Henri Vadon (1854-1926), médecin et chirurgien d’Aix

henri-louis-vadonHenri Louis Vadon est né le 31 mai 1854 à Puyricard, un quartier au nord d’Aix-en-Provence dans une famille de propriétaires cultivateurs originaires de Puyricard et d’Éguilles.

Biographie

Interne et chef-interne

Henri Vadon exerçait la profession de médecin et chirurgien dans la ville d’Aix. On le voit apparaître dans la vie publique aixoise en 1874 lorsqu’il devient interne de l’hospice civil d’Aix – avant de devenir chef de l’internat (1877) – et restera dans cette institution durant toute sa carrière. En 1884, il cesse d’exercer comme chef interne et, pendant deux ans, exerce comme chef de chirurgie. En 1885, il ouvre un cabinet de médecine dans la rue Aude. Sa clientèle est considérable. Son ami et confrère le docteur Vaissade dira de lui :
« Il est peu de familles à Aix qui, à un moment donné, n’ait pas eu à faire appel aux utiles conseils du bon et sympathique docteur. »
C’est dire en effet la réputation dont il jouit dans toute la ville. De par son activité aussi, il signe de nombreux actes de naissances d’enfants naturels. En 1886, il est nommé médecin en chef et occupe cette fonction jusqu’en 1910. On le voit arriver au point du jour, toujours à l’heure, examinant, opérant, surveillant ses malades.

Le docteur Vadon dans les registres

À la fin des années 1890, il était régulièrement sollicité par la police aixoise et son commissaire d’alors, Hildebert Champion, pour donner son avis sur les blessures dont venaient se plaindre des victimes d’agresseurs.
On trouve ainsi sur GénéProvence un fait divers survenu à Aix le 19 novembre 1896, concernant des violences conjugales dont une femme fut victime. Le docteur Vadon fut chargé de constater les blessures de cette pauvre femme1.

Vie familiale et dernières années

Le docteur était marié à Alexandrine Villevieille, épousée dans les années 1880, et eut pour enfant Marie Madeleine (née à Aix le 25 janvier 1887), qui meurt en bas âge. Une deuxième fille naît peu de temps après. Elle deviendra Mme Paul Dragon2.
Alors que l’âge avance et que le docteur Vadon est proposé à l’honorarat, il demande et obtient d’être nommé membre de la commission administrative de l’hôpital. En 1916, il en devient même vice-président. Il reste à ce poste jusqu’à sa retraite. Dès les toutes premières années du XXe, il exerçait aussi la fonction de vice-président pour les Bouches-du-Rhône de l’Association générale des médecins de France et ce, jusqu’à peu avant sa mort.
Son activité durant la Grande Guerre est fort honorable dans la mesure où, l’hôpital étant surchargé par l’arrivée de blessés et d’invalides, il supplée l’insuffisance des installations en dotant le bâtiment d’un laboratoire de radiographie, de radioscopie et d’électro-thérapie.
En novembre 1924, alors qu’il a dépassé 70 ans, il prend sa retraite de l’hôpital des Arts-et-Métiers et est remplacé par le docteur Vaissade.

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Il meurt à Aix, dans sa villa Madeleine, en janvier 1926 des suites d’une longue maladie, au cours de laquelle il continue pourtant de prendre soin des pauvres de l’hôpital. Ses obsèques sont célébrées en l’église du Saint-Esprit, rue Espariat, en présence de nombreuses personnalités. Pour l’occasion, son éloge funèbre est prononcée d’abord par l’ancien maire, son ami Joseph Cabassol, puis par le docteur Vaissade.

Notes

1 On pourra lire cette histoire en cliquant sur le lien suivant : Violences conjugales (Aix-en-Provence, 19 novembre 1896).
2 Renseignement fourni par Mme Hostache-Rousseau.

Photographie

Photographie : Portrait du docteur Henri Vadon vers 1900. DR.