L’an mil huit cent, etc.
Devant nous Jean Baptiste Finet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.
S’est présenté M. Ferrand Pierre, âgé de 32 ans, agent de police à Aix, lequel a fait le rapport ci-après :
« Ce matin, à onze heures, j’ai vu un individu qui m’a paru ivre qui urinait à l’extrémité de [la] petite-rue des Carmes. Je lui fais observer qu’il était défendu d’uriner dans cet endroit, qu’il pourrait aller à un urinoir ; il m’a répondu : « Je pisse là parce que ça me plaît ! »
Je lui ai alors demandé son nom qu’il a refusé de me dire ; il m’a dit aussi qu’il n’avait pas de papiers.
L’ayant invité à venir avec moi devant M. le commissaire central, il m’a répondu :
« Je me fous du commissaire central comme de l’an 40. »
Il m’a cependant suivi en marchant [et m’a dit] :
« J’ai une fois foutu une brossée à un sergent de ville. Gare ! », me menaçant par cette parole d’en faire autant.
Arrivé au bureau, il a sorti de sa poche le livret que je vous présente. Il a en outre 20,85 F et une gibecière. Il a déposé des effets à la fourmi. »
Lecture faite, M. Ferrand a signé avec nous.
L’individu ci-dessus conduit devant nous a déclaré être le nommé Masquet Louis, âgé de 43 ans, journalier, demeurant à Marseille, rue Grand-Chemin d’Aix, n° 60, né à Châteauroux (Hautes-Alpes), veuf, un enfant.
Reconnaît avoir uriné dans un endroit où il n’était pas permis de le faire, mais il nie avoir dit qu’il se moquait du commissaire central comme de l’an 40 et qu’il avait battu un agent.
S’il a refusé de dire son nom et de montrer son livret, c’est parce que l’agent qui le lui a demandé étant habillé en civil il croyait qu’il se mêlait de choses qui ne le regardaient pas mais, lorsqu’il a su que c’était un agent, il s’est empressé de lui montrer son livret.
De tout ce que dessus, nous avons dressé le présent procès-verbal pour être transmis à M. le procureur de la République.
Fait à Aix, etc.
Devant nous Jean Baptiste Finet, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.
S’est présenté M. Ferrand Pierre, âgé de 32 ans, agent de police à Aix, lequel a fait le rapport ci-après :
« Ce matin, à onze heures, j’ai vu un individu qui m’a paru ivre qui urinait à l’extrémité de [la] petite-rue des Carmes. Je lui fais observer qu’il était défendu d’uriner dans cet endroit, qu’il pourrait aller à un urinoir ; il m’a répondu : « Je pisse là parce que ça me plaît ! »
Je lui ai alors demandé son nom qu’il a refusé de me dire ; il m’a dit aussi qu’il n’avait pas de papiers.
L’ayant invité à venir avec moi devant M. le commissaire central, il m’a répondu :
« Je me fous du commissaire central comme de l’an 40. »
Il m’a cependant suivi en marchant [et m’a dit] :
« J’ai une fois foutu une brossée à un sergent de ville. Gare ! », me menaçant par cette parole d’en faire autant.
Arrivé au bureau, il a sorti de sa poche le livret que je vous présente. Il a en outre 20,85 F et une gibecière. Il a déposé des effets à la fourmi. »
Lecture faite, M. Ferrand a signé avec nous.
L’individu ci-dessus conduit devant nous a déclaré être le nommé Masquet Louis, âgé de 43 ans, journalier, demeurant à Marseille, rue Grand-Chemin d’Aix, n° 60, né à Châteauroux (Hautes-Alpes), veuf, un enfant.
Reconnaît avoir uriné dans un endroit où il n’était pas permis de le faire, mais il nie avoir dit qu’il se moquait du commissaire central comme de l’an 40 et qu’il avait battu un agent.
S’il a refusé de dire son nom et de montrer son livret, c’est parce que l’agent qui le lui a demandé étant habillé en civil il croyait qu’il se mêlait de choses qui ne le regardaient pas mais, lorsqu’il a su que c’était un agent, il s’est empressé de lui montrer son livret.
De tout ce que dessus, nous avons dressé le présent procès-verbal pour être transmis à M. le procureur de la République.
Fait à Aix, etc.
- Registre de police, archives communales d’Aix-en-Provence, I1-15
- Illustration : Sergent de ville (1865). DR.