Il se suicide après avoir manqué son assassinat (Trigance, 21 novembre 1877)

Un monsieur du village de Trigance (Var), M. Bourgarel, rentrait de Comps-sur-Artuby (Var) jusqu’à chez lui (11 km) le mercredi 21 novembre 1877, vers 17 heures, lorsque, sur la route, il vit s’avancer devant lui, à une distance de cinquante ou soixante mètres, un homme qu’il connaissait bien pour avoir été l’ancien maire de Trigance. Ce monsieur, que nous nommerons A.
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Celui-ci dissimulait un fusil sous son paletot et, à la vue de Bourgarel, il quitta le chemin qu’il suivait et parut s’éloigner à travers champs. Pas plus surpris que cela, Bourgarel poursuivit sa route mais, quelques secondes après, un coup de fusil retentit et il tomba, grièvement blessé à la jambe droite. A arriva presque aussitôt et chercha à le relever, mais inutilement.
“Je ne suis pas assez fort pour vous transporter à votre domicile, lui dit-il. Je vais chercher du secours.”
Ne voyant personne arriver, Bourgarel se traîna péniblement jusqu’à l’entrée du village. Ses cris attirèrent quelques habitants qui lui prodiguèrent des soins.
Les forces de l’ordre, informés, recueillirent le témoignage de Bourgarel et, à la suite de sa déposition, arrêtèrent l’ancien maire qui fut conduit à la prison.
Quelques heures après son incarcération, celui-ci se suicida en ingérant un poison, sans avoir jamais expliqué les raisons de son coup de folie.
  • La Petite République, 25 novembre 1877

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