Droguée et volée (Marseille, 23 mars 1888)

notre-dame

Mme G. tenait une maison garnie et avait eu quelques temps à son service une certaine Mlle Anna Darnis qui avait fini par la quitter pour aller vivre avec M. Antoine Perrier.
Un jour, le 23 mars 1888, cédant aux sollicitations de son ancienne servante, Mme G. accepta d’aller dîner avec elle chez Perrier.
Le repas fut animé d’une franche gaieté tout du long mais, au moment du dessert, Mme G. se sentit prise d’un certain malaise. Elle éprouva une torpeur générale contre laquelle elle essaya de lutter mais qui l’emporta rapidement dans un sommeil profond. Un narcotique avait été versé à son insu dans son verre.
À son réveil, elle trouva l’appartement désert et Anna Darnis et son amant n’était plus là. En cherchant ses affaires, elle réalisa que la clé de sa maison avait disparu.
Elle rentra chez elle et s’aperçut qu’une somme de 3000 francs en or et en billets de banque lui avait été soustraite, ainsi qu’une montre en nickel.
Elle porta plainte à M. Samson, commissaire de police mais toutes les recherches pour trouver Darnis et Perrier restèrent vaines.
Ce fut donc par contumace que les suspects furent condamnés chacun à trois années de prison.
  • Source : Le Sémaphore de Marseille, 26 mai 1888.

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