Jean Turcan (1848-1895), sculpteur arlésien

jean-turcanLes documents consacrés à Jean Turcan ne sont pas nombreux et c’est avec difficulté que l’on réalise une biographie à son sujet.
Ce sculpteur, né à Arles le 13 septembre 18461, jouissait pourtant d’une renommée considérable en Provence.
Élève du sculpteur parisien Pierre-Jules Cavelier, il expose son Ganymède au Salon de 1878 et reçoit le deuxième prix pour cette œuvre2. En 1883, l’Aveugle et le Paralytique lui vaut la consécration et le premier prix. Dès lors, Turcan devient un sculpteur réputé et jouit auprès de ses concitoyens d’une estime sans borne. Pour preuve, la Légion d’Honneur dont il est décoré en 1888.
En 1889, Turcan reçoit le grand prix de l’exposition organisée par le Courrier Français pour sa statue en marbre de Carnot. Ce sera sa dernière oeuvre majeure. Le jeudi 3 janvier 1895, à l’âge de quarante-huit ans, il perd la vie, semble-t-il de façon accidentelle. Promis à une brillante carrière, le sculpteur arlésien laissera le sentiment amer d’une oeuvre exceptionnelle inachevée.

Œuvres de Jean Turcan

  • 1878 : Ganymède, plâtre ;
  • 1880 : Ganymède, bronze ;
  • 1881 : Portrait de M. F. F., buste en plâtre ; Portrait de M. E. D., buste en plâtre ;
  • 1882 : Le Général Hoche, buste en plâtre ; Portrait de Mme L. B., buste en plâtre ;
  • 1883 : Porteuse d’eau, statue de bronze ; L’Aveugle et le Paralytique, plâtre ;
  • 1884 : Portrait de M***, buste en plâtre ;
  • 1885 : Enfant, buste en plâtre ;
  • 1886 : Portrait de M. Idrac, buste en marbre ;
  • 1887 : Portrait de M. F., buste en plâtre ;
  • 1888 : L’Aveugle et le Paralytique, groupe en marbre, Musée du Luxembourg ; reprod. bronze devant l’École des Beaux-Arts de Marseille) ;
  • 1889 : Carnot ; Portrait de Mme O. ;
  • 1891 : La Peinture, figure et marbre ;
  • 1892 : La France armée, statue en plâtre ;
  • 1893 : La France armée, statue en marbre.
  • s. d. : Monument des Mobiles des Bouches-du-Rhône, au quinconce des allées de Meilhan (Marseille).

Notes

  1. Fils d’André Turcan, emballeur de farine, et de Catherine Isidore, domiciliés rue des Vinatiers. La date du 12 septembre, généralement avancée pour sa naissance, est fausse.
  2. Les autres exposants, cette année-là, sont Louis Étienne Marie Albert-Lefeuvre (Après le travail), Jean-Paul Aubé (Galatée), Michel Béguine (La Douleur), Jean Antonin Carlès (La Cigale), Henri Louis Cordier (Esquimau), Louis Léon Cugnot (Messager d’amour), Georges Engrand (Arion), Alexandre Falguière (Pierre Corneille), Adrien Étienne Gaudez (L’Enfance de Jupiter), André Laoust (Spès) et Edmé Augustin Jean Moreau-Vauthier (La Fortune).

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