Écrasées dans l’éboulement de la baume (Saint-Chamas, 12 octobre 1768)

Au village de Saint-Chamas (13), les habitants ont creusé dans la colline de safre des grottes pour servir d’entrepôts aux marchandises transitant par ce petit port sur l’étang de Berre. En provençal, les grottes sont appelées « baumes ».
Malheureusement ces baumes sont fragiles et Saint-Chamas connait de nombreux écroulements. En 1768, un éboulement provoque la mort de trois jeunes filles. Ce sont les corps de deux petites filles qui sont retirées des gravats :
Vue des baumes de la colline du Baou à Saint-Chamas (13). Coll. privée Sébastien Avy.
Vue des baumes de la colline du Baou à Saint-Chamas (13). Coll. privée Sébastien Avy.

Mort de Catherine et Marie Auberte

« L’an mil sept cent soixante huit et le douze octobre ont été ensevelies dans le cimetière par ordonnance de Mr le Juge de cette ville, Catherine et Marie Anne Aubert, soeurs, fille de Pierre Aubert travailleur et d’Anne Faci. Catherine étant âgée d’environ neuf ans et Marie Anne âgée de cinq ans et trois mois ayant été écrasée par l’écroulement de la baume dite Baume Avoure. Présent Balthazar Gide fossoyeur illiteré et Toussaint Isnard qui a signé. »

Puis les travaux de déblaiement se poursuivent, et une semaine plus tard, un nouveau corps est sorti de la grotte :

Mort de Françoise Cavailhon

« L’an mil sept cent soixante huit et le vingtième octobre a été enseveli dans le cimetière par ordonnance de Mr le Juge le corps de Françoise Cavailhon, âgé de vingt ans et un mois, fille légitime de Jacques, ménager, et de Françoise Ferrier, ayant été trouvé écrasé par l’écroulement de la baume dite Baume Avoure. Présents Balthazar Gide fossoyeur illitéré et Toussaint Isnard qui a signé. »

  • Source : registres paroissiaux de Saint-Chamas, AD13, 202 E 258. Les textes ont été modernisé et ponctué pour une meilleure compréhension.

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