« Extrait du procès-verbal du juge de paix de cette commune de Lançon.
L’an dix de la république française et le 23 nivôse, à deux heures après minuit devant nous Joseph Lion, juge de paix de cette commune de Lançon, second arrondissement communal des Bouches-du-Rhône, ont comparu la citoyenne Magdeleine Franquin, sage-femme de cette commune, laquelle nous a exposé qu’il y a environ un quart d’heure que deux hommes inconnus, couverts de manteaux, sont venus frapper à sa porte en lui disant qu’ils étoient chargés d’un paquet pour elle et qu’elle descendit pour le prendre, que s’étant habillée, elle seroit descendüe et quayant ouvert sa porte au lieu de trouver lesdits inconnus elle auroit trouvé sur son escalier un enfant qui lui a paru un nouveau-né et qu’elle nous requéroit de nous transporter dans sa maison pour nous assurer du fait à laquelle réquisition adhérant nous nous sommes porter en la maison de laditte Franquin où, étant arrivé, nous avons trouvé un garçon qui nous a paru être un nouveau-né ayant à la tête une coeffe de soye grise un corcet dit jypon* et d’indienne fond blanc à bouquet cengle* bleue et blanche, l’envelope de toile grise, de laquelle déclaration et visite nous avons dressé le présent procès-verbal, que nous avons signé (rature). Laditte Magdeleine Franquin qui n’a sçu signé.
À Lançon, en notre demeure ordinaire, l’an et jour cidessus et ont signé signé (sic) Joseph Lion, juge de paix et Teissier, secrétaire à l’original.
Certifié conforme »
L’an dix de la république française et le 23 nivôse, à deux heures après minuit devant nous Joseph Lion, juge de paix de cette commune de Lançon, second arrondissement communal des Bouches-du-Rhône, ont comparu la citoyenne Magdeleine Franquin, sage-femme de cette commune, laquelle nous a exposé qu’il y a environ un quart d’heure que deux hommes inconnus, couverts de manteaux, sont venus frapper à sa porte en lui disant qu’ils étoient chargés d’un paquet pour elle et qu’elle descendit pour le prendre, que s’étant habillée, elle seroit descendüe et quayant ouvert sa porte au lieu de trouver lesdits inconnus elle auroit trouvé sur son escalier un enfant qui lui a paru un nouveau-né et qu’elle nous requéroit de nous transporter dans sa maison pour nous assurer du fait à laquelle réquisition adhérant nous nous sommes porter en la maison de laditte Franquin où, étant arrivé, nous avons trouvé un garçon qui nous a paru être un nouveau-né ayant à la tête une coeffe de soye grise un corcet dit jypon* et d’indienne fond blanc à bouquet cengle* bleue et blanche, l’envelope de toile grise, de laquelle déclaration et visite nous avons dressé le présent procès-verbal, que nous avons signé (rature). Laditte Magdeleine Franquin qui n’a sçu signé.
À Lançon, en notre demeure ordinaire, l’an et jour cidessus et ont signé signé (sic) Joseph Lion, juge de paix et Teissier, secrétaire à l’original.
Certifié conforme »
- Registre d’état-civil de Lançon-Provence
- Texte transmis par Laurence Doré
- Photographie : Grande-Rue (Lançon). DR.