Cet événement brutal, survenu sous le Premier Empire, ancre le lecteur dans la Provence rurale d’Aix-en-Provence en 1811. Le meurtre du cultivateur Joseph Reynaud et de son jeune fils illustre la dureté et les risques de la vie paysanne. À une époque où l’administration napoléonienne s’efforce d’imposer un ordre rigoureux après les troubles révolutionnaires, ce fait divers à Puyricard souligne la violence latente qui perdurait dans les campagnes. L’intervention rapide de la Sous-préfecture d’Aix témoigne de la volonté de l’État de garantir une justice efficace et de maintenir la cohésion sociale face à la criminalité locale.
Aix, le 23 septembre 1811,
Je vous prie, Monsieur le Maire, de me donner de nouveaux renseignements sur les causes et les circonstances de l’horrible assassinat commis par le nommé Merieu de Puyricard, ainsi que sur le résultat des poursuites qui ont lieu contre cet assassin.
J’ai l’honneur de vous saluer.
[d’Arbaud-Jouques]
Des découvertes ultérieures nous apprennent l’identité des deux victimes : il s’agit d’un cultivateur domicilié au quartier de la Calade, Joseph Reynaud, 44 ans, fils de Philippe et de Tulle Roche, époux de Marie Pourpre, ainsi que de son jeune fils de 12 ans, Joseph.
- Source : Archives communales d’Aix-en-Provence, I1-48.
