Chaix-Michel (1888-1904) : l’épopée américaine

epopee

L’article qui suit est le résultat d’une longue enquête qui a duré plus d’une année. Avant toute chose, merci infiniment à Steve Totheroh qui a patiemment et à plusieurs reprises visité de nombreux dépôts d’archives à Oakland, Alameda et San Francisco. Sans lui, les informations qui suivent dormiraient encore dans de vieux livres poussiéreux.

L’histoire débute en 1888. Sur l’acte de naissance de Pierre Auguste Michel, on lit que son père, Pierre Michel, de Rabou, est parti pour l’Amérique ! Celui-ci vivait jusqu’alors à Rabou (Hautes-Alpes), là d’où venaient tous ses ancêtres.
Difficile avec ces seuls renseignements de déterminer la cause de ce départ et encore moins de reconstituer l’histoire de son émigration sur le sol américain, d’en retrouver la trace, les lieux où il est passé.
Heureusement, les Archives conservent cette histoire et il suffit de les dépouiller pour avoir une explication. Il se trouve que Pierre Michel n’a pas été le seul de sa famille à émigrer aux États-Unis. Sa fille Marie Michel l’a suivi quelques années plus tard, accompagnée de son mari, Léon Chaix, et du frère de celui-ci, Auguste Fidèle Chaix. Aujourd’hui, après les recherches menées pour une bonne part grâce à l’internet, mais aussi par le dévouement amical de M. Steve Totheroh, nous sommes capables de reconstituer une partie conséquente de l’histoire de cette famille américaine qui émigra, nous le verrons, en Californie dès la fin du XIXe siècle.

Enfants des Alpes

Rabou (Hautes-Alpes). C’est de là que partirent les quatre aventuriers. © Jean Martie Desbois, 2001.
Rabou (Hautes-Alpes). C’est de là que partirent les quatre aventuriers. © Jean Martie Desbois, 2001.
Le samedi 28 août 1847, Joseph Urbain Michel (1823-1880) et Marianne Marin (1823-1895) donnent naissance à un garçon qu’ils prénomment Pierre. Celui-ci vit toute son enfance à La Rivière, un petit groupe de maisons situé à quelques centaines de mètres au nord de Rabou, petit village des Hautes-Alpes, et, sur les traces de son père, se destine au métier de cultivateur, fréquent dans la région. Le 16 février 1876, à Rabou, il épouse Marie Rosalie Victoire Marcellin-Gros, que tous prénomment simplement Rosalie.
Il a entendu parler, certainement, de plusieurs personnes de la région qui, il y a quelques années, sont parties pour les Etats-Unis dans l’espoir d’y faire fortune. Le premier Chaix à avoir posé les pieds sur le continent américain n’est pas facile à identifier. On sait par le recensement de 1880 qu’une Céline Chaix vivait à Saint-Charles (Louisiane) où elle était née en 1811. Or, ses deux parents étaient nés eux aussi, selon toute vraisemblance, en Louisiane. En Californie, par contre, l’implantation est plus récente. La plus ancienne naissance d’un Chaix dans cette région remonte à 1862 (il s’agit de Lizzie Chaix, dont le père était né au Mexique).
Le point de chute de nos Chaix est donc la Californie, alors connue pour sa « Ruée vers l’Or ». Citons aussi le couple Chaix-Berrard, marié le 23 mai 1882 à San Francisco et dont naîtra Émile le 7 juin 1883*. Un couple Chaix-Pauchon avait aussi émigré en Californie (Pauchon est un patronyme de Rabou).

L’Amérique !

En 1888, c’est décidé, Pierre tente sa chance. Il a alors près de quarante ans. Son père est décédé depuis huit ans, sa mère a 65 ans. Ils sont plusieurs à Rabou à se préparer à l’aventure. Mais il partira sans sa femme Rosalie. Pour quelle raison ? Difficile à dire. Le fait qu’elle soit enceinte l’a-t-elle fait reculer ? On peut en tout cas le penser. Le 12 septembre de cette année, elle donne naissance à un petit Pierre Auguste, qui ne verra jamais son père. Celui-ci est déjà en Amérique. Divers éléments permettent de reconstituer son itinéraire. Sa femme ne le rejoignit jamais en Californie. Nous pensions au départ que c’était parce qu’il avait dû mourir tôt. Mais, après de nouvelles découvertes, il apparaît qu’il était encore vivant le 18 avril 1910 (il figure alors sur le recensement). L’aventure n’a probablement pas tenté Rosalie, à moins que Pierre lui ait demandé de ne pas venir, ayant refait sa vie; supposition gratuite bien entendu.
La destination de Pierre, après son arrivée, est, elle, certaine. C’est l’Ouest sauvage, la Californie, et plus précisément la ville d’Alameda. Les archives de la ville attestent qu’en 1903 et 1904, Pierre était jardinier (gardener) à Alameda. Il vivait au 2122, San José Avenue.
Comme on l’a dit, Pierre figure sur les archives du recensement en 1910. On apprend de ce recensement qu’il vivait alors à Oakland, non loin d’Alameda, qu’il avait soixante ans (en réalité, il en avait alors 63) et qu’il ne possédait pas la nationalité américaine. Il semble qu’il parlait mal l’anglais, car on indique qu’il parlait seulement le français, il savait lire et écrire. En outre, si sa profession n’était pas indiquée, il bénéficiait d’un own income, c’est-à-dire qu’il travaillait à son compte, peut-être toujours comme jardinier.
Il existait à cette époque une autre communauté de Chaix en Californie à Napa, à environ trente kilomètres au nord-est de San Francisco, aujourd’hui connue pour son industrie viticole. De 1886 à 1901, au moins dix enfants portant le patronyme Chaix y virent le jour**. Cette notion de communauté est essentielle à la bonne compréhension du mode de vie des Champsaurins émigrés. Un esprit de solidarité, maintenu vivace au moins jusqu’à la Grande Guerre, prévalait parmi tous les membres. Louis-Lucien Borel, de la Plaine-de-Chabottes (Hautes-Alpes), émigré au début du XXe siècle, relate bien ce sentiment qui existait alors: « Ma décision de rester là-bas découlait surtout du fait qu’il existait une colonie champsaurine dans laquelle régnait un bel esprit d’entraide, de fraternité… Pas question de croc en jambe ou de souhaiter que son voisin ait moins de réussite que vous. […] Il faut dire que cette fraternité était imposée par les dangers de toutes sortes […]. Il y avait l’ours, le coyote, le crotale. Mais aussi les propriétaires peu scrupuleux qui avaient tendance à mordre dans les pâturages pour lesquels on payait une redevance à l’État… Il y avait aussi la sécheresse, la mévente du bétail. Dans ces conditions, l’union, c’était le meilleur remède. » (Le Western Champsaurin, chap. LXXXII, F. et M. Barès, Gap, 1981)

Autres venues

Dans le même temps, d’autres à Rabou nourrissent le même projet d’émigration. Les lettres venues d’Amérique doivent être suffisamment encourageantes pour inciter d’autres Gapençais à tenter l’aventure. Lorsque Pierre est parti, le jeune Léon Louis Chaix a à peine 12 ans. Fils de Louis Philippe Chaix, orphelin de mère (Marie Philomène Céard est morte alors qu’il n’avait que 10 ans), il naît le 15 juillet 1876 et grandit dans le village de Montgardin. Il rencontre un jour la fille de Pierre Michel, Marie, bien plus jeune que lui, puisque née le 7 août 1885. Lorsque son père a quitté la France, elle a moins de 3 ans ! On l’imagine élevée dans le souvenir de ce père dont elle n’a probablement aucun souvenir. Lorsque Léon et Marie deviennent époux, ils se décident à partir pour Alameda…
Le rôle du couple Chaix-Bérard, établi à Alameda, a de toute évidence été prépondérant dans la venue de Pierre Michel en Californie. D’une manière ou d’une autre, il est certain que les deux familles étaient liées avant leur départ vers les Etats-Unis. Par M. Totheroh, on sait que deux soeurs, Mathilde Marie Scholastique Bérard et Marie Philomène Bérard, nées dans les Alpes vers 1860, étaient parties en Amérique où elles épousèrent deux frères français, nés aussi en France, Alexandre Chaix, le 23 mai 1882, à San Francisco, pour la première, et Virgile Chaix, sans doute peu avant, pour la seconde. Ils vécurent le reste de leur vie dans le comté d’Alameda (non loin de San Francisco). Alexandre mourut en 1906, dix-huit ans après l’arrivée de Pierre à Alameda.

C'est à bord de La Lorraine que Léon Louis Chaix embarque en 1904.
C’est à bord de La Lorraine que Léon Louis Chaix embarque en 1904.

Les époux ne partent pas ensemble. La raison, comme autrefois dans le cas de Pierre Michel, c’est que Marie est enceinte et qu’elle va donner naissance à une petite Yvonne. Peu de temps avant, une première fille était née dans la famille, portant le prénom de Marcelle. C’est Léon qui, le premier, embarque au port du Havre. Après un voyage en train (le chemin de fer a atteint les Alpes en 1884), il arrive dans le nord de la France où il embarque sur le Lorraine, le 13 août 1904. C’est un paquebot construit par la Compagnie Générale Transatlantique en 1899. 11146 tonnes brutes, vapeur triple des moteurs d’expansion, vitesse de service 21 nœuds. 1114 passagers (446 première classe, 116 deuxième classe, 552 troisième classe). Ce paquebot servit de croiseur marchand armé lors de la Grande Guerre et reprit la liaison Le Havre-New York en 1919. La liste des passagers laisse voir une grande majorité d’Italiens avec lesquels Léon fera le voyage. Il a douze dollars en poche et s’est payé lui-même le voyage.
Le 20 août 1904, un temps chaud l’accueille à New York. L’arrivée des immigrants, depuis 1892, se fait à Ellis Island (New York)***. On estime qu’en une quarantaine d’années, 17 millions de personnes sont passées par ce port. Il est probable que Léon ait alors pris la direction de la Californie. Il arrive à Alameda, chez Pierre Michel, reste peut-être quelques semaines chez lui, mais trouve rapidement une demeure à Oakland, la cité voisine (524, Seventh Street).
Cinq mois plus tard, le 21 janvier 1905, sa femme, Marie, embarque à bord du Champagne. Le 30 janvier 1905, elle arrive à Ellis Island. Elle fait le voyage avec François Chevalier, un horticulteur Gapençais, de cinq ans son aîné, qui, une fois arrivé, prendra la direction de Los Angeles. Elle a vingt dollars en poche, c’est son mari qui lui a payé son voyage. Ses deux filles, Marcelle et Yvonne, qui sont encore des bébés, sont restées au pays, probablement confiées aux soins de leur grand-mère, Rosalie, qui sait maintenant qu’elle ne rejoindra pas son mari Pierre. Léon vient l’y attendre et tous deux partent vers l’Ouest.
Les archives d’Oakland relatent dès lors très précisément leur niveau de vie. Dès 1905, Léon travaille dans une blanchisserie d’Oakland, avec un certain J. D. Palu, probablement le propriétaire de l’établissement. Cette activité dans la blanchisserie va désormais impliquer toute la famille et être le garant de leur réussite en Amérique. En 1906, Marie travaille pour Z. Delmas. Qui est-ce? Impossible à dire. Est-ce aussi le responsable d’une entreprise de blanchisserie ?
Dès 1907 néanmoins, Léon et Marie travaillent comme laundry worker (travailleurs de blanchisserie) et non plus comme employee (employés). Tout porte à croire qu’ils viennent de fonder une compagnie de blanchisserie. Son nom? La Lace French Laundry. Pas de doute, la réussite vient de frapper à leur porte. On remarquera toutefois que la maison qu’ils habitent sur Fifth Street, à Oakland, est une location. Les années qui suivent seront consacrées au travail, les enfants viendront plus tard.
Pour quelle raison les Chaix ont-ils été poussés à travailler dans une blanchisserie ? Il semble que de nombreux Français, et particulièrement des Champsaurins, ont travaillé dans cette industrie, ce qui tend à tordre le cou à l’idée qui veut que ce secteur était réservé à l’immigration chinoise.
Cette spécialisation française remonte au moins à 1882, plus de vingt ans avant l’arrivée de nos Chaix. A cette date, des gens ordinaires de Saint-Bonnet travaillaient dans des blanchisseries d’Oakland et de San Francisco (« Frisco » comme on disait) pour 100 francs par mois. Précisons que ce salaire est alors quatre fois supérieur ç un salaire moyen perçu en France! Mais les conditions de travail y sont très durs: « Je vous écris la nuit », raconte un jeune de Saint-Bonnet à sa famille restée au pays. « Le dimanche, nous n’avons pas plus de temps que la semaine dans les blanchisseries (…) ; malgré tout, je ne suis pas mécontent. » (« L’Émigration des… », cf. Bibliographie).
De toute évidence, la Lace French Laundry prospère et doit faire appel à de nouveaux bras. Dans un courrier, Léon informe son frère Auguste, resté à Montgardin, qu’un travail l’attend à Oakland.

Nouvelle arrivée

Auguste n’hésite pas longtemps. Il est célibataire, a 28 ans, vit à Montgardin de son travail de cultivateur. L’aventure l’appelle à son tour. Il prend à ses frais le Bretagne le 28 février et débarque à New York le 5 mars 1907 avec 50 dollars en poche. Son voyage nous permet de mieux le visualiser: cheveux châtains (light brown), yeux marrons (brown), 1,60 mètres (5 feet 3 inches). Aussitôt il rejoint son frère et sa belle-soeur à Oakland et travaille avec eux. Le nom de la compagnie va changer. Elle devient le Palace Laundry. Les deux frères sont visiblement associés. Marie cesse son travail et va se consacrer à ses nouveaux enfants. Il n’est pas possible de déterminer si Auguste s’est marié et a eu des enfants. On perd sa trace après 1910. De toute évidence, pourtant, il passera sa vie en Californie et décèdera le 30 octobre 1958 à San Francisco. En tant que travailleur, il bénéficiait de la Sécurité Sociale et possédait le numéro 552-09-4880. Léon et Marie Chaix, eux, déménagent souvent: en 1910, ils vivent au 805, Franklin Street; l’année suivante, nous les retrouvons au 835 (ou au 859), 29th Street. En 1915, ils habitent au 2739, San Pablo Avenue (renseignements fournis par Steven Lavoie, de l’association Oakland Heritage Alliance). Dans cet intervalle, ils donnent naissance en quelques années à onze autres enfants (sept garçons et quatre filles) (les prénoms des enfants probablement toujours vivants ont été réduits à leurs initiales) :

  • Louis Chaix, né le 22 avril 1908 ou 1909 à Alameda, décédé le 17 novembre 1974 à Alameda. Le choix du prénom de ce premier-né n’est sans doute pas innocent. Il rappelle le grand-père, resté au pays.
  • Rose Chaix, naissance et décès inconnus. Avait 10 ans en 1920.
  • Jeanne Chaix, naissance et décès inconnus. Avait 8 ans en 1920.
  • Raymond A. Chaix, né le 2 ou le 3 juin 1914 à Alameda, décédé le 18 mai 1961 à Alameda.
  • Roger C. (ou E.) Chaix, né le 26 juin 1916 à Alameda, décédé le 7 mai 1991 à San Francisco.
  • Claire Chaix, née le 18 décembre 1917 à Alameda, décédée le 9 avril 1984 à Alameda.
  • C. M. Chaix, née le 30 septembre 1919. Probablement toujours vivante.
  • George Adrian Chaix, né le 21 avril 1922 à Alameda, décédé le 13 octobre 1993 à Alameda.
  • Paul Edward Chaix, né le 17 avril 1923 à Alameda, décédé le 8 novembre 1990 à Alameda.
  • Ernest August Chaix, né le 2 juillet 1925 à Alameda, décédé le 23 novembre 1994 à Fresno (Californie).
  • M. A. Chaix, né le 1er avril 1927 à Alameda. Probablement toujours vivant.
En 1920, tous ces enfants savaient lire et écrire, à l’exception de Jeanne, Raymond, Roger, Claire et C. M. Tous parlaient anglais à l’exception évidement des enfants en bas âge. Louis, Rose et Jeanne étaient scolarisés. Pour l’anecdote, la plupart des garçons, lors de la Seconde Guerre Mondiale, combattirent sur le sol français et se rendirent dans les Hautes-Alpes pour y saluer la famille.
En 1917 et 1920, Léon et Marie quittaient Oakland, tout en y travaillant toujours, pour la ville voisine d’Alameda (à l’adresse de Pacific Avenue), toujours comme locataires. Le 19 janvier 1915, leurs deux premières filles, Marcelle et Yvonne, restées en France, arrivèrent à Ellis Island par le Touraine, puis à Oakland; elles avaient environ onze ans à l’époque. On peut supposer que d’autres émigrants venant de Rabou les accompagnaient.
Marcelle, 16 ans en 1920, aidait son père à la blanchisserie.
En 1922, la famille vivait au 2061, Encinal Avenue, dans le centre d’Alameda.

Une rupture

Un événement important mérite d’être signalé. Le recensement de 1930 donne à Léon l’adresse du 2525, Lincoln Avenue, à Alameda. Or, Marie vit toujours au 2061, Encinal Avenue, sous le nom de « Mrs. Marie Chaix ». En 1933, on apprend que Léon vit toujours à Lincoln Avenue, avec une femme prénommée Nell. Certes, on peut croire que Léon et Nell s’étaient mariés, vu la façon dont leur nom sont associés sur le recensement, mais il est plus probable d’envisager un concubinage. Toujours est-il que Léon travaille toujours à sa blanchisserie avec plusieurs de ses enfants. Comment ceux-ci vivent-ils cette situation nouvelle au jour le jour? Cette séparation dura jusqu’à 1937 au moins. Les archives de 1941 indiquent que Léon était retourné vivre avec Marie sur Encinal Avenue.
Ce rapprochement ne dura probablement pas bien longtemps. En 1947, le premier annuaire téléphonique indiquait « Mrs Marie Chaix, 2061 Encinal, Alameda ». De toute évidence, Léon n’était plus là. Était-il retourné avec Nell? Ou bien était-il parti plus loin, à Napa, par exemple?
Pourquoi Napa? Outre le fait qu’une importante communauté française, et notamment de Chaix, y était basée (comme nous l’avons vu à la page précédente) il se trouve que Léon Louis Chaix mourut à Napa en 1955.
En 1960, Marie vivait toujours à Alameda.

Naissance d’une famille américaine

Le français a cessé d’être parlé dans la famille Chaix et, aujourd’hui, les prénoms sont complètement américains, à l’inverse des efforts du couple Chaix-Michel pour donner des prénoms français à leurs enfants. Leur patronyme reste pourtant français et leur rappellera leurs origines gapençaises.
Le 30 janvier 1955, Léon Louis Chaix, le Montgardinois, décédait à Napa (Californie), à plus de 78 ans, et sa femme, Marie, fille de Pierre Michel, née dans les Hautes-Alpes à Rabou, s’éteignait le 7 janvier 1967 à Alameda, à l’âge de 81 ans. Une page d’histoire se tournait…

Voir aussi

Voici quelques traces de l’implantation des Chaix en Californie:
Le commerce d’Émile Chaix à Santa Clarita, au début du XXe siècle.
La Chaix Company d’Oakland.

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Quelques livres à lire concernant l’émigration des Champsaurins en Amérique:
« L’Émigration des Champsaurins en Amérique, 1850-1914 », Jean-Pierre Eyraud, Marie Hugues, éd. Connaissance du Champsaur, Gap, 1987.
« Le Western champsaurin », F. et M. Barès, plusieurs tomes, Gap.
Remerciements à M. Steve Totheroh de Californie, descendant de Chaix des Hautes-Alpes, concernant sa disponibilité et ses recherches dans les recensements américains.

Notes

* Décédé le 26 septembre 1945 à Alameda, Californie. Émile Chaix a d’ailleurs développé une entreprise aux États-Unis. Une image d’archive représente cet établissement, à Santa Clarita. Cliquez ici.
** Dix naissances d’enfants Chaix à Napa entre 1886 et 1901 : Elizabeth Madeline (Magdeleine ?) en 1886, Jean Antoni (Antoine ?) en 1887, Adolphe Francis en 1888, Victor Edward (Edouard ?) en 1891, Léon Georges le 14 janvier 1893 (Léon Georges décède le 5 février 1949 à San Francisco), Adèle Louise en 1894, Antoni (Antoine ?) Alfred en 1896, Eugène Louis le 21 septembre 1899 (Eugène Louis décède le 25 octobre 1972 à San Mateo, Californie), Jean en 1899 et Marie Terresa en 1901.
*** Entre 1900 et 1924, dix-huit personnes portant le nom Chaix et originaires de la région de Gap débarquèrent à Ellis Island, candidats à l’immigration.

3 commentaires sur « Chaix-Michel (1888-1904) : l’épopée américaine »

  1. Bonjour, je voudrai savoir si vous avez des infos sur des HUGUES qui seraient partis dans les années 1830 vers l’Amérique ? Des Hugues d’abriès (Le Roux plus précisément); Il existe au Mexique plusieurs noms de Hugues . Merci et cordialement . Mr bernard Hugues de Marseille

  2. Bonjour et félicitations pour votre superbe recherche.

    Pour ma part je suis à la recherche depuis bientôt trois ans de mes cousins Lorguais, descendanys de Pierre Chaix et de Thérèse Giraud(devenu Giroux).

    Lewur fils Jacques Chaix, un soldat du régiment Royal-Roussillon est débarqué en Nouvelle-France au printemps 1756 pour tenter de sauver la colonie.

    Je vous serais reconnaissant de m’indiquer les ascendants circa 1725 des Chaix du Var.(Lorgues et/ou Entrecasteaux, village natal de Thérè Giraud.

    Maurice (Chaix) Giroux
    gmaurice@videotron.ca
    Longueuil
    Québec
    (514)473-2720

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