Prisonniers Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/prisonniers/ 500 ans de faits divers en Provence Mon, 22 Sep 2025 09:47:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Prisonniers Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/prisonniers/ 32 32 La mort d’une jeune femme en prison (Aix-en-Provence, 26 novembre 1839) https://www.geneprovence.com/la-mort-dune-jeune-femme-en-prison-aix-en-provence-26-juin-1839/ https://www.geneprovence.com/la-mort-dune-jeune-femme-en-prison-aix-en-provence-26-juin-1839/#respond Mon, 22 Sep 2025 05:30:18 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26405 En ce mois de novembre 1839, un drame secouait les murs de la prison d’Aix. Marguerite Girard, une jeune domestique de 24 ans, originaire de Beaufin (Isère) et résidant à…

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En ce mois de novembre 1839, un drame secouait les murs de la prison d’Aix. Marguerite Girard, une jeune domestique de 24 ans, originaire de Beaufin (Isère) et résidant à Marseille, y a trouvé une fin soudaine. Née de François Girard et Nanette Girard, elle était incarcérée à la prison d’Aix, au 1, rue Peyresc.
Marguerite avait été condamnée par le tribunal correctionnel d’Aix. Elle purgeait une peine d’un an pour homicide involontaire sur son nouveau-né.
Le 26 novembre, le concierge des prisons, Sauveur Perrache (27 ans), effectuant sa ronde matinale, découvrit Marguerite inanimée. Il alerta immédiatement M. Dastros, le médecin des prisons. Ce dernier confirma son décès, qu’il attribua à des causes naturelles, probablement une attaque d’apoplexie. L’acte de décès fut également signé par Joseph André (47 ans), guichetier des prisons.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 30 novembre 1839, p. 3.
  • Registre d’état civil d’Aix-en-Provence, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 370, acte no 711.

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Mort d’un galérien (Graveson, 9 décembre 1686) https://www.geneprovence.com/mort-dun-galerien-graveson-9-decembre-1686/ https://www.geneprovence.com/mort-dun-galerien-graveson-9-decembre-1686/#respond Mon, 16 Jun 2025 05:30:19 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25639 « L’an 1686 et le neuf du mois de décembre, est décédé de ce monde et a été enseveli dans le cimetière de cette paroisse un pauvre passant, âgé d’environ 45 ans, Lequel…

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« L’an 1686 et le neuf du mois de décembre, est décédé de ce monde et a été enseveli dans le cimetière de cette paroisse un pauvre passant, âgé d’environ 45 ans,
Lequel mourut subitement sur la nuit dans l’hôpital et l’on trouva dans ses hardes un cognet de forçat de galère, qui avait servi pendant cinq ans comme il avait été condamné par le parlement de Paris, nommé Louis Fortier, archer du lieu de La Flèche, en Anjou.
En foi de ce, deux témoins assistant à ses funérailles ont signé et moi curé de la présente paroisse. »
[Paul, Bertrand, Guignard, curé]
  • Source : Registre paroissial de Graveson, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 446.

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Adieu aux chaînes : le transport des forçats modernisé en 1839 https://www.geneprovence.com/adieu-aux-chaines-le-transport-des-forcats-modernise-en-1839/ https://www.geneprovence.com/adieu-aux-chaines-le-transport-des-forcats-modernise-en-1839/#respond Sat, 18 Jan 2025 05:30:51 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24174 En 1839, le gouvernement adopta une innovation majeure pour le transport des forçats : les voitures cellulaires. Cette décision fut accueillie avec soulagement par les défenseurs des droits humains. En…

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En 1839, le gouvernement adopta une innovation majeure pour le transport des forçats : les voitures cellulaires. Cette décision fut accueillie avec soulagement par les défenseurs des droits humains. En effet, la disparition des chaînes signifiait la fin de traitements cruels et inutiles. De plus, elle mettait fin au spectacle choquant offert aux populations par le cynisme des prisonniers.
Ces nouvelles voitures étaient entièrement fermées. De plus, l’administration des postes assurait leur transport rapide. Ainsi, ces véhicules répondaient aux exigences de la morale publique et de l’humanité.
Le 19 juin 1839, un journaliste aixois assista au départ d’un convoi. Sept condamnés furent transférés des prisons d’Aix au bagne de Toulon. Voici quelques détails sur ce transport.

Un véhicule innovant

La voiture, de forme allongée, reposait sur quatre roues. Par ailleurs, sa conception s’inspirait des omnibus, avec une seule porte à l’arrière et des ouvertures sur le toit pour l’aération des cellules.
L’intérieur était divisé en trois parties. Premièrement, une partie centrale vide servait de couloir pour le conducteur ou le gardien. Deuxièmement, les deux autres parties étaient divisées en cellules individuelles. Chaque condamné était assis sur un siège rembourré, les jambes tendues. Enfin, chaque cellule possédait une petite fenêtre donnant sur le couloir, facilitant ainsi la surveillance et l’accès aux besoins des prisonniers.

L’équipement des condamnés

Avant le départ, l’agent responsable apporta l’équipement des condamnés. Il comprenait un pantalon, un gilet et une longue veste, faits d’étoffes grossières jaunes et grises. En outre, un bonnet bleu, une cravate bleue, des chaussettes et des sabots complétaient la tenue. Apparemment, les épaulettes en losange permettaient de repérer facilement les prisonniers en cas d’évasion, sans pour autant les ridiculiser.

L’attitude des condamnés et les mesures de sécurité

Les condamnés, indifférents, riaient et plaisantaient. L’un d’eux, même, demanda du vin et déclara qu’il recommencerait ses méfaits – « Croit-on que tout ceci m’empêchera de recommencer ? » dit-il. Une famille italienne, quant à elle, parlait de ce départ comme d’un simple voyage. Cette scène aurait pu inspirer Georges Sand, connue pour ses écrits sur les forçats.
Après une fouille minutieuse et la coupe des cheveux, les jambes des condamnés furent attachées avec une chaîne, limitant leurs mouvements. Le brigadier de gendarmerie lut ensuite le règlement du voyage.
Plusieurs règles strictes furent imposées. Premièrement, l’usage du tabac était interdit. Deuxièmement, le silence était obligatoire, sauf pour parler au conducteur en cas de nécessité. Troisièmement, en cas d’infraction, des sanctions étaient prévues : poucettes, suppression des coussins des sièges, liens aux bras et, en dernier recours, l’usage des armes. Le conducteur avertit d’ailleurs un condamné récalcitrant qu’il le surveillerait de près et qu’il n’hésiterait pas à faire usage de son arme en cas de mouvement suspect, en disant : « Mon garçon, je te mettrai près de moi et si tu bouges, je te brûle la cervelle. Sur ce, en avant ! » cria-t-il.
Finalement, après cet avertissement, les condamnés montèrent un à un dans la voiture. Puis, cinq chevaux les emmenèrent rapidement vers le bagne.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 22 juin 1839, p. 3.

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L’évasion d’Étienne Guinoir (Pertuis, 3 août 1840) https://www.geneprovence.com/levasion-detienne-guinoir-pertuis-3-aout-1840/ https://www.geneprovence.com/levasion-detienne-guinoir-pertuis-3-aout-1840/#respond Sat, 11 Jan 2025 05:30:59 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24069 Deux gendarmes à cheval, de la brigade de Pertuis (Vaucluse), conduisaient, le 3 août 1840, quatre condamnés. Trois d’entre eux étaient dirigés sur Embrun (Hautes-Alpes) et le quatrième, un nommé…

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Deux gendarmes à cheval, de la brigade de Pertuis (Vaucluse), conduisaient, le 3 août 1840, quatre condamnés. Trois d’entre eux étaient dirigés sur Embrun (Hautes-Alpes) et le quatrième, un nommé Étienne Guinoir, âgé de 38 ans, inculpé de faux en écriture de commerce, était ramené d’Aix-en-Provence à Apt (Vaucluse) devant le juge d’instruction.
La troupe étant arrivée à un kilomètre de Pertuis et alors que la brigade de cette ville prenait la relève pour conduire les détenus, Guinoir parvint à se défaire des liens qui le tenaient attaché à son camarade et, gravissant aussitôt un ravin inaccessible à la cavalerie, il se mit à courir à travers champs. Le gendarme Martin étant descendu de cheval se mit à sa poursuite, mais il ne put l’atteindre, et malgré les recherches faites par les brigades voisines, par les gardes champêtres et le commissaire de police de Pertuis, il ne put être arrêté. Son évasion était réussie.
Aussitôt, on communiqua son signalement à toutes les brigades de gendarmerie de la région.
Guinoir, qui avait déjà passé deux ans de prison à Embrun pour faux en écriture de commerce, connaissait particulièrement bien la région et était en mesure de se cacher efficacement.
Le commissaire de police de Pertuis, M. Chaillot, se fit notamment remarquer par ses recherches incessantes. De même pour le commandant de la gendarmerie de l’arrondissement d’Apt, M. Latil, qui avait donné son signalement dans tout le Sud.
Enfin, on parvint après quelques jours à retrouver la trace du fugitif et à l’arrêter. Ce fut la brigade de Banon (Basses-Alpes) qui fut l’auteur de cette arrestation. Guinoir était connu pour être d’une force athlétique et d’une audace extraordinaire et il fallut aux gendarmes de Banon une vigueur hors du commun pour parvenir à lui passer les menottes. On dit même que, conduit dans la prison provisoire de Banon, il avait réussi à en percer la voûte. Cependant, transféré le lendemain à Forcalquier (Basses-Alpes), il put être soumis à une surveillance sévère avant d’être transféré à Apt le 26 août.
Au mois de novembre, il fut jugé à Carpentras et condamné à 10 ans de travaux forcés.
  • Le Mercure aptésien, 9 août 1840, p. 3 ; ibid., 23 août 1840, p. 3 ; ibid., 30 août 1840, p. 2 ; ibid., 15 novembre 1840, p. 4.

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Une alerte sanitaire à la prison (Aix-en-Provence, 15 février 1848) https://www.geneprovence.com/une-alerte-sanitaire-a-la-prison-aix-en-provence-15-fevrier-1848/ https://www.geneprovence.com/une-alerte-sanitaire-a-la-prison-aix-en-provence-15-fevrier-1848/#respond Sat, 07 Dec 2024 05:30:34 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23554 Une rumeur inquiétante se répandit dans les premiers semaines de février 1848 à Aix-en-Provence : une épidémie de typhoïde sévissait, paraît-il, au sein de la maison d’arrêt. Si cette nouvelle…

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Prisons d’Aix. DR.
Une rumeur inquiétante se répandit dans les premiers semaines de février 1848 à Aix-en-Provence : une épidémie de typhoïde sévissait, paraît-il, au sein de la maison d’arrêt. Si cette nouvelle semblait au premier abord exagérée, les autorités confirmèrent rapidement l’existence d’un foyer infectieux au sein de la prison de la ville.
En effet, de nombreux détenus furent victimes de cette maladie contagieuse, qui se propagea rapidement dans des lieux qui étaient souvent confinés et surpeuplés. Les conditions d’hygiène déplorables de la prison, dues à un surpeuplement chronique, favorisaient la propagation de la maladie. Construite pour accueillir 138 détenus, cette maison d’arrêt en comptait régulièrement 180, voire plus, ce qui entraînait un encombrement considérable et une dégradation des conditions de vie.
L’air vicié et l’insalubrité des lieux transformaient les cellules en véritables nids à microbes. Les détenus, entassés les uns sur les autres, étaient particulièrement vulnérables aux maladies infectieuses.
Il est toutefois difficile d’estimer s’il y eut des prisonniers qui succombèrent à la maladie dans la mesure où les registres d’état civil n’indiquent pas l’état d’incarcération des personnes décédées à Aix.
  • La Gazette du Midi, 20 février 1848, p. 3.

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Un ancien galérien massacré (Cabannes, 28 novembre 1705) https://www.geneprovence.com/un-ancien-galerien-massacre-cabannes-28-novembre-1705/ https://www.geneprovence.com/un-ancien-galerien-massacre-cabannes-28-novembre-1705/#respond Thu, 28 Nov 2024 05:30:16 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23439 « L’an que dessus [1705] et le vingt-huitième novembre, est mort un pauvre passant inconnu qu’on avait massacré de coups dans le grand chemin, Qu’on disait avoir été forçat de galères,…

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« L’an que dessus [1705] et le vingt-huitième novembre, est mort un pauvre passant inconnu qu’on avait massacré de coups dans le grand chemin,
Qu’on disait avoir été forçat de galères, âgé d’environ quarante-cinq ans,
L’ayant reconnu ancien catholique, a été enseveli au cimetière. »
[Berlhe curé]
  • Source : Registre paroissial de Cabannes, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 227.

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Un soldat déserteur en route pour les galères (Cabannes, 1er juillet 1704) https://www.geneprovence.com/un-soldat-deserteur-en-route-pour-les-galeres-cabannes-1er-juillet-1704/ https://www.geneprovence.com/un-soldat-deserteur-en-route-pour-les-galeres-cabannes-1er-juillet-1704/#respond Sun, 17 Nov 2024 05:30:35 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23256 « L’an que dessus [1704] et le premier juillet, est mort soudainement un soldat déserteur qu’on menait à la chaîne aux galères, Appelé Sébastien Meline, natif de Fontaines-les-Sèches, en Bourgogne, ancien…

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« L’an que dessus [1704] et le premier juillet, est mort soudainement un soldat déserteur qu’on menait à la chaîne aux galères,
Appelé Sébastien Meline, natif de Fontaines-les-Sèches, en Bourgogne, ancien catholique, âgé d’environ vingt et un ans,
A été enseveli dans le cimetière de la paroisse. »
[Berlhe curé]
  • Source : Registre paroissial de Cabannes, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 227.

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Un charivari qui tourne à l’absurde (Aix-en-Provence, avril 1839) https://www.geneprovence.com/un-charivari-qui-tourne-a-labsurde-aix-en-provence-avril-1839/ https://www.geneprovence.com/un-charivari-qui-tourne-a-labsurde-aix-en-provence-avril-1839/#respond Thu, 07 Nov 2024 05:30:01 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23109 Monsieur B. se mariait, et suivant les joyeuses traditions du lieu, on faisait un charivari autour de sa maison, dans la rue des Cordeliers, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). C’est la règle.…

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Monsieur B. se mariait, et suivant les joyeuses traditions du lieu, on faisait un charivari autour de sa maison, dans la rue des Cordeliers, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). C’est la règle.
La police était cependant en émoi ; chefs et sous-chefs étaient en campagne. Un de ces derniers repéra une maison où tintait une cloche, comme celles qui annonce les arrivants.
Il verbalisa le cas, sans toutefois avertir le propriétaire de cette maison, le maître-boulanger Marius Porte.

Marius Porte au violon

Monsieur Porte fut dès le lendemain matin appelé par la police, et ignorant ce dont il s’agissait, il s’y rendit tenant par la main sa fillette de 5 ans.
Monsieur le commissaire Beaulieu attendait en grand appareil l’arrivée du délinquant, soupçonné d’être le redoutable instigateur du charivari de la veille, sans aucune preuve ni flagrant délit.
Après quelques explications convenablement proposées par Monsieur Porte, « foutez-moi cet homme-là en prison », dit le commissaire, et sur ce, la justice expéditive de quatre hommes et un caporal jeta dans un bouge infect que l’on appelait le violon, un honnête homme et père de famille.
Monsieur Porte ne perdit pas son calme devant cette injustice et demanda au commissaire l’autorisation de ramener au moins chez lui la fillette qui se mourait de frayeur. Ultérieurement, d’ailleurs, le commissaire justifiera que si la fillette avait été enfermée quelques instants, c’était « sous [la] demande expresse » de Marius Porte. En fait de quelques instants, elle y était restée une heure.
Pendant ce temps, Madame Porte était venue à la prison et se trouvait réduite à consoler sa fille qu’elle entendait pleurer à travers les barreaux. Elle fit d’énergiques réclamations pour récupérer sa fille mais on les lui refusa.
Un agent vint même la trouver, visiblement embarrassé, et lui dit que tant qu’elle persisterait à demander sa fille, on la lui refuserait. Il y avait sans doute une question d’amour propre chez ces fonctionnaires.
« Emmenez-les tous deux », fit le commissaire et ce fut sous bonne garde que les deux délinquants se rendirent chez eux et que la mère retrouvait enfin sa fillette.
Le père, lui, fut jeté une nouvelle fois au violon et y resta jusqu’à 10 heures du soir, y étant entré à 9 heures le matin.

Et François Queirel aussi

Mais la police était sûre de son fait et arrêta aussi un autre délinquant, François Queirel, maître-maçon. Celui-ci avait eu le tort grave de protéger par quelques paroles inoffensives, une petite fille, actrice ou non du charivari, et sur laquelle des agents de police embusqués s’étaient jetés la veille.
Mandé aussi le lendemain, il fut enfermé dans le bouge et y resta douze heures environ. Inutile de préciser que tout ceci se termina sans condamnation, mais sans excuse non plus du commissaire.
  • Le Mémorial d’Aix, 4 mai 1839, p. 2 ; ibid., 11 mai 1839, p. 2.

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Évasion spectaculaire, arrestation rocambolesque (Cagnes-sur-Mer, 23 avril 1895) https://www.geneprovence.com/evasion-spectaculaire-arrestation-rocambolesque-cagnes-sur-mer-23-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/evasion-spectaculaire-arrestation-rocambolesque-cagnes-sur-mer-23-avril-1895/#respond Tue, 01 Oct 2024 08:28:00 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22479 Un événement hors du commun tint pendant quelques jours la population et les forces de l’ordre de Cagnes-sur-Mer en haleine. C’était en 1895. Deux malfaiteurs particulièrement dangereux, détenus à la…

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Un événement hors du commun tint pendant quelques jours la population et les forces de l’ordre de Cagnes-sur-Mer en haleine. C’était en 1895. Deux malfaiteurs particulièrement dangereux, détenus à la prison de Grasse en attendant leur comparution devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes, réussirent en effet l’impensable : s’évader de leur cellule et prendre la fuite.
L’alerte fut donnée immédiatement et un avis de recherche fut diffusé dans toute la région.
Le garde champêtre de Cagnes-sur-Mer, en patrouille dans la campagne environnante, crut reconnaître l’un des fugitifs. L’individu en question, surpris, prit la fuite. Le garde champêtre, certain de son identification, se lança à sa poursuite, rapidement rejoint par des douaniers et des riverains.
La course-poursuite fut haletante. Le fugitif, acculé, tenta de se défendre en tirant plusieurs coups de feu sur ses poursuivants. Par chance, personne ne fut blessé. Finalement, encerclé et désarmé, il fut maîtrisé et conduit à la gendarmerie de Cagnes-sur-Mer.
Son comparse, malheureusement, avait pris la poudre d’escampette.
  • Source : La République du Var, 29 avril 1895, p. 4.

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Reddition d’un jeune homme recherché (Arles, 29 mars 1880) https://www.geneprovence.com/reddition-dun-jeune-homme-recherche-arles-29-mars-1880/ https://www.geneprovence.com/reddition-dun-jeune-homme-recherche-arles-29-mars-1880/#respond Tue, 16 Jul 2024 17:14:48 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21491 Le lundi 29 mars 1880, un brigadier de police d’Arles arrêta le dénommé Séverin Frédéric Aillet, 19 ans, né à Châteauneuf-de-Mayenc (Drôme), inculpé d’une triple tentative d’assassinat, dont il était…

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Le lundi 29 mars 1880, un brigadier de police d’Arles arrêta le dénommé Séverin Frédéric Aillet, 19 ans, né à Châteauneuf-de-Mayenc (Drôme), inculpé d’une triple tentative d’assassinat, dont il était venu se dénoncer lui-même et contre lequel le juge d’instruction de Montélimar avait décerné un mandat d’arrêt.
Ce jeune meurtrier errait dans les environs et dans le vestibule de l’Hôtel-de-Ville d’Arles, quand il fut interpellé par le brigadier qui avait remarqué son signalement et ses allures inquiètes et auquel il répondit qu’il avait besoin de secours, qu’il était sans ressource et qu’il voulait faire une déclaration.
Introduit dans le bureau de police, il raconta que, étant employé dans une ferme dirigée par la famille Guillot, il avait été l’objet de sévices de la part du fils, pour un motif plus ou moins sérieux. Pensant que ces mauvais traitements avaient eu lieu à l’instigation des époux Guillot et de leur fille, il s’était introduit une nuit par escalade dans la chambre où se trouvaient Mme Guillot et sa fille et il les frappa notamment à coups de couteau.
Son intention était également d’attaquer le frère. Lorsque celui-ci intervint, Aillet lui porta aussi des coups de couteau et s’enfuit par la fenêtre par laquelle il était entré.
Sitôt après, Aillet quitta la région et alla travailler dans plusieurs fermes de l’Ardèche et de la Camargue.
Il revenait d’ailleurs du domaine de Fiélouse, en Camargue, lorsqu’il fut arrêté.
On raconte qu’il fut condamné à mort par la cour d’assises de la Drôme.
  • Source : L’Homme de bronze, no 25, 4 avril 1880, p. 1.

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