Un événement hors du commun tint pendant quelques jours la population et les forces de l’ordre de Cagnes-sur-Mer en haleine. C’était en 1895. Deux malfaiteurs particulièrement dangereux, détenus à la prison de Grasse en attendant leur comparution devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes, réussirent en effet l’impensable : s’évader de leur cellule et prendre la fuite.
L’alerte fut donnée immédiatement et un avis de recherche fut diffusé dans toute la région.
Le garde champêtre de Cagnes-sur-Mer, en patrouille dans la campagne environnante, crut reconnaître l’un des fugitifs. L’individu en question, surpris, prit la fuite. Le garde champêtre, certain de son identification, se lança à sa poursuite, rapidement rejoint par des douaniers et des riverains.
La course-poursuite fut haletante. Le fugitif, acculé, tenta de se défendre en tirant plusieurs coups de feu sur ses poursuivants. Par chance, personne ne fut blessé. Finalement, encerclé et désarmé, il fut maîtrisé et conduit à la gendarmerie de Cagnes-sur-Mer.
Son comparse, malheureusement, avait pris la poudre d’escampette.
- Source : La République du Var, 29 avril 1895, p. 4.