La mort suspecte d’un jeune berger (Viens, 25 juin 1840)

À Viens, le 25 juin 1840, un jeune berger de 14 ans seulement, nommé Joseph Magnan, natif de Saint-Martin de Castillon, fils de François Bienvenu Magnan et Magdeleine Pourcin, fut retrouvé mort, tué par un coup de feu.
L’autopsie du cadavre, réalisée par le docteur Musso, d’Apt, en présence du juge de paix et de la gendarmerie, ne révéla pourtant aucune trace d’assassinat.
On fit l’hypothèse que l’enfant s’était suicidé, pour éviter les reproches de son maître, ou avait été victime d’un accident, en voulant essayer ou en désarmant un pistolet qui avait été laissé à sa disposition. Ce qui confirme cette dernière version et semble détruire la première, c’est que l’arme, au lieu de renfermer une balle, n’avait qu’une gobille d’enfant.
On avait d’ailleurs entendu chanter le berger peu avant le coup de feu, ce qui ne semble pas réellement compatible avec l’attitude de quelqu’un qui souhaite se suicider. Aussi considéra-t-on raisonnable la thèse de l’accident, Joseph Magnan n’ayant pas d’ennemi connu et étant traité avec douceur par ses maîtres.
  • Le Mercure aptésien, 5 juillet 1840, p. 3.
  • État civil de la commune de Viens, Archives départementales de Vaucluse.

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