1863 et relate un véritable « miracle » qui aurait eu lieu le jour de la Saint-Joseph (20 mars) dans la ville d’Hyères (Var).
Voici le contenu de cette lettre :
Église Saint-Paul d'Hyères. DR.
Église Saint-Paul d’Hyères. DR.
Ma chère Commère,
Je viens aujourd’hui vous annoncer une heureuse nouvelle. Votre fille Adélaïde vient de ressusciter, elle est parfaitement bien guérie.
Par suite d’une cruelle maladie dont nous avons oublié de vous faire part, la pauvre fille avait perdu la vue, ses yeux étaient totalement fermés à la lumière, devenue sourde à ne pouvoir plus rien entendre et à ne plus pouvoir marcher. Telle était la position de notre pauvre fille.
Malgré ses souffrances et sa triste situation, la pauvre fille a fait neuvaine à Saint Joseph. Durant sa maladie, elle disait toujours qu’elle serait guérie et délivrée de toute infirmité, le jour solennel de la fête de Saint-Joseph.
Hier matin, à 8 heures, elle a été conduite à l’église en voiture. Elle a entendu la sainte Messe. Au moment de la Sainte Communion elle a été présentée à la Sainte Table comme un petit enfant. Lorsque le prêtre tenait en ses mains la Sainte hostie pour la distribuer aux saintes fidèles, elle a senti une main invisible lui poser les deux doigts sur ses paupières fermées et lui ouvrir les yeux. Cette main s’est faite sentir trois fois.
Au moment qu’elle recevait son Dieu, ses yeux ont été ouverts à la lumière, elle a crié: « Ma mère, je vois ! Oh ! miracle ! Dieu m’a rendu la vue par l’intercession du grand Saint en qui j’avais toute ma confiance ! »
Jugez chère Commère, quelle a été notre joie. L’église a été encombrée de monde, chacun courait pour venir voir et reconnaître le miracle fait et opéré dans l’église en faveur de notre pauvre fille Adélaïde. Hier a été une procession continuelle des visiteurs étrangers pour rendre visite à notre fille et des âmes pieuses, qui avaient prié pour sa guérison, ont rendu grâce à Dieu et à saint Joseph du miracle fait.
Un saint et digne missionnaire que nous avons à Hyères en ce moment, prêchant le Carême a tant prié pour elle et tant insisté auprès de saint Joseph que ce saint homme a prédit deux heures avant qu’il ne se passerait pas la journée sans qu’il ne se fît un grand miracle. Dieu et saint Joseph l’ont écouté en délivrant publiquement notre fille de la vue perdue, de la surdité et de la paralysie. Aujourd’hui elle voit, entend et marche mieux que jamais.
Nous rendons grâce à Dieu et à saint Joseph de la grâce qu’ils nous ont fait.
Nous désirons vivement vous voir. Ne soyez pas fâchée de ne vous l’avoir pas écrit plus tôt. Mais dans des moments si cruels, j’ai tout oublié, même mes deux derniers enfants qui sont loin de nous.
Votre fille vous embrasse de tout son cœur ainsi que nous tous en attendant de vous voir.
Nous vous saluons.
Votre commère, Fine Origon

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